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mercredi 7 juillet 2010

FriendsClear se repproche de son objectif initial, le "P2P Lending"

Lancé en 2008, FriendsClear voulait devenir le premier acteur français du "P2P Lending" (prêt-emprunt de pair à pair), sur les modèles d'un Zopa (UK) ou d'un Prosper (USA).

Malheureusement, les exigences réglementaires avaient contraint la société à revoir ses ambitions et le site s'est finalement lancé (avec le support du Crédit Agricole) dans un simple modèle d'assistance aux prêts-emprunts entre particuliers, aidant dans ce cas les deux parties à formaliser et sécuriser leur accord. Le service FriendsClear Pro a démarré dans un deuxième temps : il met en relation sur Internet des entrepreneurs en recherche de financement et des investisseurs particuliers.

A l'occasion d'une levée de fonds, la société annonce maintenant qu'elle s'apprête à lancer FriendsClear Public, un véritable service de P2P Lending, semblable à ses modèles anglo-saxons, et qui est affiché comme une "véritable alternative au crédit à la consommation".

Après des débuts en fanfare, les services de P2P Lending ont été, dans presque tous les pays où ils existent, modérés dans leurs ardeurs par les autorités de tutelle financière. Ainsi, Prosper, le leader américain, a du interrompre ses activités pendant de longs mois avant d'obtenir une licence. C'est donc un peu l'ensemble du marché qui redémarre en ce moment.

Cependant, la période 2008-2009 a tout de même permis de valider le modèle de ces entreprises : alors que la crise immobilière s'abattait sur les Etats-Unis, les P2P Lenders ont continué leur activité, subissant naturellement une hausse des taux de défaut, mais dans des limites acceptables.

En l'état, il est difficile de voir l'arrivée de FriendsClear sur le marché comme une réelle menace pour les professionnels du crédit à la consommation. Pour prendre un exemple, après 5 ans d'activité, Prosper affiche environ 200 millions de prêts-emprunts traités, ce qui représente une goutte d'eau dans le marché américain. Cette goutte d'eau se transformera-t-elle un jour en raz-de-marée ? En tous cas, le Crédit Agricole a certainement joué une bonne carte en s'associant à FriendsClear...

Mise à jour (08/07/2010): J.C. Capelli précise, dans un commentaire, que la stratégie de montée en puissance en 3 étapes était planifiée dès l'origine de la société.

3 commentaires:

  1. Bonjour Patrice,

    Dès l'origine, la stratégie de FriendsClear a consisté à avancer à travers 3 étapes successives.

    En 2008, FriendsClear a démarré par un service facilitant la mise en place de prêts familiaux et amicaux car ce service de P2PLending ne nécessite pas de licence de banque (tout comme Virgin Money ou LendFriend le font aux USA).

    Puis grâce à un accord avec le Crédit Agricole signé en 2009, nous avons ouvert en février 2010 un service de P2PLending mettant en relation entrepreneurs et investisseurs. Nous avons démarré par ce segment du marché car notre analyse a été, qu'en France, un entrepreneur est l'acteur économique qui a le plus de facilités à exposer son projet sur internet. Sur les sites de Prosper, Lending Club ou Smava, ce segment représente entre 10 et 20% de l'activité.

    Aujourd'hui, l'expérience que nous avons acquise nous permet d'étendre (d'ici fin 2010) notre activité au Grand Public offrant ainsi aux particuliers une véritable alternative au crédit à la consommation.

    Jean-Christophe

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  2. Merci pour ces précisions, Jean-Christophe.

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  3. Il ne manque plus que le commentaire du responsable des relations publiques du Crédit Agricole, et tu as un article prêt pour Le Monde.

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