Malgré quelques rares exceptions, le Blackberry est le mobile préféré des entreprises pour leurs collaborateurs, grâce, notamment, au niveau de sécurité (réel ou perçu) qu'il apporte dans les communications avec les serveurs internes. Trois ans après le lancement de l'iPhone, cette domination commence seulement à être sérieusement menacée.
Un article de Bloomberg News nous apprend ainsi que JPMorgan serait en train d'évaluer l'iPhone et Android en substitution au classique Blackberry distribué à ses collaborateurs. Et ce n'est pas la seule institution financière concernée : UBS et Vanguard Group ont également des tests en cours et Standard Chartered a annoncé son intention de distribuer 15 000 iPhones à ses employés d'ici la fin de l'année.
Pour toutes ces entreprises, la démarche initiale est identique : un premier test est réalisé avec quelques centaines d'appareils et la sécurité des nouveaux smartphones est soigneusement analysée. C'est d'ailleurs dans ce domaine que les progrès constants d'Apple lui permettent d'être désormais considéré comme un candidat sérieux à une utilisation en entreprise, après le rejet sans appel des premières versions.
Le but n'est pas toujours de changer la politique d'équipement de l'entreprise, mais plutôt de permettre aux collaborateurs d'utiliser leur propre téléphone pour leur activité professionnelle, avec un accès au système d'information (dont, prioritairement, la messagerie). Et un objectif économique plus ou moins avoué se dessine derrière ces stratégies : les consommateurs sont assez enclins à acheter un smartphone pour leurs besoins personnels et à l'utiliser dans leur travail, ce qui permettrait aux entreprises d'économiser sur leurs coûts d'équipement...
Quoiqu'il en soit, il devient évident que la domination du Blackberry en entreprise est sur le déclin. Les appareils de RIM ont du leur succès à leur parfaite adaptation aux besoins de messagerie mobile mais aujourd'hui les consommateurs ont découvert, avec l'iPhone et ses milliers d'applications, les autres usages possible d'un mobile et le mail ne leur suffit plus. Or le Blackberry est loin d'atteindre l'ergonomie et les capacités de ses concurrents pour ces nouveaux usages.
De plus, comme dans d'autres domaines, le consommateur a maintenant accès aux technologies les plus avancées, qu'il ne retrouve pas dans son environnement professionnel, ce qui crée une frustration. Il a donc une forte tendance à utiliser ses propres appareils, qui lui permettent souvent de faire son travail plus efficacement et plus rapidement. Alors que les DSI parviennent encore à garder le contrôle sur les PC (et encore, peut-être plus pour très longtemps), le mobile est le premier domaine technologique où les tentatives de prolonger le modèle traditionnel d'exclusion ont toutes les chances d'échouer à court terme.
Bloomberg (encore) rapporte que Citi et Bank of America évalueraient actuellement l'iPhone et les téléphones sous Android en substitution aux traditionnels BlackBerry fournis à leurs collaborateurs.
RépondreSupprimerDans les deux cas, l'objectif serait de permettre aux propriétaires de ces mobiles (à titre personnel) de pouvoir les utiliser pour accéder à la messagerie d'entreprise.
J'étais dans une entreprise qui avait mis un veto sur BB et qui utilisait donc HTC. Heureusement, mon iPhone perso me permettait d'accéder à mes mails pro et tous mes collègues iPhone ont rapidement fait la même chose, ne regrettant nullement l'absence du commun BB...
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