US Bank, cinquième banque américaine, annonce la prochaine implémentation de Secure Vault Payments (SVP), un nouveau système de paiement en ligne développé par la NACHA (association américaine des paiements électroniques), rejoignant ainsi la trentaine d'établissements plus modestes qui ont participé à la longue phase pilote de l'offre.
Avec SVP, les commerçants en ligne disposent d'un nouveau moyen de paiement sécurisé aux côtés des traditionnelles options de règlement par carte, PayPal... Lorsque le client choisit cette solution, son navigateur le transfère sur le site de sa banque, sur lequel il s'authentifie puis choisit le compte à débiter et valide la transaction. Une fois l'opération terminée, il revient sur la page de confirmation de l'achat sur le site du commerçant.
Pour le commerçant, le principal avantage de cette solution est que le paiement lui est garanti dès qu'il reçoit l'autorisation et la confirmation de paiement de la banque, lui offrant ainsi une sécurité inégalée. De plus, elle lui promet un coût inférieur à celui des paiements par carte. Le consommateur sera, lui, sensible au fait qu'il n'a à aucun moment besoin de fournir des informations financières, ce qui réduit les risques de fraude.
Avec SVP, la NACHA veut développer l'usage d'ACH, le réseau de paiement interbancaire américain. Pour développer la plate-forme gérant l'intermédiation entre les commerçants et les banques, l'association a conclu un partenariat exclusif avec eWise, spécialiste de la banque et du paiement en ligne.
L'idée de proposer une solution de paiement en ligne basée sur les virements bancaires n'est pas nouvelle (j'ai souvenir d'une offre de ce type en France, il y a quelques années) mais elle reste séduisante, au moins sur le papier, avec des arguments convaincants pour les commerçants et les consommateurs et l'opportunité pour les banques de "reprendre la main" sur le marché, qui tend à leur échapper (avec les nouveaux entrants tels que PayPal).
Cependant, le succès d'un tel système est loin d'être garanti. Sa mise en oeuvre requiert en effet un effort important de la part des banques, qui doivent développer les pages de paiement dans leurs applications de banque en ligne ainsi que les interfaces avec la plate-forme d'intermédiation. De la même manière, l'intégration n'est pas neutre pour les commerçants. Et pour les deux parties, l'investissement ne se justifiera que si le marché est suffisamment large et donc si une taille critique est atteinte (en l'occurence, l'arrivée d'US Bank dans le système américain donnera probablement le coup de pouce nécessaire pour un décollage aux Etats-Unis).
C'est l'équivalent du Direct Debit de SEPA qui déclenche un prélévement directement depuis un commerçant (avec gestion d'un mandat et non intégration directe du site de la banque du client)
RépondreSupprimerJe ne suis pas très au fait de SEPA mais il faut bien à un moment que l'acheteur valide le transfert. Ce qui est justement l'objectif de SVP, le reste n'étant qu'un virement relativement classique (ACH ou SEPA DD)... Sans revenir sur l'avantage de ne pas avoir à communiquer de coordonnées bancaires au commerçant.
RépondreSupprimerDans les 2 cas on fait réaliser une transaction de virement (en fait un prélèvement déclenché par le client mais opéré par le marchand) à partir du site d'un marchand
RépondreSupprimer- aux US en intégrant directement dans le site du marchand le site de virement de la banque du client
- avec SEPA via l'équivalent d'une autorisation de prélèvement en ligne déclenchée par le client (le mandat) qui permet au marchand de faire un prélèvement direct sur le compte du client (le Direct Debit).