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jeudi 28 avril 2011

Migration massive vers Linux pour une compagnie d'assurance

LVM Versicherung
Depuis longtemps, les afficionados du logiciel libre prophétisent l'avènement de Linux dans l'entreprise mais, jusqu'à maintenant, le système d'exploitation au pingouin n'a pas entamé la suprématie de Windows sur le poste de travail, malgré des gains significatifs sur les serveurs, dans les centres de production de toutes les grandes organisations.

Dans ce contexte, l'annonce de Canonical, "éditeur" de la distribution Ubuntu de Linux, d'un déploiement de son offre sur les 10 000 postes de travail (en agence et au siège) de la compagnie d'assurance allemande LVM Versicherung représente donc une avancée spectaculaire. En l'absence de précision, on ne peut que supposer que cette migration a été réalisée au détriment du système Windows de Microsoft.

Il est vrai que pour l'entreprise, l'environnement existant a probablement facilité la transition : ses exigences de compatibilité avec les logiciels qu'elle utilise étaient essentiellement centrées sur Lotus Notes, OpenOffice.org, Adobe Reader et des applications métier développées (en interne) en java, tous disponibles ou directement utilisables sous Linux.

Le communiqué de Canonical ne précise pas ce qui a motivé la décision de migration de LVM mais laisse tout de même entendre que les enjeux financiers n'y sont pas étrangers. Notons également que l'Allemagne est un des pays les plus en pointe dans l'adoption du logiciel libre.

Microsoft peut-il s'inquiéter d'une tendance émergente ? Dans toutes les grandes entreprises et, en particulier, dans les institutions financières, l'hégémonie de l'éditeur et sa stratégie font de plus en plus figure de risque majeur. Malheureusement, dans la plupart des cas le niveau de dépendance actuel est tel qu'il est extrêmement difficile pour les DSI d'envisager de rompre les liens. Même si le cas de LVM montre que cela est possible (dans un contexte où la dépendance était justement déjà réduite, comme l'indique le choix d'OpenOffice comme suite bureautique, là où Microsoft Office règne en maître incontesté), le mouvement vers les logiciels libres ne pourra se développer que très lentement.

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