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mercredi 20 juin 2012

Facebook Credits : la première monnaie mondiale disparaît

Facebook Credit
Depuis leur création (sous leur forme actuelle) il y a un peu plus de 3 ans, les "Facebook Credits" servaient de modèle aux adeptes des monnaies virtuelles universelles, qui y voyaient même parfois les premières pierres d'un futur empire financier. Las, tous ces rêves se sont brisés aujourd'hui, avec l'annonce du retour aux devises "classiques" sur le réseau social.

Pour ceux qui découvriraient, les Facebook Credits constituaient l'unité monétaire exclusive de la plate-forme, imposée à tous les éditeurs d'applications sur Facebook qui y encaissent des paiements (par exemple pour des biens virtuels dans des jeux). Chacun des 900 millions d'utilisateurs dispose donc d'un porte-monnaie virtuel, qu'il peut alimenter en achetant des Credits, dans sa devise nationale, avec différents moyens de paiement (cartes et PayPal en tête). Credits qui peuvent ensuite être dépensés dans les milliers d'applications hébergées sur le réseau social.

Ecran Achat Facebook Credits

Malgré la disparition de la monnaie virtuelle, le dispositif de paiement sur Facebook restera inchangé : les utilisateurs auront toujours un compte sur lequel seront déposés leurs fonds (affichés dans leur devise nationale et non plus en Credits), à partir duquel ils pourront réaliser leurs paiements, éventuellement via une alimentation directe préalable à la transaction.

Les arguments invoqués pour justifier la disparition des Facebook Credits sont, pour le moins, vagues. Le constat que de nombreux éditeurs implémentent leur propre monnaie virtuelle n'est pas très convaincant et l'avantage mis en avant de pouvoir gérer des prix "localisés" va probablement surtout se transformer en cauchemar de manipulation des taux de change pour beaucoup de développeurs.

Et, finalement, c'est peut-être ce facteur, justement, qui explique le désengagement de Facebook : la complexité induite par la convertibilité des Credits depuis et vers 80 devises "classiques" n'apportait pas de valeur particulière (si la monnaie n'avait pas d'autres visées en dehors du réseau social) et la plate-forme de paiement ne perd donc rien à se simplifier.

Tout ceci n'est qu'hypothèse (la raison fondamentale peut tout aussi bien être liée à un mécontentement ou des difficultés d'appropriation parmi les membres ou les éditeurs) et il est dommage de ne pas en savoir plus. En effet, quoi qu'on en pense, les Facebook Credits représentaient tout de même une extraordinaire expérimentation de monnaie universelle, à grande échelle, dont il serait intéressant de tirer les enseignements publiquement.

2 commentaires:

  1. je ne peux pas m'empécher de penser que la vraie raison est ailleurs. par exemple dans le fait que ces monnaies virtuelles vont, à terme, etre plus surveillées et pourquoi pas obliger à des ratios de fonds propres comme pour les institutions financières.

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  2. Assez d'accord avec JP!

    Les financiers et investisseurs ont besoin d'une transparence totale sur les payements.

    Ça rassure les marchés et facilite l'information.

    J'attire votre attention sur le fait qu'en 2008 fb offrait des crédits pour les anniversaires...

    On semble loin de cette logique :D

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