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mardi 26 novembre 2013

Arkéa soutient un compte épargne CO2

Crédit Mutuel Arkéa
Après une courte période d'engouement autour des années 2007-2008, les efforts en faveur de la réduction des émissions de CO2 sont largement passés de mode. Ironie du sort, c'est dans le bastion des contestataires de l'écotaxe, la Bretagne, que la jeune pousse 450 renouvelle l'expérience, avec le soutien actif du Crédit Mutuel Arkéa.

Le nom de son dispositif, le "compte épargne CO2", révèle déjà tout un programme, naturellement attractif pour une banque. Son principe consiste à offrir (gratuitement) aux consommateurs un espace sur le web où ils vont pouvoir enregistrer les réductions de gaz à effet de serre produits par le chauffage de leur résidence et par leurs déplacements. Ces "crédits" économisés peuvent ensuite être utilisés comme une véritable monnaie auprès d'une sélection de partenaires.

Concrètement, l'internaute commence, lors de son inscription, par réaliser un bilan énergétique de son logement et de ses moyens de transport, en transmettant les justificatifs correspondants. Par la suite, chaque année, il suffira de fournir les documents de la période pour qu'une nouvelle évaluation soit faite. Si le volume d'émissions de CO2 a baissé par rapport aux valeurs de référence, la différence est portée au crédit du compte et peut être convertie immédiatement, par exemple pour régler les frais de dossier d'un emprunt au Crédit Mutuel.

Réduire le CO2, ça rapporte !

Le système est simple et présente l'avantage, par rapport à beaucoup d'autres tentatives similaires, d'associer une valeur pécuniaire aux gaz à effet de serre, ce qui devrait le rendre plus attractif et motivant pour les consommateurs. En revanche, le cycle annuel d'évaluation risque de constituer un handicap, tout comme la focalisation sur des actions majeures de réduction des émissions (isolation de la résidence, renouvellement du système de chauffage, achat d'un véhicule électrique…).

Les changements de comportement nécessaires à la stabilisation du réchauffement climatique requièrent en effet un engagement permanent, qui devrait être fait de l'addition d'attentions constantes à tous les détails de la vie quotidienne. Incidemment, la multiplication des occasions de contact qu'une telle approche entraînerait automatiquement est aussi une pratique utile pour s'assurer de la fidélité des utilisateurs (qui, en l'occurrence, risquent d'oublier leur inscription d'une année sur l'autre). Le "compte épargne CO2" devra donc encore progresser pour devenir viable…

Sur un autre plan, le soutien apporté par le Crédit Mutuel Arkéa à la startup n'est pas explicité, au-delà de sa participation aux "récompenses" des participants. Son rôle semble limité à celui de sponsor, dans lequel la promotion du concept tiendrait de la seule opération de communication autour des valeurs de responsabilité environnementale. Pourtant, l'intégration de l'initiative au cœur des services bancaires en ligne – l'épargne en CO2 côtoyant alors un compte courant et un livret en euros – aurait certainement une réelle pertinence.

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