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samedi 5 avril 2014

PiggyBot, la tirelire de l'ère numérique

PiggyBot
Notre vie quotidienne est désormais régie par les technologies – micro-ordinateurs, smartphones, tablettes, et, bientôt, lunettes et montres connectées – et nos enfants n'imaginent pas un monde sans internet. Pourtant, dans ce nouvel environnement, que leur propose-t-on pour apprendre à gérer leurs finances personnelles ?

Aujourd'hui encore, la bonne vieille tirelire, à remplir de pièces et de billets, reste certainement le principal moyen choisi par les parents pour enseigner les bases de l'épargne aux plus petits. Inspirée par ce décalage entre tradition et modernité, la société Kasasa – fournisseur de services (financiers et technologiques) pour les banques communautaires et unions de crédit américaines – a créé PiggyBot, qui transpose le principe de la tirelire dans l'ère des applications mobiles et de l'argent électronique.

Conçu un peu comme un jeu (avec ses récompenses), ce petit outil sans prétention se veut avant tout d'un abord et d'une utilisation extrêmement simples, aussi bien pour les enfants que pour leurs parents, qui se le partagent. Ainsi, par exemple, les sommes gérées ne sont pas liées à des comptes réels et l'épargne enregistrée est donc plutôt à considérer comme une dette (un « IOU », en anglais) que l'adulte réglera lorsque son bambin souhaitera « casser » sa tirelire virtuelle.

Dans le registre pédagogique, les enfants doivent en premier lieu créer leur compte et définir un mot de passe pour y accéder, comme un véritable service de banque en ligne. Ensuite, les adultes disposent d'une interface leur permettant de leur verser la somme de leur choix (correspondant à l'argent de poche, un cadeau d'anniversaire, l'exécution d'une corvée…), en précisant la répartition entre ce que le bénéficiaire peut dépenser immédiatement, ce qu'il doit partager et ce qu'il doit mettre de côté (correspondant donc à la part réservée à la tirelire).

PiggyBot

Les jeunes utilisateurs ont la possibilité de préparer la destination future de leurs économies : ils enregistrent leurs envies – produits accompagnés de photographies ou simple somme à rassembler – et répartissent le montant de leur épargne entre les différents objectifs qu'ils se sont fixés. Lorsque l'un d'eux est atteint, il faudra revenir dans le monde réel et demander à un adulte d'acheter l'objet désiré ou de donner l'argent (sonnant et trébuchant) correspondant.

Kasasa n'est certes pas la première à proposer une vision numérique de la tirelire (on pensera, entre autres, à Pay Pig, en Australie, ou à Bankiwi, en France) mais PiggyBot vient rappeler que l'éducation financière des jeunes doit, elle aussi, faire sa révolution numérique. Dans un monde dans lequel l'argent est de plus en plus dématérialisé, quel sens reste-t-il à insérer des pièces et des billets de banque dans un cochon en faïence (ou en plastique) pour gérer son épargne ?

Enfin, quand la transition commencera à produire ses effets, que les jeunes seront accoutumés à une approche plus virtuelle de l'argent, un nouveau cycle de transformation des services financiers pourra alors débuter…

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