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mardi 24 juin 2014

Quand une PDG interpelle les DSI…

ASB
Dans le cadre de sa participation au programme « influenceurs » de LinkedIn, Barbara Chapman – PDG d'ASB, la filiale néo-zélandaise de CommBank – a récemment produit une sorte de manifeste, exhortant les DSI (en général) à réagir avant qu'ils ne deviennent les dinosaures de l'entreprise de demain.

Son récit commence par une analogie avec un centre de recherche nucléaire perdu au fin fond du Manitoba canadien : établi en 1963, en pleine guerre froide, il attirait alors les scientifiques les plus brillants. Quelques décennies plus tard, la détente puis la chute du mur de Berlin ont changé la donne. Les chercheurs, accoutumés à une sorte de « confort » exacerbé par leur isolation et leur communautarisme, n'ont pas su s'adapter aux nouvelles réalités géo-politiques et l'installation est rapidement devenue obsolète.

Aujourd'hui, les DSI se trouvent dans une situation similaire. De longue date, ils sont au cœur de l'innovation et pilotent toutes les évolutions technologiques dans leurs entreprises, notamment les banques. En même temps, ils ont constitué leur « forteresse », séparée – de manière plus ou moins marquée – du reste de l'organisation. Or, ces dernières années, le monde a commencé à changer à une vitesse prodigieuse, et Barbara Chapman leur pose donc la question clé : que font-ils pour comprendre et s'adapter à la révolution en cours ?

Ne nous y trompons pas : tout le monde doit être en alerte sur les gigantesques transformations qui affectent les entreprises. Mais le DSI a une responsabilité toute particulière de s'assurer que sa stratégie est en ligne avec la nécessaire transition à amorcer. En effet, il occupe, en principe (et historiquement), une position privilégiée pour appréhender ce qui se dessine à l'horizon – bien avant que ses collègues n'en ait conscience – et préparer l'avenir.

A une échelle plus macroscopique, le DSI a d'abord une obligation de comprendre ce que veut dire et implique fondamentalement l'idée – certes un peu « tarte à la crème » – selon laquelle la technologie transforme profondément la société. Car si les défis auxquels il est confronté peuvent être excitants, il sera incapable de les relever s'il n'en mesure pas clairement l'étendue et les enjeux. A défaut, il sera relégué aux « oubliettes » de l'informatique, et ce rôle de vigie et d'innovateur sera pris par un autre.

Pris à revers, le billet de Barbara Chapman et l'urgence qu'il porte semblent indiquer que son message, pour aussi évident qu'il puisse paraître, est encore loin d'avoir été universellement pris en compte… S'agit-il d'un excès de pessimisme de sa part ou bien les DSI sont-ils vraiment en train de rater leur « révolution numérique » ?

ASB

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