L'euphorie qu'a connue ces dernières années la gestion de finances personnelles (PFM pour son acronyme en anglais) – matérialisée par la création d'une multitude de nouvelles solutions aux innombrables variations de formes et de fonctions – est maintenant largement retombée. Alors, idée à oublier ou efforts à poursuivre ?
Un billet de blog par Stephen Walker (Forrester) présente une synthèse de la situation et procure quelques éléments de réflexion pour nous aider à répondre à cette importante question. Au niveau du constat, une seule statistique – extraite d'une enquête menée aux États-Unis et en Europe – suffit à éclairer le débat : interrogés sur leurs usages au cours des 90 jours précédents, seuls 22% des consommateurs affirment avoir utilisé au moins une fonction de gestion financière.
Alors que les outils adéquats sont désormais accessibles presque universellement, au cœur des services (en ligne et mobiles) des banques ou d'acteurs tiers (par exemple Bankin ou Linxo, en France), cette désaffection massive ne doit pas surprendre. En effet, personne n'a réellement envie de faire l'effort de gérer son argent et, si les représentations graphiques et autres gadgets ludiques peuvent séduire au premier abord, la tâche ingrate de suivi de budget ne résiste pas au temps.
Selon S. Walker, les personnes qui pourraient profiter le plus d'une solution de PFM (celles qui sont en situation difficile) sont probablement déprimées par l'image de leurs finances qui leur est renvoyée, ce qui les conduirait à les abandonner encore plus rapidement. Et les tentatives de « socialisation » des bonnes pratiques ou bien les conseils prodigués – consistant le plus souvent à préconiser d'épargner plus et à dépenser moins – ne font que renforcer une désagréable perception d'impuissance.
Un billet de blog par Stephen Walker (Forrester) présente une synthèse de la situation et procure quelques éléments de réflexion pour nous aider à répondre à cette importante question. Au niveau du constat, une seule statistique – extraite d'une enquête menée aux États-Unis et en Europe – suffit à éclairer le débat : interrogés sur leurs usages au cours des 90 jours précédents, seuls 22% des consommateurs affirment avoir utilisé au moins une fonction de gestion financière.
Alors que les outils adéquats sont désormais accessibles presque universellement, au cœur des services (en ligne et mobiles) des banques ou d'acteurs tiers (par exemple Bankin ou Linxo, en France), cette désaffection massive ne doit pas surprendre. En effet, personne n'a réellement envie de faire l'effort de gérer son argent et, si les représentations graphiques et autres gadgets ludiques peuvent séduire au premier abord, la tâche ingrate de suivi de budget ne résiste pas au temps.
Selon S. Walker, les personnes qui pourraient profiter le plus d'une solution de PFM (celles qui sont en situation difficile) sont probablement déprimées par l'image de leurs finances qui leur est renvoyée, ce qui les conduirait à les abandonner encore plus rapidement. Et les tentatives de « socialisation » des bonnes pratiques ou bien les conseils prodigués – consistant le plus souvent à préconiser d'épargner plus et à dépenser moins – ne font que renforcer une désagréable perception d'impuissance.
La réalité est que ce que veulent les utilisateurs, c'est acheter, et ce qu'ils attendraient d'un outil de gestion financière, ce sont des recommandations pour consommer « mieux ». Il est inutile de leur proposer de créer un projet d'épargne pour s'offrir un jour une tablette ou un voyage au bout du monde, il vaut mieux accompagner la décision déjà prise. Ainsi, la solution « idéale » serait capable de leur dire : « tu n'as pas les moyens de te payer ceci mais, si tu y tiens absolument, tu devrais souscrire ce crédit et éviter d'aller si fréquemment au restaurant ».
Peut-être à ce moment et dans ce contexte précis est-il aussi possible de suggérer de remettre l'achat à plus tard, en établissant un projet d'épargne contextualisé. En tous cas, il n'est plus question de gestion de budget, l'application de PFM s'est transformée en « conseiller shopping » et, si celui-ci est suffisamment intelligent, il sera consulté régulièrement, les finances personnelles de l'utilisateur seront (un minimum) sous contrôle, et l'objectif de son fournisseur (banque ou startup) sera atteint !
Peut-être à ce moment et dans ce contexte précis est-il aussi possible de suggérer de remettre l'achat à plus tard, en établissant un projet d'épargne contextualisé. En tous cas, il n'est plus question de gestion de budget, l'application de PFM s'est transformée en « conseiller shopping » et, si celui-ci est suffisamment intelligent, il sera consulté régulièrement, les finances personnelles de l'utilisateur seront (un minimum) sous contrôle, et l'objectif de son fournisseur (banque ou startup) sera atteint !
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