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dimanche 14 septembre 2014

Un hackathon des objets connectés pour SG

Société Générale
Après une première expérience de hackathon au printemps dernier, Société Générale semble prendre goût à la formule puisqu'elle en organise déjà un deuxième, dans les jours qui viennent. Tandis que le précédent était consacré aux outils de développement, celui-ci est résolument orienté vers les applications bancaires.

Plus précisément, le thème retenu pour cet événement – objets connectés et technologies à porter – ne peut surprendre, tant il est aujourd'hui sous les feux de l'actualité, notamment en ce qui concerne son potentiel dans l'univers de la banque. Pour leur faciliter la tâche, les participants auront à leur disposition quelques représentants de cette nouvelle classe d'appareils : montre Pebble, lunettes Google Glass, casque de réalité virtuelle Oculus Rift, mais aussi bracelet Myo et iBeacon Apple…

L'organisation du hackathon, pilotée par l'incontournable équipe de BeMyApp, est relativement classique. Deux soirées de préparation – les 24 et 30 septembre – seront d'abord consacrées, respectivement, à la génération d'idées et à une formation technique (particulièrement utile pour les objets connectés, encore peu répandus sur le marché). La session de développement intensif qui constitue le cœur de la manifestation se déroulera, quant à elle, l'espace d'un week-end, du 3 au 5 octobre.

A l'issue de ces 48 heures haletantes, une séquence finale de démonstrations donnera l'occasion aux compétiteurs en lice de présenter – en moins de 5 minutes – leurs réalisations. Un jury (dont il n'est pas exclu que je fasse partie !) distinguera alors 3 projets et leur remettra les prix de 5 000, 3 000 et 2 000 € mis en jeu. Par ailleurs, une des équipes (qu'elle figure parmi les lauréates ou non) pourra également se voir proposer une incubation de son idée dans les locaux de Société Générale.

SG Connected Hack

Outre le caractère innovant et la qualité de l'expérience utilisateur, les critères de jugement font la part belle au concret, en mettant l'accent sur la finition (les applications opérationnelles seront privilégiées) et l'aptitude à une mise sur le marché. Signalons encore que Société Générale ne cherche pas à s'accaparer la propriété intellectuelle des idées soumises, la banque souhaite tout au plus conserver la possibilité d'en acquérir les droits d'exploitation commerciale (via une contractualisation ordinaire).

Il faut tout de même regretter une lacune dans l'organisation de cet événement. En effet, afin de réellement promouvoir les « usages des objets connectés en matière de relation bancaire multicanal » (sic), il aurait été bienvenu de fournir aux participants un accès aux services de Société Générale, sous forme d'APIs (« interfaces de programmation applicative »). Hélas, une telle ouverture au monde extérieur des systèmes internes n'est toujours pas entrée dans les mœurs de la plupart des banques…

Le raz-de-marée des applications mobiles ayant démontré la rapidité avec laquelle les comportements des consommateurs peuvent évoluer (sans esquisser le moindre signe de ralentissement), les institutions financières se préparent désormais à une possible émergence fulgurante des usages des objets connectés (en priorité sous la forme des technologies à porter sur soi), à laquelle elles devront probablement faire face à court terme, si elles veulent rester en contact avec les attentes de leurs clients.

Heureusement, depuis les débuts de la révolution numérique, les banques ont appris à mieux innover, avec leurs clients, et avec plus d'agilité (même si Société Générale était pionnière dans ce registre, dès le lancement de sa première application pour iPhone). Ainsi, organiser un hackathon pour accélérer le développement de nouvelles solutions ne surprend plus. Au contraire, il s'avère être un moyen idéal (parmi d'autres) de profiter de la créativité et de l'enthousiasme de passionnés pour appréhender des technologies naissantes et leurs futurs impacts sur l'entreprise.

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