La semaine passée, Boursorama annonçait l'acquisition de la jeune pousse Fiduceo, à l'origine des outils d'agrégation de comptes et de gestion de budget qu'elle intègre à ses services en ligne depuis le début de l'année. L'opération est l'une des premières du genre en France et méritera, à ce titre, d'être suivie à la loupe.
Cependant, en préambule, il est intéressant de s'interroger sur les motivations qui ont pu conduire la banque à internaliser les compétences de la startup. Pour ma part, j'y vois deux raisons possibles, qui se sont probablement combinées pour aboutir à une décision somme toute surprenante. D'une part, il subsiste certainement une tentation de la maîtrise totale des technologies mises en œuvre, incompatible avec le principe d'une collaboration avec une petite structure, dans un domaine considéré comme stratégique.
Mais la principale raison est peut-être une inquiétude de Boursorama vis-à-vis de l'avenir de son partenaire. En effet, le marché de la gestion de finances personnelles (PFM) est aujourd'hui fort encombré dans l'hexagone, entre fournisseurs de solutions aux institutions financières (Moneythor) et acteurs indépendants (Bankin) ou mixtes (Linxo, Budgea). Il est difficile de croire que tous pourront survivre, d'autant que leurs services ne sont pas encore réellement ancrés dans les usages des consommateurs.
Cependant, en préambule, il est intéressant de s'interroger sur les motivations qui ont pu conduire la banque à internaliser les compétences de la startup. Pour ma part, j'y vois deux raisons possibles, qui se sont probablement combinées pour aboutir à une décision somme toute surprenante. D'une part, il subsiste certainement une tentation de la maîtrise totale des technologies mises en œuvre, incompatible avec le principe d'une collaboration avec une petite structure, dans un domaine considéré comme stratégique.
Mais la principale raison est peut-être une inquiétude de Boursorama vis-à-vis de l'avenir de son partenaire. En effet, le marché de la gestion de finances personnelles (PFM) est aujourd'hui fort encombré dans l'hexagone, entre fournisseurs de solutions aux institutions financières (Moneythor) et acteurs indépendants (Bankin) ou mixtes (Linxo, Budgea). Il est difficile de croire que tous pourront survivre, d'autant que leurs services ne sont pas encore réellement ancrés dans les usages des consommateurs.
La quinzaine de personnes qui compose les effectifs de Fiduceo va donc intégrer les équipes de Boursorama et continuer à développer sa plate-forme, quoique pour un client unique, dorénavant. De ce point de vue, il reste beaucoup de chemin à parcourir – notamment en matière de gestion prédictive, puis prescriptive, des finances personnelles – et l'appartenance à un groupe aux moyens relativement importants devrait, en principe, constituer un facteur d'accélération des évolutions.
À l'inverse, il s'agit également du point de risque majeur pour une acquisition de cet ordre : si la startup se retrouve étouffée par les lourdeurs inévitables de sa nouvelle parente, perdant de la sorte les qualités d'agilité, de frugalité et de flexibilité qui justifient l'opération, celle-ci se transformera en un coûteux échec. Heureusement, la filiale de Société Générale est plutôt bien positionnée pour réussir la greffe, avec sa forte culture d'innovation technologique et ses (lointaines) racines entrepreneuriales.
Première acquisition substantielle (à ma connaissance) d'une entreprise de la « FinTech » par une banque en France, cette initiative démontre une fois de plus l'ambition de Boursorama de devenir le leader de la transformation numérique du secteur. Il lui reste maintenant à transformer l'essai, ce que nous devrions pouvoir vérifier rapidement, lorsque sortiront les prochaines versions de ses services en ligne…
À l'inverse, il s'agit également du point de risque majeur pour une acquisition de cet ordre : si la startup se retrouve étouffée par les lourdeurs inévitables de sa nouvelle parente, perdant de la sorte les qualités d'agilité, de frugalité et de flexibilité qui justifient l'opération, celle-ci se transformera en un coûteux échec. Heureusement, la filiale de Société Générale est plutôt bien positionnée pour réussir la greffe, avec sa forte culture d'innovation technologique et ses (lointaines) racines entrepreneuriales.
Première acquisition substantielle (à ma connaissance) d'une entreprise de la « FinTech » par une banque en France, cette initiative démontre une fois de plus l'ambition de Boursorama de devenir le leader de la transformation numérique du secteur. Il lui reste maintenant à transformer l'essai, ce que nous devrions pouvoir vérifier rapidement, lorsque sortiront les prochaines versions de ses services en ligne…
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