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jeudi 16 juin 2016

Le trading aussi devient conversationnel

AJ Bell
Décidément, les applications de messagerie instantanée inspirent le secteur financier ! Dans le sillage des expérimentations de quelques banques pionnières (entre Bank of America et TD Bank), voici la première solution de trading pour Facebook Messenger, proposée par le spécialiste de l'investissement en ligne britannique AJ Bell.

À l'instar de la plupart des initiatives similaires récentes, il n'est pas question, à ce stade, de profiter des services d'un véritable agent intelligent, qui serait capable de conseiller l'utilisateur dans les méandres des marchés d'actions. Capitalisant sur l'ouverture – il y a quelques semaines – de la messagerie de Facebook aux « chat bots », AJ Bell se contente de founir un automate basique avec lequel les interactions sont étroitement guidées, par l'intermédiaire de listes de choix et autres questions fermées.

À défaut de fournir des recommandations personnalisées, l'outil restera donc plutôt réservé aux clients avertis. Après authentification (via un code à usage unique envoyé par SMS, ce qui semble devenir la norme sur ces plates-formes), ils découvriront cependant une palette complète de fonctions, facilement accessibles, depuis le suivi de portefeuille jusqu'à l'exécution de transactions, en passant par la recherche et la consultation des détails de valeurs (y compris des graphiques de cours, par exemple).

Démonstration AJ Bell sur Facebook Messenger

Sans surprise, AJ Bell motive le lancement de son application sur Messenger par sa volonté de séduire et fidéliser la clientèle des 18-30 ans, particulièrement adepte du tchat. À l'appui de cette stratégie, les recherches sur les comportements des consommateurs montrent que, en moyenne, les mobinautes n'utilisent régulièrement que 5 logiciels sur leurs smartphones, dont deux de messagerie. L'entreprise doit désormais être présente au cœur de ces plates-formes, pour espérer capter l'attention de ses clients.

Alors, certes, cette solution de première génération est encore rudimentaire, mais elle représente un enjeu beaucoup plus important qu'il n'y paraît. En effet, si les utilisateurs adoptent massivement ces interfaces conversationnelles, la voie sera ouverte à de futurs conseillers virtuels, propulsés par une intelligence artificielle de plus en plus efficace, capables de prendre en charge toutes sortes d'actions de la vie courante. Et, une fois que l'habitude sera prise, il sera difficile d'expliquer aux clients concernés qu'ils ne peuvent gérer l'ensemble de leurs finances personnelles de la même manière…

Information repérée grâce à Philippe (merci !)

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