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dimanche 17 juillet 2016

Des emojis pour aider à parler d'argent

Barclays
À l'occasion de la journée mondiale de l'emoji, ce dimanche 17 juillet, Barclays a créé un jeu d'expressions destiné à aider les britanniques à vaincre leur embarras naturel lorsqu'ils doivent parler d'argent. Au-delà de son côté anecdotique, n'y aurait-il pas là un moyen efficace d'accompagner l'éducation financière du grand public ?

L'idée est née d'un constat, formalisé par une enquête tout à fait sérieuse : fidèles à leur réputation de politesse extrême, les anglais confirment, pour 40% d'entre eux, avoir des réticences à aborder des questions d'argent. En pratique, leur réserve les conduit à préférer vider leur porte-monnaie plutôt que de réclamer le remboursement d'une dette (1 sur 5 estime avoir perdu plus de 100 livres en un an de la sorte) ou à participer à une activité avec des amis plutôt que d'avouer qu'ils n'en ont pas les moyens.

En parallèle, les personnes interrogées, surtout les jeunes (presque la moitié des 18-25 ans), considèrent que l'utilisation d'emojis – ces sortes de pictogrammes qui ont envahi les messageries instantanées – les aide à se sentir moins gênés dans leurs conversations. Alors, une équipe de Barclays a collaboré avec un professeur de linguistique afin de mettre au point quelques phrases toutes faites sous forme graphique : « désolé, je ne peux pas me le permettre », « c'est trop cher ! », « tu me dois de l'argent », « je suis fauché », « je ne veux pas diviser l'addition »…

Show me the mon-emoji!

Tout ce qui concerne l'argent fait appel à des ressorts psychologiques complexes chez l'être humain (et pas uniquement en Grande-Bretagne, évidemment !). En conséquence, des solutions un peu étranges peuvent être précieuses en vue d'influer sur les comportements et essayer d'inculquer les bases d'une bonne hygiène financière. La liste d'emojis de Barclays constitue l'une d'elles. Et plutôt que de la limiter aux échanges entre particuliers, ne serait-ils pas envisageable de l'introduire aussi dans la relation bancaire ?

Après tout, dialoguer avec un conseiller – à distance ou en face à face – fait également partie des expériences parfois difficiles et génératrices de frustrations (par exemple quand il faut traiter d'un découvert ou négocier un emprunt). Dans ces cas, l'adoption d'une autre forme de langage pourrait peut-être réduire certaines difficultés. À l'heure où les « chatbots » se répandent dans les outils de messagerie, la personnalisation des modes d'expression pourrait ainsi devenir un vecteur d'optimisation de la relation…

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