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jeudi 28 juillet 2016

LenderBot marie assurance et blockchain

Stratumn
En partenariat avec Deloitte (pour son expertise métier ?) et LemonWay (pour la prise en charge des paiements), la startup française Stratumn présentait récemment son prototype LenderBot, une plate-forme de prêt d'objets entre particuliers fonctionnant de manière autonome, jusque dans la souscription de l'assurance, grâce à une blockchain.

Comme son nom le laisse entendre, l'application a été conçue sous la forme d'un chatbot, déployé sur Facebook Messenger. Derrière l'incontournable effet de mode, il est vrai que l'usage visé est parfaitement adapté à une intégration dans la messagerie instantanée, puisqu'il s'agit de permettre à deux personnes de convenir du prêt d'un objet (d'une certaine valeur, de préférence). Par l’intermédiaire de LenderBot, elles vont pouvoir valider les conditions de l'opération dans le prolongement direct de leurs discussions.

Ainsi, au moment de conclure, l'accord entre dans une phase de notarisation formelle : les deux parties signent (par voie électronique) leur engagement, tandis qu'une assurance temporaire (bris, perte, vol ?) est proposée à l'emprunteur, qui en règle la prime à travers le service de LemonWay. Chacun de ces actes est inscrit successivement dans un contrat unique et l'ensemble est enregistré dans la blockchain (il n'est pas précisé quelle instance) pour une conservation toujours accessible, sécurisée et infalsifiable.

LenderBot

Le processus (automatisé) opère entièrement en mode synchrone. De la sorte, l'accord entre en vigueur uniquement s'il a été effectivement confirmé par le prêteur et l'emprunteur et si l'assurance a été souscrite et dûment réglée. La mise en œuvre d'une blockchain publique permet de rendre visible de tous l'existence d'un contrat entre les signataires (utile, par exemple, pour instaurer un système de confiance « sociale »), mais seuls ces derniers disposent d'un accès à son contenu, tel qu'il a été certifié.

Le principe de LenderBot rappelle les (lointaines) expérimentations autour de l'automatisation du crowdfunding et il en retire les mêmes bénéfices potentiels, d'accélération, de fiabilisation et de rationalisation du traitement des transactions entre particuliers, sans requérir l'intervention d'un tiers de confiance. En revanche, les compagnies d'assurance risquent de rester sur leur faim, car ce rôle d'intermédiaire fiable est celui qu'elles assument aujourd'hui (au moins dans leur métier) et l'utilisation d'une nouvelle technologie ne leur apportera probablement aucun avantage décisif…

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