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lundi 1 octobre 2018

Santander adopte un robo-advisor

Openbank
En ajoutant (entre autres) un service d'investissement automatisé à sa banque 100% « digitale » un an après son lancement, Santander confirme sa stratégie de développement d'une plate-forme radicalement nouvelle, adaptée aux besoins des clients et ouverte aux collaborations avec la FinTech, capable de la porter vers le XXIème siècle.

Elles sont nombreuses, les institutions historiques qui tentent de créer une autre marque destinée à, idéalement, convaincre les consommateurs qu'elles peuvent, elles aussi, leur proposer des services modernes, conçus pour eux et en réponse à leurs exigences d'immédiateté, de simplicité, de transparence, de personnalisation. La plupart d'entre elles, en se contentant d'un « coup de peinture » sur des fondations classiques (via une interface graphique plus agréable), ne font pas illusion face aux « vraies » néo-banques.

Avec Openbank, Santander a voulu d'emblée repartir d'une feuille blanche, notamment sur le plan de son Système d'Information. Par ailleurs, comme son nom l'indique, la nouvelle entité se positionne résolument dans une vision d'ouverture, qui – loin de se limiter à la publication d'API – marque justement sa dernière initiative en date. En effet, le service de conseil en investissement automatisé (« robo-advisor ») qu'elle vient d'introduire est fourni par Scalable Capital, une startup spécialisée d'origine allemande.

En soi, et sans surprise au vu de son pedigree, « Invertimos por ti » est conforme aux standards du marché : un accès à partir de 500 euros de capital (et un seuil d'un euro pour les versements récurrents), un processus de souscription entièrement en ligne, un traditionnel questionnaire de qualification de l'appétence au risque suivi d'un choix parmi 5 profils d'investisseur, du plus prudent au plus audacieux, la création de portefeuilles par objectif de vie, une gestion diversifiée reposant sur des fonds indiciels (ETF)…

La seule particularité de l'offre, mais elle est d'importance, est donc d'être intégrée dans une application bancaire, au cœur de laquelle elle se présente comme une option de gestion conseillée de patrimoine – voire de fortune ? – mise à la portée du commun des mortels (en ligne avec les promesses originelles des pionniers du domaine). Cette double démocratisation de l'investissement est indiscutablement plus susceptible d'attirer le grand public que les tentatives similaires des banques privées.

Serait-il possible que Santander – dont les choix n'ont pas toujours paru avisés par le passé – réussisse là où tant de ses concurrentes échouent ? En attendant une réponse définitive à cette question, il faut au moins reconnaître qu'elle maintient le cap qu'elle a fixé initialement à Openbank de définir son modèle pour demain. En revanche, il lui reste tout de même de sérieuses marges de progrès pour atteindre le niveau d'une néo-banque, par exemple en termes de transparence (sur les frais de son robo-advisor) ou d'orientation client (avec son app mobile totalement centrée sur ses produits).

Openbank (Santander)

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