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dimanche 21 avril 2019

Brex, la carte de crédit des startups

Brex
Aussi brillantes soient leurs perspectives d'avenir, les startups qui n'ont pas (ou pas suffisamment) de revenus restent mal aimées des banques traditionnelles. La défiance de ces dernières implique souvent des difficultés pour obtenir des services basiques, tels qu'une carte de crédit d'entreprise. Aux États-Unis, Brex existe pour y remédier.

Après plusieurs tours de financement importants (auprès, entre autres, d'ex-fondateurs de PayPal), qui lui confèrent le statut de licorne, et un lancement de produit qui remonte à près d'un an, la jeune pousse revient actuellement dans l'actualité avec une nouvelle injection de fonds de 100 millions de dollars, sous forme de dette, par la branche investissement de Barclays. Autant d'indices qui justifient de se pencher sur elle et sur ce qu'elle apporte de réellement nouveau dans un environnement en voie de saturation.

Le point de départ de l'aventure est, comme il se doit, l'identification d'une friction majeure : l'impossibilité chronique pour des entreprises de forte croissance à passer les filtres habituels des banques, en particulier lorsqu'elles désirent souscrire une carte de crédit professionnelle. En l'absence de bilans comptables probants et quelle que soit leur situation, leurs fondateurs et dirigeants se voient exiger des garanties personnelles, qu'ils peuvent difficilement fournir s'ils ne se rémunèrent pas régulièrement.

Afin de résoudre ce dilemme, Brex recourt à des critères spécifiques, ignorés par les institutions financières et pourtant parfaitement adaptés à sa cible. En l'occurrence, ses décisions d'attribution de carte et les conditions associées (plafonds, taux d'intérêt…) reposent principalement sur le niveau de capitaux levés par l'entreprise et par la réputation et la qualité des investisseurs qui ont participé à ces opérations. Et, dans ces conditions, elle se vante de répondre aux demandes de souscription en 2 minutes.

Accueil Brex

Une fois les fondations assurées, Brex recherche aussi les moyens de satisfaire les autres besoins de ses clients. Sa solution inclut donc, par exemple, une fonction de rapprochement automatique des reçus de dépenses (qu'il suffit de photographier) de manière à simplifier les tracasseries administratives chronophages. Une autre de ses initiatives, nettement plus atypique, est l'ouverture d'un salon privatif, à San Francisco, pour travailler au calme, organiser réunions et entretiens ou échanger entre pairs.

Si, initialement, Brex s'adressait aux sociétés technologiques, elle a depuis étendu ses compétences d'analyse des risques aux acteurs du commerce en ligne. Il ne fait guère de doute qu'elle continuera à étendre son champ d'action, aussi bien en termes de secteurs d'activité que, vraisemblablement, de services en tout genre. Après la carte de crédit, il reste en effet bien d'autres produits financiers inaccessibles aux startups et la place ainsi laissée vacante par les banques ne tardera pas à être totalement comblée…

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