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lundi 6 décembre 2021

Quand la banque s'occupe des corvées

Capital One
L'argent est une source de stress permanente. Maîtriser ses dépenses, régler ses factures, penser à épargner, apprendre à investir, emprunter à bon escient… autant de sujets d'inquiétude. Auxquels il faut encore ajouter les corvées administratives récurrentes. Heureusement, quelques banques commencent à soulager leurs clients de celles-ci.

Le premier cas du genre (un peu ancien, puisque son annonce date du printemps) est celui de l'américaine Capital One. Par l'intermédiaire de son assistant virtuel intelligent Eno, déjà remarqué par le passé, les clients particuliers ayant souscrit à ses communications par courriel recevront en début d'année, largement dans les temps pour la préparation de leurs déclarations de revenus, un récapitulatif complet et détaillé de leurs dons à des associations caritatives éligibles à des avantages fiscaux.

Rien de très sorcier, en pratique : les algorithmes de l'établissement identifient les règlements – uniquement par carte, hélas – destinés à des organismes reconnus, puis une liste récapitulant les noms des bénéficiaires et les sommes qui leur ont été versées est transmise aux bienfaiteurs afin de leur éviter de parcourir eux-mêmes leurs relevés ou reçus (avec les risques d'erreur associés). Bien sûr, une vérification des informations fournies est fortement recommandée avant de les soumettre aux services des impôts.

Capital One Tracks Charitable Donations

Deuxième exemple, sensiblement plus élaboré et plus récent, avec Blank, la néo-banque du Crédit Agricole pour les indépendants. Cette niche est propice à des solutions d'aide, tant la vie d'entrepreneur peut être compliquée par la bureaucratie. En fait, plusieurs startups proposent depuis longtemps de pré-calculer les montants requis pour remplir les formalités périodiques exigées par l'URSSAF. La nouveauté cette fois est l'intégration directe de la préparation et de l'envoi de la déclaration dans l'application bancaire.

Là également, prudence oblige, tout n'est pas entièrement automatisé. L'utilisateur est d'abord invité à vérifier son chiffre d'affaires – il aura probablement dû au préalable préciser sa catégorie pour chaque rentrée d'argent – et, le cas échéant, ajouter les transactions exécutées sur d'autres comptes. Mais quelle simplification ! En un clic supplémentaire, il obtient une estimation de ses charges, il enregistre ses informations auprès de l'administration et il confirme le virement (différé) de sa contribution.

Pour une banque, se pencher sur le bien-être financier de ses clients ne se réduit pas à les accompagner dans la gestion au quotidien de leurs finances personnelles. Il peut aussi s'agir, plus prosaïquement, de leur offrir des outils capables de prendre en charge les petites tâches sans importance, mais dont l'oubli ou la mauvaise réalisation est source de problèmes, et qui, de la sorte, finissent par engendrer une préoccupation excessive. Au-delà des deux initiatives citées ici, bien d'autres opportunités restent à explorer…

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