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samedi 28 mai 2022

3 tendances technologiques pour la banque

Gartner
Parmi les technologies émergentes qu'ils ont identifiées ces derniers mois, les analystes de Gartner en sélectionnent trois qui semblent plus susceptibles de prendre de l'importance dans les départements informatiques des banques d'ici 2025. D'une certaine manière, elles disent aussi quelle direction prend l'innovation dans le secteur…

Le premier concept de la liste est l'intelligence artificielle générative, qui consiste en algorithmes capables d'appréhender la composition d'artefacts, à partir de jeux de données, de manière à en produire de nouveaux, cohérents avec la réalité mais indépendants de ce qui existe déjà. Dans le secteur financier, ce type de capacités a le potentiel d'améliorer l'efficacité de la lutte contre la fraude, des prédictions de marché ou de la modélisation des risques, en augmentant la surface d'analyse disponible.

Viennent ensuite les systèmes autonomes, beaucoup plus futuristes puisqu'il s'agirait de logiciels ou d'objets apprenant eux-mêmes de leur environnement et de leur propre opération afin d'optimiser leur fonctionnement en temps réel, rendant possible leur adaptation à des conditions ou des exigences inédites sans intervention humaine. Leur application au bien-être financier, par exemple pour le conseil en épargne, le pilotage de dette, l'automatisation des décisions de crédit… paraît particulièrement prometteuse.

Je suis en revanche plus sceptique sur leur déclinaison sous forme de robots matériels, tels qu'il en est expérimenté régulièrement dans les agences (et, a priori, sans grand succès). D'autre part, comme l'illustrent aujourd'hui les limitations imposées aux services d'investissement automatique, la confiance en la qualité des « raisonnements » algorithmiques constitue un frein majeur à l'adoption : ni les banquiers ni leurs clients, dans leur majorité, ne sont réellement prêts à laisser leur autonomie à ces outils.

Gartner Technology Trends

Enfin, le dernier thème d'importance touche à le renforcement de la confidentialité de l'information, autour duquel une large variété de solutions se développent très rapidement, dans le sillage, notamment, des impératifs, réglementaires ou éthiques, de protection des données personnelles. L'objectif visé est, évidemment, de permettre aux entreprises d'activer sereinement tout le potentiel de l'analyse de données et de l'intelligence artificielle, dans tous les domaines, de la cybersécurité jusqu'au marketing.

Je ne doute pas que ces trois catégories de technologies soient effectivement dans les radars des porteurs d'innovation des institutions financières et quelques expérimentations apparaissent d'ailleurs déjà ici et là. Il est cependant peu probable que leur maturité progresse énormément d'ici à 2025, non seulement parce que chacune est encore à un stade précoce mais aussi parce que leurs cibles, relevant surtout de maîtrise des coûts et de croissance de la rentabilité, sont peu propices à des approches ambitieuses.

A contrario, il est clair que dans la plupart des établissements, le recours à l'IA générative ou aux systèmes autonomes n'est guère envisagé dans le but de progresser en matière d'accompagnement hyper-personnalisé, par exemple, qui constituerait pourtant une vraie source de rupture : ce genre d'orientation ne figure résolument pas dans les stratégies, ainsi que le démontre l'absence de tout effort pour ne serait-ce qu'engager une première réflexion et concevoir une ébauche, relativement simple à mettre en œuvre.

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