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dimanche 4 décembre 2022

Le concept de coach financier fait son chemin

Chase
La demande latente de leurs clients finit par éveiller les banques historiques aux opportunités de déployer des outils d'assistance en matière de santé financière. Cependant, si quelques initiatives, bien qu'encore très loin d'atteindre la perfection, semblent prendre une direction prometteuse, d'autres paraissent absolument pitoyables.

Dans cette seconde catégorie, évacuons immédiatement le cas hélas représentatif de Santander (au Royaume-Uni), qui propose deux fonctions spécialisées (pour faire illusion en dépit de son incompétence ?) au sein de ses applications en ligne et mobile, l'une consacrée à l'élaboration d'un budget et l'autre à l'évaluation de la situation. Problème ? Les deux reposent sur une saisie entièrement manuelle des informations requises et, éventuellement, suggèrent des recommandations relativement génériques.

En 2022, dans un pays possédant près d'une décennie d'expérience de la banque ouverte, demander à un utilisateur de fournir lui-même ses revenus, ses emprunts en cours et la répartition de ses dépenses… dans le seul but de lui présenter ses flux d'argent sous forme graphique est aussi ridicule que honteux. Et que penser d'une aide formulée une fois, à l'issue du questionnaire, sans aucun suivi ? Les responsables de ces aberrations peuvent-ils véritablement croire qu'elles ont une quelconque utilité ?

À l'opposé, J.P. Morgan, qui n'est pourtant pas toujours une référence pour l'innovation, montre comment aborder le sujet avec pragmatisme, même sans engager des moyens considérables. Avec sa nouvelle solution Wealth Plan, mise gratuitement à la disposition des 26 millions de détenteurs de compte courant auprès de sa filiale Chase, ces derniers bénéficient désormais d'un accompagnement rapproché, sur le long terme, ajusté à leur contexte et leurs besoins, quoique sans prétentions excessives (mais extensible).

J.P. Morgan Wealth Plan

Les fondations du service reposent sur un tableau de bord à 360° des finances personnelles du client, reposant naturellement sur un indispensable module d'agrégation de comptes. Vient ensuite une découverte de ses priorités – autant en termes de préoccupations (maîtrise des dépenses, de l'endettement…) que de projets d'avenir (de l'envie de voyage à la préparation de la retraite) – qui permettront de focaliser les efforts sur les thématiques qui comptent et qui trouveront un écho dans la durée.

Dès lors, le coach (logiciel) développe des stratégies possibles afin d'atteindre les objectifs envisagés, les soumet au client et les affine avec lui, et tente régulièrement, au fil du temps, de les adapter aux circonstances. Il peut s'agir, par exemple, de réaliser une simulation, en testant diverses hypothèses, dont l'impact sur la vie quotidienne est illustré concrètement sur le budget habituel, et d'adopter le plan d'action correspondant. Ou bien d'un rappel de l'intérêt de rehausser le niveau d'ambition sur telle ou telle cible.

Par rapport aux enjeux globaux de santé financière, l'approche de J.P. Morgan souffre d'une limitation sérieuse en ne traitant que du volet de l'épargne (associé logiquement à ses produits d'investissement), alors que les américains ont probablement besoin, surtout dans la conjoncture actuelle, d'apprendre à mieux maîtriser le crédit et ses dangers. Peut-être dans une version ultérieure ? À tout le moins, la démarche se veut pratique et opérationnelle, de manière à optimiser l'engagement des consommateurs.

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