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jeudi 23 novembre 2023

Venmo intègre les dépenses de groupes

Venmo
Les applications de gestion des dépenses de groupe existent depuis bien avant la naissance des smartphones modernes… mais il semblerait qu'elles aient constamment été oubliées de la « digitalisation » des paiements. Voilà une lacune que Venmo vient (enfin) de corriger et qui devrait inspirer tous les fournisseurs de porte-monnaie virtuel.

À défaut d'être pionnière, la filiale de PayPal adopte le meilleur des solutions existantes pour bâtir la sienne. Généralisant sa capacité historique de partage ponctuel d'addition entre amis, elle propose ainsi, en parfait alignement avec son orientation sociale de toujours, de créer des groupes d'utilisateurs, chacun se voyant attribuer une quote-part des frais communs. Au fil du temps, les différents participants enregistrent leurs débours, dans une logique entièrement collaborative, et suivent la situation du compte collectif, dont l'apurement peut être effectué ou exigé à tout moment par un d'eux, d'un geste.

Le concept répond à un vrai besoin. Les consommateurs, notamment parmi les jeunes générations, rencontrent régulièrement des circonstances dans lesquelles les dépenses sont réparties entre plusieurs personnes. On pense immédiatement aux colocations, aux ménages sans compte joint, aux parents séparés, aux voyages en groupe…, mais également aux clubs informels (de lecture ou de jeu de société), par exemple.

Dans la plupart de ces cas, les parties prenantes recourent naturellement à des outils de paiement entre pairs plutôt qu'à des virements bancaires afin de solder leurs dettes. Quoi de plus logique, dans ces conditions, que de leur éviter de passer par une plate-forme tierce (ou une bonne vieille feuille de calcul, voire un carnet en papier) afin de tenir la comptabilité et leur procurer cette fonction directement au sein du même logiciel ?

Venmo Groups

L'initiative, certes tardive, de Venmo souligne cruellement l'anomalie que représente l'absence des principaux acteurs des paiements sur ce genre de gadgets, banques ou autres. Il s'agirait pourtant d'un moyen, relativement facile à mettre en œuvre, de capter des flux qui ont toutes les chances d'emprunter des canaux dérivés, de la concurrence et/ou intermédiés (par les réseaux de carte, en particulier). À l'heure où les transferts de compte à compte cherchent à s'imposer, l'opportunité devrait attirer les convoitises.

Le dispositif de paiement interbancaire français Paylib fournit une illustration caractéristique de cette occasion manquée : alors qu'il est conçu pour faciliter et accélérer les échanges d'argent entre individus, il offre la gestion des dépenses de groupe par l'intermédiaire d'une application indépendante, vraisemblablement moins riche que celles qui existent par centaines sur les AppStores et sans avantage spécifique en termes d'expérience client, puisque déconnectée du module de paiement.

Son intégration au cœur des services bancaires, au côtés du cœur de PayLib, lui-même implémenté par chaque établissement, en ferait pourtant un excellent moteur d'engagement. Mais là réside aussi son plus gros handicap, puisqu'elle exigerait un effort de tous les membres du consortium pour rendre l'option universelle. La première étape consisterait à distribuer les fonctions correspondantes sous formes d'APIs afin d'en simplifier la prise en charge. Le principe a-t-il été ne serait-ce qu'envisagé ?

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