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lundi 6 mai 2024

CommBank se penche sur l'usurpation d'identité

Truyu
À travers sa structure d'incubation et de capital-risque, CommBank propose depuis peu une nouvelle solution destinée à lutter contre l'usurpation d'identité, un fléau qui a affecté près de 200 000 australiens au cours de l'année écoulée, en hausse de 25% par rapport à la période précédente, et menace constamment chacun de nous.

À défaut de prévenir les attaques, ce qui serait idéal mais paraît illusoire, Truyu est conçue pour détecter les tentatives de fraude et alerter immédiatement la victime, via une application mobile dédiée. En pratique, il suffit de fournir ses informations personnelles (protégées, bien sûr !) et une notification sera alors émise chaque fois qu'un des services de vérification d'identité est interrogé avec ces données (nom et prénom, date de naissance, numéro de permis de conduire ou de passeport…).

Dans le cas où il n'est pas à l'origine de l'événement, l'utilisateur, qui pourrait sinon se sentir démuni et céder à la panique, est pris par la main et guidé dans les mesures concrètes à engager (rapidement) afin de se prémunir contre les conséquences de l'abus et éviter tout dommage supplémentaire. Le même outil est également capable de prendre en charge, dans les mêmes conditions (y compris les conseils), les cas d'apparition des adresses de courriel dans les rapports de fuites de données.

À ce stade, le dispositif est encore en version expérimentale et ne prétend aucunement à l'exhaustivité, mais il couvre d'ores et déjà les ouvertures de compte auprès de la plupart des banques, des opérateurs de télécommunication et de paris en ligne… qui représentent évidemment les cibles les plus attractives parmi les cybercriminels.

Accueil Truyu

Contrairement à d'autres de ses aventures hors de ses métiers financiers, CommBank maintient clairement sa marque sur le service. La raison en est simple : il s'agit de souligner la présence d'un intermédiaire de confiance historique – la banque – dans un système qui non seulement promet de lutter contre des malversations visant le portefeuille des consommateurs mais, en outre, enregistre et conserve des informations sensibles sur eux, exigeant donc les plus hauts niveaux de sécurisation.

La démarche est une excellente illustration des opportunités qu'offrent l'identité « digitale » et ses innombrables sujets dérivés aux banques capables de projeter leurs expertises sur une autre matière virtuelle que l'argent, entre protection et exploitation sans risques (ou à risque minimal). À l'heure où les gouvernements commencent à déployer des déclinaisons dématérialisées des documents traditionnels, les applications possibles sont innombrables et séduiront d'autant plus facilement le grand public qu'elles émaneront d'acteurs inspirant confiance, au moins sur la protection des données.

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