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samedi 12 novembre 2011

Les français et la banque sur mobile

BVA
La banque sur mobile est très en vogue ces derniers temps, comme le démontre la prolifération des applications pour smartphone développées par la plupart des enseignes hexagonales. Mais sait-on vraiment ce qu'en pensent les consommateurs ? Une enquête de l'institut BVA, réalisée fin octobre pour ING Direct auprès d'un échantillon représentatif de la population française, fait le point sur cette question.

L'exercice s'avère très instructif puisqu'il permet de relativiser un phénomène qui était jusqu'à maintenant perçu comme suscitant un engouement important. Il devient de plus en plus évident qu'il reste un long chemin à parcourir avant que la révolution promise par le mobile ne se concrétise.

Les services offerts par les banques sont relativement bien connus de leurs clients, puisque près d'un quart d'entre eux à déjà, au moins une fois, consulté un solde de compte sur son mobile et 12% ont même eu l'occasion de réaliser un virement. En ce qui concerne les applications pour smartphones, 57% des personnes interrogées en connaissent l'existence.

Le paysage commence cependant à s'assombrir lorsque 42% de celles-ci déclarent que leur banque ne propose pas une telle application, puis que seuls 23% des "restants" ont effectivement téléchargé celle qui est mise à leur disposition et que, enfin, 36% de ces derniers l'utilisent rarement ou jamais. Au bout du compte, il ne reste donc qu'une très petite proportion (environ 5%) de consommateurs qui ait réellement adopté ce type de solution. Et, plus ennuyeux, l'immense majorité (85%) de ceux qui n'ont pas fait ce choix n'en voient pas l'intérêt !

Heureusement, une question plus précise sur différentes fonctions de banque mobile permet tout de même de percevoir une certaine appétence du public pour des services ciblés : la possibilité de faire opposition rapidement (plebsicitée par près de 4 répondants sur 5), l'accès au solde des comptes, la commande de chéquier, l'envoi de mail au conseiller ou une option de rappel, et même l'exécution de virements (toutes aux alentours de 60%).

Ces résultats ne devraient finalement pas être une surprise : ne serait-ce que par habitude, les clients ne sont pas particulièrement attirés par des applications mobiles proposant les services déjà disponibles en agence ou sur Internet (deux canaus qu'ils disent préférer à 50 et 43%, respectivement). La véritable révolution n'interviendra que quand les applications offriront une valeur spécifique aux usages mobiles. Il reste donc largement matière à innover dans ce domaine...

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