Certains mythes autour de la gestion de finances personnelles (PFM) peuvent avoir la vie dure : pour beaucoup de responsables dans la banque, encore aujourd'hui, ces outils n'intéressent pas les consommateurs. Il est vrai que les solutions finissent parfois dans les oubliettes, utilisées 1 ou 2 fois et abandonnées presque aussitôt.
Mais ces "spécialistes" savent-ils ce que les consommateurs veulent vraiment ? Et répondent-ils effectivement à leurs attentes ? Une étude de Javelin Strategy tente d'apporter des pistes concrètes autour de la première de ces questions. N'ayant (malheureusement) pas accès à son contenu intégral, je me contente d'une petite analyse de la synthèse que nous en propose la revue American Banker.
Premier constat, les solutions disponibles actuellement n'ont plus rien à voir avec les premiers logiciels de gestion de budget des années 80, ne serait-ce que par leur richesse et leur variété. Ainsi, Javelin estime que plus d'1 américain sur 5 exploite désormais plusieurs outils – applications spécialisées (de type Quicken), services de banque en ligne, plates-formes web tierces... – pour gérer ses comptes alors que seuls 8% se contentent de l'option de PFM offerte par leur établissement bancaire.
En fait, il n'y a rien d'étonnant dans ce résultat, puisque la première demande des consommateurs (la moitié des 3 000 personnes interrogées la mentionnent) n'est proposée que par une poignée de banques : la capacité d'agréger les informations issues de comptes multiples, détenus dans différentes institutions financières. Autre attente importante qui reste largement ignorée, les utilisateurs veulent plus de clarté, voire d'intelligence, dans la présentation de leurs finances, ainsi qu'une véritable assistance dans leur gestion quotidienne.
Mais ces "spécialistes" savent-ils ce que les consommateurs veulent vraiment ? Et répondent-ils effectivement à leurs attentes ? Une étude de Javelin Strategy tente d'apporter des pistes concrètes autour de la première de ces questions. N'ayant (malheureusement) pas accès à son contenu intégral, je me contente d'une petite analyse de la synthèse que nous en propose la revue American Banker.
Premier constat, les solutions disponibles actuellement n'ont plus rien à voir avec les premiers logiciels de gestion de budget des années 80, ne serait-ce que par leur richesse et leur variété. Ainsi, Javelin estime que plus d'1 américain sur 5 exploite désormais plusieurs outils – applications spécialisées (de type Quicken), services de banque en ligne, plates-formes web tierces... – pour gérer ses comptes alors que seuls 8% se contentent de l'option de PFM offerte par leur établissement bancaire.
En fait, il n'y a rien d'étonnant dans ce résultat, puisque la première demande des consommateurs (la moitié des 3 000 personnes interrogées la mentionnent) n'est proposée que par une poignée de banques : la capacité d'agréger les informations issues de comptes multiples, détenus dans différentes institutions financières. Autre attente importante qui reste largement ignorée, les utilisateurs veulent plus de clarté, voire d'intelligence, dans la présentation de leurs finances, ainsi qu'une véritable assistance dans leur gestion quotidienne.
Cependant, cette deuxième génération ("post-camemberts des dépenses") est déjà presque dépassée. Car il faut maintenant penser "mobile first" ("le mobile en premier"). Par exemple, le besoin d'obtenir, en temps réel, un conseil ou un coup de pouce financier en situation d'achat dans une boutique va bientôt façonner le nouveau PFM. L'exigence du "tout, n'importe où, n'importe quand et tout de suite" transforme le secteur financier comme d'autres (notamment le commerce de détail, l'assurance, les télécoms...).
Pour satisfaire ces consommateurs, il faut leur offrir, sur leur mobile, des possibilités de comparer les prix, de suivre leurs comptes de fidélité et les promotions dont ils bénéficient, de projeter leur situation financière future... Et si 56% des personnes interrogées affirment une préférence pour les outils de leur établissement primaire, les 25-34 ans ne sont plus que 40% à adopter ce choix de facilité. Ils sont donc prêts à basculer vers l'offre qui répondra le mieux à leurs attentes : les banques ont tout à perdre dans cette tendance.
Comment réagir ? Les préconisations sont toutes là, il ne reste qu'à les appliquer : agrégation de comptes, conseils pratiques pour la gestion des finances personnelles, solutions mobiles, contextualisation, prédiction de la situation future... A vous de jouer !
Pour satisfaire ces consommateurs, il faut leur offrir, sur leur mobile, des possibilités de comparer les prix, de suivre leurs comptes de fidélité et les promotions dont ils bénéficient, de projeter leur situation financière future... Et si 56% des personnes interrogées affirment une préférence pour les outils de leur établissement primaire, les 25-34 ans ne sont plus que 40% à adopter ce choix de facilité. Ils sont donc prêts à basculer vers l'offre qui répondra le mieux à leurs attentes : les banques ont tout à perdre dans cette tendance.
Comment réagir ? Les préconisations sont toutes là, il ne reste qu'à les appliquer : agrégation de comptes, conseils pratiques pour la gestion des finances personnelles, solutions mobiles, contextualisation, prédiction de la situation future... A vous de jouer !
Hum... je pense qu'il faut toujours prendre du recul entre ce que disent les enquêtes d'opinion, toujours orientées dans le sens celui qui paye, où on retrouve bien sûr le "j'aimerais avoir" avec la réalité de ce qui est véritablement utilisé en situation d'achat par exemple.
RépondreSupprimerC'est vrai que la possibilité de disposer de plus d'informations au moment de l'achat est un plus qui peut être décisif mais je pense que les gens ne sont pas tous des financiers dans l'âme et vont d'abord à l'essentiel : "de combien je dispose" au moment de l'achat.
Les autres types d'analyse apparaissent trop compliqués sur un petit écran: tout ne peut pas se faire comprendre en temps réel, sauf des traders, peut-être ? le financement en temps réel ? Sous quelles conditions financières acceptables en prenant en compte le stress de l'achat? etc...
La ve numérique en mobilité permet d'être mieux "équipé" en phase d'achat, et ça c'est un progrès certain, mais la personne qui achète est toujours la même: il ne faut pas confondre la facilité d'être informé de façon autonome en temps réel, au moment de l'achat, grâce aux appareils mobiles, avec la capacité à décider sereinement en temps réel du bon choix ! On aimerait en être capable mais nous sommes d'abord des êtres humains pleins d'émotions, ce qui permet aux vendeurs de nous influencer, mais également les vendeurs de conseils financiers en temps réels !... et personnellement, je soupçonne que beaucoup d'entre nous aime bien finalement être "baratinnés" par un vendeur, pour le côté relationnel, de manière à pouvoir reporter sur lui le "risque" du choix!
Cela dit, en terme de besoins, on tombe de suite sur le besoin n°1 de loin: l'agrégation de compte qu'auncune banque n'est prête spontanément à autoriser pour les autres banques ...
Quant à permettre à des tierces parties d'agréger mes comptes (avec les credentials qu vont avec), souvent des startups, aussi "sympas" soient-elles, je ne prendrais certainement pas ce risque de "privacy" : permettre à une tierce-partie non financière d'avoir accès à toute ma vie financière est certainement un acte de confiance très fort que je peux me permettre (ai-je le choix d'ailleurs ,) avec mes banques car elles voient de toute façon passer tous mes flux.
Qui me prouve que toutes ces startups ne sont pas des Madoffs ? Quel est leur business model ? Collationner auprès de mes diverses banques toutes mes relevés de compte ? Me faire des tableaux d'analyse dans tous les sens ? des Alertes ? Vendre mes informations à des tierces parties de conseil en finance pour qu'elles me harcèlent avec leurs produits ? Suis-je prêt à payer pour cela ?
Le risque vaut-il la chandelle ? Non. Pas tant qu'il n'existe pas une règlementation pour ce type d'intermédiaires qui puisse garantir leur éthique, comme c'est la légitime revendication des nouvelles entreprises de prêts "peer-to-peer", domaine innovant où existe également le risque de type Madoff (même plus fort !)
MAIS c'est vrai que les banques traditionnelles ne font quasiment rien de toutes ces masses d'information qu'elles voient passer et il clair que tout "processeur" de ces informations peut en tirer un grand nombre d'explications et de recommandations et si les banques ne le font pas, on comprend qu'on cherche à le faire faire ailleurs.
D'où le succès dans le temps des Money et autre Quicken. Microsoft a arrêté la distribution de Money il y a presque 10 ans sous le prétexte de travailler directement avec les banques: n'était-ce pas déjà une manoeuvre des banques pour empêcher l'agrégation de comptes et les analyses avec ce type de logiciel ??
Pour la suite de mes commentaires ....
http://innovation-finance.altran.fr/news/qu-attendent-les-consommateurs-du-pfm