Prédite depuis longtemps, la voiture connectée gérant son propre porte-monnaie virtuel s'apprête à faire un grand pas en avant, avec une expérimentation de « Smart Wallet » actuellement menée par Jaguar Land Rover sur son site de recherche de Shannon, en Irlande, où ses ingénieurs travaillent également sur la conduite autonome.
Si quelques concepts du genre ont déjà été présentés par le passé, à l'instar du service FordPass (lancé en 2016), ils étaient jusqu'à maintenant circonscrits à un simple instrument de paiement associé au compte du conducteur (généralement une carte de crédit). Deux particularités apparaissent aujourd'hui avec la nouvelle déclinaison proposée par Jaguar Land Rover : le véhicule est potentiellement lui-même propriétaire du porte-monnaie dont il est équipé, ce qui lui permet d'encaisser l'argent qu'il gagne.
À ce stade du projet, les possibilités de rémunération resteraient limitées. En effet, le modèle initial envisagé consisterait uniquement à rétribuer le partage de données, si le conducteur l'accepte (ce qui pourrait rapidement nous ramener aux questions éthiques que je soulevais hier). Les informations météorologiques, les conditions de circulations, l'état de la voirie… détectés et analysés par les capteurs de l'automobile seraient alors « vendus » aux fournisseurs de logiciels de navigation ou aux autorités locales.
L'autre versant du dispositif paraît plus classique, opérant comme un compte prépayé : les montants collectés de la sorte, éventuellement complétés de versements volontaires (réalisés par des moyens traditionnels), pourront servir à régler automatiquement, sans intervention humaine, les péages autoroutiers, les dépenses de stationnement, les frais de recharge électrique… ou bien à s'offrir un café ou un rafraîchissement.
Si quelques concepts du genre ont déjà été présentés par le passé, à l'instar du service FordPass (lancé en 2016), ils étaient jusqu'à maintenant circonscrits à un simple instrument de paiement associé au compte du conducteur (généralement une carte de crédit). Deux particularités apparaissent aujourd'hui avec la nouvelle déclinaison proposée par Jaguar Land Rover : le véhicule est potentiellement lui-même propriétaire du porte-monnaie dont il est équipé, ce qui lui permet d'encaisser l'argent qu'il gagne.
À ce stade du projet, les possibilités de rémunération resteraient limitées. En effet, le modèle initial envisagé consisterait uniquement à rétribuer le partage de données, si le conducteur l'accepte (ce qui pourrait rapidement nous ramener aux questions éthiques que je soulevais hier). Les informations météorologiques, les conditions de circulations, l'état de la voirie… détectés et analysés par les capteurs de l'automobile seraient alors « vendus » aux fournisseurs de logiciels de navigation ou aux autorités locales.
L'autre versant du dispositif paraît plus classique, opérant comme un compte prépayé : les montants collectés de la sorte, éventuellement complétés de versements volontaires (réalisés par des moyens traditionnels), pourront servir à régler automatiquement, sans intervention humaine, les péages autoroutiers, les dépenses de stationnement, les frais de recharge électrique… ou bien à s'offrir un café ou un rafraîchissement.
Il est impossible de ne pas mentionner une dernière originalité du « Smart Wallet », tant la communication officielle insiste lourdement sur cet aspect : la technologie sous-jacente repose sur un registre distribué, fourni par la fondation IOTA, et les primes reçues sont libellées en cryptodevise (sans plus de précision). Comme souvent, l'avantage technique de ce choix reste à démontrer mais il faut peut-être y percevoir une tactique réglementaire destinée à faciliter l'attribution d'un porte-monnaie virtuel à un objet.
Cette première application est embryonnaire mais il est facile d'imaginer qu'elle se développera avec l'évolution des mobilités. Car, de toute évidence, la voiture autonome de demain réclamera aussi son autonomie financière. Celle-ci lui procurera, par exemple, la capacité d'encaisser les recettes des trajets partagés ou des courses de taxi et de payer son entretien. La même dynamique s'emparera ensuite d'une multitude d'objets connectés (dont l'habitation sera un autre domaine privilégié), avec des implications que nous effleurons à peine sur nos habitudes vis-à-vis de l'argent.
Cette première application est embryonnaire mais il est facile d'imaginer qu'elle se développera avec l'évolution des mobilités. Car, de toute évidence, la voiture autonome de demain réclamera aussi son autonomie financière. Celle-ci lui procurera, par exemple, la capacité d'encaisser les recettes des trajets partagés ou des courses de taxi et de payer son entretien. La même dynamique s'emparera ensuite d'une multitude d'objets connectés (dont l'habitation sera un autre domaine privilégié), avec des implications que nous effleurons à peine sur nos habitudes vis-à-vis de l'argent.