Historiquement, les banques adoptent souvent une vision relativement « nationaliste » de leurs métiers : chacune considère que les produits et services financiers, ainsi que les usages et habitudes des clients, sont suffisamment différents d'un pays à un autre pour limiter l'intérêt d'un partage de bonnes pratiques à travers les frontières.
Depuis 2016, trois banques issues de trois continents, NAB en Australie, CIBC au Canada et Bank Leumi en Israel, ont choisi de dépasser leurs préjugés et ont créé une alliance stratégique afin de développer des collaborations dans les domaines où elles font du sens. Une des matérialisations de leur engagement est le lancement ces jours-ci d'un portail (pour l'instant en phase de pilote) destiné à recueillir les propositions de startups de la FinTech sur quelques thématiques communes prédéterminées.
Avec cette initiative, l'ambition des trois partenaires est de mutualiser leurs efforts dans la recherche de solutions (technologiques) originales face à l'urgence spécifique qu'ils perçoivent d'améliorer l'expérience client dans certains secteurs prioritaires. En l'occurrence, la première cible soumise à candidature concerne les opportunités d'offrir des services à valeur ajoutée aux petites et moyennes entreprises en complément de leurs besoins bancaires au quotidien. L'exemple souligne parfaitement la réalité d'une possible convergence d'intérêts entre des régions et établissements hétérogènes.
Concrètement, les jeunes pousses désireuses d'exposer leur savoir-faire, dans la mesure où celui-ci est aligné avec les attentes exprimées, sont invitées à remplir un formulaire en quatre étapes : choix du challenge, sélection de la ou des banques (parmi les 3) qu'elles veulent accompagner, présentation de leur structure (éléments « administratifs ») et description de leur offre (y compris un incontournable « pitch »). Après analyse de leurs dossiers, elles seront contactées directement pour approfondir les échanges.
Depuis 2016, trois banques issues de trois continents, NAB en Australie, CIBC au Canada et Bank Leumi en Israel, ont choisi de dépasser leurs préjugés et ont créé une alliance stratégique afin de développer des collaborations dans les domaines où elles font du sens. Une des matérialisations de leur engagement est le lancement ces jours-ci d'un portail (pour l'instant en phase de pilote) destiné à recueillir les propositions de startups de la FinTech sur quelques thématiques communes prédéterminées.
Avec cette initiative, l'ambition des trois partenaires est de mutualiser leurs efforts dans la recherche de solutions (technologiques) originales face à l'urgence spécifique qu'ils perçoivent d'améliorer l'expérience client dans certains secteurs prioritaires. En l'occurrence, la première cible soumise à candidature concerne les opportunités d'offrir des services à valeur ajoutée aux petites et moyennes entreprises en complément de leurs besoins bancaires au quotidien. L'exemple souligne parfaitement la réalité d'une possible convergence d'intérêts entre des régions et établissements hétérogènes.
Concrètement, les jeunes pousses désireuses d'exposer leur savoir-faire, dans la mesure où celui-ci est aligné avec les attentes exprimées, sont invitées à remplir un formulaire en quatre étapes : choix du challenge, sélection de la ou des banques (parmi les 3) qu'elles veulent accompagner, présentation de leur structure (éléments « administratifs ») et description de leur offre (y compris un incontournable « pitch »). Après analyse de leurs dossiers, elles seront contactées directement pour approfondir les échanges.
Soyons honnête : la pauvreté du dispositif actuel est décevante en regard du potentiel de l'idée sous-jacente. En effet, pour les startups qui joueront le jeu, l'avantage du portail mis à leur disposition reste mince, car il ne couvre qu'une étape préliminaire de découverte, au périmètre excessivement large, sans grand espoir d'aboutir à un projet réel. Il rappelle une tentative similaire de BNP Paribas avec OpenUp, aujourd'hui abandonnée (apparemment), qui a probablement souffert de ce même défaut.
Espérons donc qu'une prochaine itération explore plus en profondeur la valeur d'une coopération entre des entreprises d'un même secteur mais possédant certainement des richesses complémentaires. Ainsi, ne pourraient-elles pas utiliser leur plate-forme dans le but d'élaborer des appels à projets communs, au sein desquels elles pourraient non seulement demander à des acteurs externes de les aider à innover mais également s'inspirer mutuellement dans la définition de la solution à bâtir ? Peut-être est-ce une utopie mais elle aurait le mérite de donner une vraie perspective à leur collaboration.
Espérons donc qu'une prochaine itération explore plus en profondeur la valeur d'une coopération entre des entreprises d'un même secteur mais possédant certainement des richesses complémentaires. Ainsi, ne pourraient-elles pas utiliser leur plate-forme dans le but d'élaborer des appels à projets communs, au sein desquels elles pourraient non seulement demander à des acteurs externes de les aider à innover mais également s'inspirer mutuellement dans la définition de la solution à bâtir ? Peut-être est-ce une utopie mais elle aurait le mérite de donner une vraie perspective à leur collaboration.