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samedi 20 novembre 2021

RBC s'engage sur la transmission de patrimoine

RBC
Les banques françaises étaient récemment sous le feu des critiques à propos de leur voracité indécente sur les successions, propices à tous les abus. Pendant ce temps, au Canada, grâce à une collaboration avec une jeune pousse spécialisée, RBC aborde le même sujet du décès sous l'angle d'un service supplémentaire apporté à ses clients.

Étonnamment, il s'agit d'un domaine généralement oublié ou négligé par la plupart des établissements qui se veulent pourtant aux petits soins du patrimoine, notamment financier, des consommateurs. Et ce n'est pas comme s'il n'y avait pas matière à se pencher sur la question. Selon une enquête, plus de la moitié des canadiens n'ont pas rédigé de testament et les jeunes se sentent encore moins concernés, puisque, par exemple, seuls 12% des 27 à 34 ans ont formalisé leurs dernières volontés.

Ces statistiques ne constituent certes pas une véritable surprise. Un peu comme devant les promesses d'une assurance, l'individu, surtout dans la fleur de l'âge, se sent non seulement immortel mais tend également à minimiser l'importance de ce qu'il laissera derrière lui dans l'hypothèse d'un trépas prématuré. À quoi bon, dans ces conditions, s'embarrasser de démarches administratives supposées lourdes, chronophages et coûteuses ? Voilà un angle de conseil qui mériterait d'être exploré par une banque…

Pour RBC, la réponse passe par les prestations d'Epilogue, une startup fondée par deux avocats en droit successoral. Prochainement intégrées à son application de bons plans Ampli, celles-ci consistent à proposer à tout un chacun, quelles que soient sa situation et l'étendue de sa fortune, de préparer très simplement, en ligne, depuis chez soi, son testament, comportant toutes les garanties de conformité et d'enregistrement légales requises, moyennant un prix forfaitaire modeste (à partir de 139 dollars).

Epilogue + RBC

Concrètement, la plate-forme offre un parcours guidé pas à pas, convenant à la majorité des personnes et des familles (celles n'ayant pas besoin de recourir à un professionnel). Au fil d'un questionnaire dénué de jargon juridique, qui devrait lui prendre une vingtaine de minutes, l'utilisateur couvre l'ensemble des thématiques à appréhender. Le document final est ensuite généré automatiquement et il ne reste plus qu'à le signer, à le conserver en lieu sûr et, le cas échéant, consigner son existence dans un registre officiel.

Le concept représente un volet moins habituel mais tout aussi essentiel que les solutions d'investissement de la démocratisation de la gestion de patrimoine, telle qu'elle est rendue aujourd'hui possible par la « digitalisation » des fonctions. Avec un outil en ligne et quelques automatismes, les principales capacités de planification financière, jusqu'à maintenant réservées aux nantis possédant les moyens de se payer l'accompagnement d'une équipe de conseil de haut vol, deviennent ainsi accessibles au citoyen lambda.

Or, tout comme avec les « robo-advisors », les banques traditionnelles devraient être positionnées en première ligne afin de capter ces opportunités ruisselant de la clientèle haut de gamme de leurs branches privées vers madame- et monsieur-tout-le-monde. Mais non, là encore, ce sont des nouveaux entrants (Testamento en est un en France) qui défrichent le terrain, dans le désintérêt général du secteur. La démarche (embryonnaire) de RBC déclenchera-t-elle un éveil à des besoins latents considérables ?

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