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samedi 18 juin 2022

Izzy Constat, le constat amiable vraiment digital

Izzy Constat
Huit ans après l'annonce par la profession de la dématérialisation du constat amiable, le secteur de l'assurance n'a apparemment accompli aucun progrès en la matière et son application n'a pas connu la moindre évolution fonctionnelle majeure. Heureusement, une jeune pousse auvergnate, Réflexe Accident, a décidé de prendre le sujet en main.

La solution historique concoctée par France Assureurs, distribuée sous forme autonome ou comme module intégré dans les logiciels génériques de certaines enseignes, se contente en effet, depuis ses origines, de fournir un moyen de remplir et signer sur un téléphone le formulaire classique, tout au plus assorti de quelques explications sur ses différentes rubriques, puis de le transmettre par voie électronique. Seul véritable avantage par rapport à la version imprimée, l'automobiliste l'a toujours avec lui.

Si, lors de son déploiement initial, cet e-constat mobile paraissait prometteur, il n'aurait dû constituer qu'une première étape vers une remise à plat des modalités de déclaration des sinistres. Car, comme dans tant d'autres domaines, les technologies modernes et une approche focalisée sur l'expérience utilisateur permettraient d'envisager de rendre l'acte plus simple, plus accessible, moins susceptible d'erreurs et moins stressant, voire capable de soulager, au moins partiellement, l'angoisse qu'entraîne toujours un accident.

Accueil Izzy Constat

Telle est exactement la logique qui préside à la conception d'Izzy Constat. Concrètement, son chatbot expert, baptisé Marty, invite les conducteurs impliqués à répondre à une série de questions élémentaires destinées à décrire les circonstances exactes de l'événement. À partir des informations transmises, son intelligence artificielle établit un croquis schématique (modifiable) sur lequel, une fois validé, il suffira d'indiquer les dégâts apparents. Il restera à ajouter les données administratives et à signer pour générer le document et l'envoyer aux assureurs (ou laisser la startup s'en charger). En prime, une estimation du taux de responsabilité est calculée instantanément.

Disponible dès maintenant à titre expérimental, l'assistant virtuel recèle de nombreuses opportunités de s'enrichir de facultés additionnelles, parmi lesquelles un mode collaboratif, autorisant chacune des parties à participer à la conversation sur son propre téléphone, vient rapidement à l'esprit. Dans une projection plus lointaine, résolument utopique, on se prendrait même à rêver d'un pré-remplissage du dossier entièrement automatique, élaboré sur la base de l'analyse de photographies de la scène !

La découverte d'Izzy Constat débouche directement sur une question : pourquoi l'industrie n'a-t-elle pas prolongé ses efforts initiaux et transformé progressivement son application en quelque chose de similaire ? Et pourquoi aucun acteur en place n'a, à ma connaissance, essayé de combler cette lacune ? La réponse tient probablement à l'aveuglement classique qui consiste à n'envisager la mutation « digitale » que sous l'angle de la transposition des processus existants sur un support électronique, en oubliant la possibilité de réinventer les parcours et de profiter des technologies innovantes dans le but de mieux répondre aux attentes profondes des assurés.

VivaTech

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