Dans le domaine de l'assurance automobile, le smartphone permet déjà d'évaluer la conduite pour ajuster les primes, de préparer l'indemnisation des dégâts, voire même de procéder à une expertise à distance. Mais, en France, il n'est toujours pas possible de remplir un constat amiable autrement qu'en utilisant le formulaire imprimé « réglementaire ».
Heureusement, selon un article récent des Echos, cet anachronisme serait en passe de disparaître… l'année prochaine. Grâce à une collaboration entre le Groupement des Entreprises Mutuelles d'Assurance (GEMA) et la Fédération Française des Sociétés d'Assurance (FFSA), les automobilistes devraient donc pouvoir télécharger en 2015 une application pour smartphone, leur permettant de remplir un constat en quelques clics en cas d'accident matériel sur leur véhicule.
La procédure de déclaration restera largement copiée sur le mode de fonctionnement actuel : les informations à fournir seront identiques et une « image » reproduisant le formulaire historique sera présentée en fin de parcours pour rassurer l'utilisateur (par son apparence familière). Les signatures finales seront également enregistrées à l'écran, sous la forme d'un tracé au doigt, après quoi un SMS et un mail de confirmation seront envoyés aux parties impliquées.
L'idée présente tellement d'avantages par rapport à la version papier actuelle, qu'il y a vraiment lieu de se demander pourquoi elle n'a pas été mise en œuvre plus tôt. Ainsi, pour les assurés, l'application permettra de réduire les risques d'erreurs, par exemple en guidant les saisies ou en donnant la possibilité de pré-enregistrer (et contrôler en temps réel ?) certaines informations (la référence de la police, l'immatriculation du véhicule…) et d'enrichir la déclaration avec des photos prises directement sur le téléphone.
Ajoutons à ces aspects pratiques, l'espoir que – le constat étant envoyé immédiatement après sa signature – les délais de traitement puissent être réduits et que les prises en charge des réparations s'en trouvent accélérées. Du côté des compagnies d'assurance, la dématérialisation des formulaires devrait constituer un facteur d'économies importantes, qui peut d'ailleurs largement justifier qu'elles assument entièrement le coût du service, sans impact pour les consommateurs.
Dans l'ensemble, il s'agit bien d'une excellente nouvelle pour les automobilistes. Elle laisse pourtant un certain goût d'inachevé, si on adopte le point de vue de l'innovation. Sans revenir sur les délais de lancement (dont je pressens qu'ils ne seront pas respectés), probablement dus aux impacts sur les organisations et les systèmes informatiques des assureurs, il semble dommage de ne pas avoir profité de la transition vers le mobile pour repenser la procédure de déclaration plus profondément.
Les concepteurs de cet e-constat semblent craindre que l'adoption par les consommateurs ne prennent du temps, mais il aurait peut-être fallu apporter une valeur additionnelle pour éviter ce risque plutôt que de croire que la solution était de copier au mieux le papier. Dans cette perspective, il serait aisé d'imaginer que les compagnies s'emparent du concept et le déclinent chacune avec ses propres idées d'améliorations mais la description qui en est faite à ce stade laisse supposer que ce ne sera pas envisageable (l'application sera la même pour tous).
Il reste alors à espérer que la solution évoluera rapidement, pour la faire enfin passer à l'ère numérique et qu'elle ne se contente pas de dématérialiser à l'identique un imprimé en voie d'obsolescence.
Heureusement, selon un article récent des Echos, cet anachronisme serait en passe de disparaître… l'année prochaine. Grâce à une collaboration entre le Groupement des Entreprises Mutuelles d'Assurance (GEMA) et la Fédération Française des Sociétés d'Assurance (FFSA), les automobilistes devraient donc pouvoir télécharger en 2015 une application pour smartphone, leur permettant de remplir un constat en quelques clics en cas d'accident matériel sur leur véhicule.
La procédure de déclaration restera largement copiée sur le mode de fonctionnement actuel : les informations à fournir seront identiques et une « image » reproduisant le formulaire historique sera présentée en fin de parcours pour rassurer l'utilisateur (par son apparence familière). Les signatures finales seront également enregistrées à l'écran, sous la forme d'un tracé au doigt, après quoi un SMS et un mail de confirmation seront envoyés aux parties impliquées.
L'idée présente tellement d'avantages par rapport à la version papier actuelle, qu'il y a vraiment lieu de se demander pourquoi elle n'a pas été mise en œuvre plus tôt. Ainsi, pour les assurés, l'application permettra de réduire les risques d'erreurs, par exemple en guidant les saisies ou en donnant la possibilité de pré-enregistrer (et contrôler en temps réel ?) certaines informations (la référence de la police, l'immatriculation du véhicule…) et d'enrichir la déclaration avec des photos prises directement sur le téléphone.
Ajoutons à ces aspects pratiques, l'espoir que – le constat étant envoyé immédiatement après sa signature – les délais de traitement puissent être réduits et que les prises en charge des réparations s'en trouvent accélérées. Du côté des compagnies d'assurance, la dématérialisation des formulaires devrait constituer un facteur d'économies importantes, qui peut d'ailleurs largement justifier qu'elles assument entièrement le coût du service, sans impact pour les consommateurs.
Dans l'ensemble, il s'agit bien d'une excellente nouvelle pour les automobilistes. Elle laisse pourtant un certain goût d'inachevé, si on adopte le point de vue de l'innovation. Sans revenir sur les délais de lancement (dont je pressens qu'ils ne seront pas respectés), probablement dus aux impacts sur les organisations et les systèmes informatiques des assureurs, il semble dommage de ne pas avoir profité de la transition vers le mobile pour repenser la procédure de déclaration plus profondément.
Les concepteurs de cet e-constat semblent craindre que l'adoption par les consommateurs ne prennent du temps, mais il aurait peut-être fallu apporter une valeur additionnelle pour éviter ce risque plutôt que de croire que la solution était de copier au mieux le papier. Dans cette perspective, il serait aisé d'imaginer que les compagnies s'emparent du concept et le déclinent chacune avec ses propres idées d'améliorations mais la description qui en est faite à ce stade laisse supposer que ce ne sera pas envisageable (l'application sera la même pour tous).
Il reste alors à espérer que la solution évoluera rapidement, pour la faire enfin passer à l'ère numérique et qu'elle ne se contente pas de dématérialiser à l'identique un imprimé en voie d'obsolescence.
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