Les compagnies d'assurance se demandent souvent comment elles peuvent, elles aussi, profiter de l'omniprésence des smartphones dans les poches des consommateurs pour, notamment, renforcer leurs contacts avec leurs clients et développer leurs ventes. L'exemple de Tokio Marine devrait leur donner quelques idées…
Déjà évoquée, très rapidement, dans un billet précédent, la stratégie mobile de la compagnie japonaise est exposée plus en détails dans une présentation [PDF] (datant d'octobre 2013) mise en ligne par le cabinet d'analystes Celent. Elle révèle, entre autres, l'extraordinaire étendue du champ couvert au cours des 4 années écoulées depuis les débuts de l'initiative.
Les réflexions ont en effet commencé dès 2010, en partant du constat de l'adoption massive des smartphones par les consommateurs et de leur utilisation en toutes circonstances, pour consommer de l'information, rester en contact avec la famille et les amis (réels et virtuels), jouer, réaliser des achats… Le choix a été fait alors d'établir un partenariat avec l'opérateur dominant au pays du soleil levant, Docomo, qui est devenu, de fait, distributeur de plusieurs des offres de Tokio Marine.
Historiquement, la première d'entre elles a été une assurance « one-time », englobant toute une gamme de contrats adaptés à différents risques – activités sportives, déplacements, voyages à l'étranger… – pour une durée limitée. Petite particularité dans ces solutions, l'application mobile va proposer spontanément une souscription (en général pour 2 jours et une nuit) dès que les conditions appropriées sont détectées, grâce à la géolocalisation de l'utilisateur.
Ainsi, lorsque le mobinaute arrive dans une station de sports d'hiver ou sur un parcours de golf, il va être notifié de l'existence et des conditions d'une garantie contre les risques de son sport favori, tandis que c'est une protection voyage qui lui sera suggérée s'il se rend dans un aéroport. Le système est également capable d'« apprendre » les habitudes du client, afin de déterminer quand il s'éloigne de ses lieux de vie courants pour lui proposer un contrat adapté à un voyage « domestique ».
La dernière née des « assurances d'un jour » porte sur l'automobile. Son objectif est de répondre à une évolution des comportements des consommateurs. En effet, les jeunes (nippons) sont de moins en moins enclins à acquérir un véhicule, préférant emprunter celui de leurs parents lorsqu'ils en ont réellement besoin. Or, dans de telles circonstances, il sont souvent mal couverts (voire pas du tout) par le contrat du propriétaire. Quelques clics sur le téléphone mobile, et le problème est réglé !
Précisons à ce stade que Tokio Marine a mis en place une procédure de pré-enregistrement pour gérer les risques de fraude sur son application. Dans un premier temps, l'utilisateur doit donc fournir ses informations d'identité et les références de son permis de conduire et ce n'est qu'après une vérification complète (effectuée une seule fois) qu'un contrat peut être souscrit. Autre détail opérationnel important, la présence de l'opérateur dans le dispositif permet d'intégrer le paiement dans le processus : les primes sont simplement imputées sur la facture téléphonique.
Dans un autre domaine, la compagnie offre aussi une assurance santé, distribuée par Docomo exclusivement aux clients membres de son « Club Premier ». Si, dans ce cas, la souscription sur mobile ne présente pas de grand originalité, l'application qui l'implémente comprend un service ludique (optionnel), permettant au client de gagner des points – convertibles en cadeaux – lorsqu'il prend soin de sa forme physique, par exemple s'il réalise certaines activités physiques ou s'il surveille la composition de ses repas quotidiens.
Les services de Tokio Marine ne font finalement que suivre les clients sur l'outil – le téléphone – qui est rapidement devenu leur moyen de connexion favori (ce qui est particulièrement vrai au Japon). Mais, ce faisant, l'entreprise a eu l'intelligence d'adapter ses produits aux usages des consommateurs, qui se trouvent également profondément transformés par la révolution numérique.
Déjà évoquée, très rapidement, dans un billet précédent, la stratégie mobile de la compagnie japonaise est exposée plus en détails dans une présentation [PDF] (datant d'octobre 2013) mise en ligne par le cabinet d'analystes Celent. Elle révèle, entre autres, l'extraordinaire étendue du champ couvert au cours des 4 années écoulées depuis les débuts de l'initiative.
Les réflexions ont en effet commencé dès 2010, en partant du constat de l'adoption massive des smartphones par les consommateurs et de leur utilisation en toutes circonstances, pour consommer de l'information, rester en contact avec la famille et les amis (réels et virtuels), jouer, réaliser des achats… Le choix a été fait alors d'établir un partenariat avec l'opérateur dominant au pays du soleil levant, Docomo, qui est devenu, de fait, distributeur de plusieurs des offres de Tokio Marine.
Historiquement, la première d'entre elles a été une assurance « one-time », englobant toute une gamme de contrats adaptés à différents risques – activités sportives, déplacements, voyages à l'étranger… – pour une durée limitée. Petite particularité dans ces solutions, l'application mobile va proposer spontanément une souscription (en général pour 2 jours et une nuit) dès que les conditions appropriées sont détectées, grâce à la géolocalisation de l'utilisateur.
Ainsi, lorsque le mobinaute arrive dans une station de sports d'hiver ou sur un parcours de golf, il va être notifié de l'existence et des conditions d'une garantie contre les risques de son sport favori, tandis que c'est une protection voyage qui lui sera suggérée s'il se rend dans un aéroport. Le système est également capable d'« apprendre » les habitudes du client, afin de déterminer quand il s'éloigne de ses lieux de vie courants pour lui proposer un contrat adapté à un voyage « domestique ».
La dernière née des « assurances d'un jour » porte sur l'automobile. Son objectif est de répondre à une évolution des comportements des consommateurs. En effet, les jeunes (nippons) sont de moins en moins enclins à acquérir un véhicule, préférant emprunter celui de leurs parents lorsqu'ils en ont réellement besoin. Or, dans de telles circonstances, il sont souvent mal couverts (voire pas du tout) par le contrat du propriétaire. Quelques clics sur le téléphone mobile, et le problème est réglé !
Précisons à ce stade que Tokio Marine a mis en place une procédure de pré-enregistrement pour gérer les risques de fraude sur son application. Dans un premier temps, l'utilisateur doit donc fournir ses informations d'identité et les références de son permis de conduire et ce n'est qu'après une vérification complète (effectuée une seule fois) qu'un contrat peut être souscrit. Autre détail opérationnel important, la présence de l'opérateur dans le dispositif permet d'intégrer le paiement dans le processus : les primes sont simplement imputées sur la facture téléphonique.
Dans un autre domaine, la compagnie offre aussi une assurance santé, distribuée par Docomo exclusivement aux clients membres de son « Club Premier ». Si, dans ce cas, la souscription sur mobile ne présente pas de grand originalité, l'application qui l'implémente comprend un service ludique (optionnel), permettant au client de gagner des points – convertibles en cadeaux – lorsqu'il prend soin de sa forme physique, par exemple s'il réalise certaines activités physiques ou s'il surveille la composition de ses repas quotidiens.
Les services de Tokio Marine ne font finalement que suivre les clients sur l'outil – le téléphone – qui est rapidement devenu leur moyen de connexion favori (ce qui est particulièrement vrai au Japon). Mais, ce faisant, l'entreprise a eu l'intelligence d'adapter ses produits aux usages des consommateurs, qui se trouvent également profondément transformés par la révolution numérique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)