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C'est pas mon idée !

samedi 19 avril 2014

Qapital : épargner grâce au PFM

Qapital
En dépit de ses promesses, la gestion de finances personnelles (PFM) ne parvient pas à séduire durablement les consommateurs. En conséquence, une multitude de startups à travers le monde recherchent la recette magique qui en fera (enfin !) l'indispensable compagnon de la vie quotidienne, permettant à chacun de maîtriser son budget.

Aux côtés des approches prédictives, qui tentent d'apporter des conseils simples et pratiques en vue d'influer sur les comportements, une autre tendance se dessine ces derniers temps, consistant à rendre l'outil de PFM « actif », c'est-à-dire capable de réaliser – plus ou moins automatiquement – les opérations susceptibles de participer au « bien-être » financier de son utilisateur. La jeune société suédoise Qapital s'apprête à lancer une telle solution dans les mois qui viennent.

Son application mobile comporte, naturellement, toutes les composantes classiques du PFM : agrégation des comptes détenus dans différents établissements, catégorisation automatique des achats, analyses graphiques et suivi de l'évolution du budget, estimation permanente du « reste à dépenser » (prenant en compte les dépenses futures prévues)… Ce sont là les fonctions de base dont on sait désormais qu'elles ne sont pas suffisantes pour fidéliser les consommateurs.

Alors, Qapital ajoute à l'ensemble un module de gestion de projet dont le modèle est plus souvent rencontré dans les services offerts par les institutions financières que dans des solutions indépendantes. Grâce à celui-ci, l'utilisateur se fixe des objectifs (un voyage, un objet…) et suit ses progrès vers leur réalisation. Le dispositif est concrétisé par un véritable compte d'épargne, ouvert auprès d'une banque partenaire et destiné à recueillir les sommes mises de côté.

Qapital

Bien entendu, il est possible d'approvisionner les projets à tout moment. Mais surtout, afin de stimuler une gestion de budget saine, l'application permet aussi d'associer automatiquement de petits gestes d'épargne à des événements spécifiques (par exemple 10$ pour l'achat d'un nouvel appareil photo lorsqu'une image recueille 50 likes sur Instagram, 2$ pour l'inscription au marathon de New York à chaque course enregistrée dans un logiciel d'entraînement sportif…).

La startup est avare de détails sur le fonctionnement de son service mais les exemples proposés (il y a aussi le cas du café pris chez Starbucks – petite « mauvaise » habitude ? – déclenchant un transfert) semblent indiquer qu'il repose sur une connexion avec une multitude de services en ligne. Il ne s'agirait donc plus seulement d'agréger les comptes bancaires mais d'intégrer toute la vie numérique de l'utilisateur. Bien que potentiellement inquiétante, serait-ce là la fameuse recette magique du PFM ?

Quoi qu'il en soit, la combinaison de la gestion de finances personnelles et de l'épargne – déjà vue par le passé avec Earmark, dans une approche légèrement différente – est une idée qui devrait particulièrement intéresser les banques, idéalement positionnées pour la mettre en œuvre. A défaut, les jeunes pousses du PFM pourraient profiter de leur immobilisme pour ébranler leurs positions encore un peu plus, qui plus est en y trouvant peut-être un modèle économique viable…

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