BBVA fait partie des rares banques européennes à non seulement posséder une vision à long terme du secteur financier mais aussi à aligner sa stratégie avec celle-ci, dans la durée. Aussi quand deux de ses dirigeants exposent – en 2 occasions distinctes – leurs hypothèses pour les 10 à 20 prochaines années, ils méritent d'être écoutés.
Sur un plan opérationnel, d'abord, le directeur exécutif José Manuel González-Páramo présente les deux scénarios qui, selon lui, s'offriront à moyen terme aux institutions financières traditionnelles. D'un côté, le chemin le plus probable, car il ne demande pas d'effort, sinon de continuer sur la lancée actuelle (y compris dans le domaine réglementaire), voit les banques devenir de simples fournisseurs d'infrastructures, dont les services sont exploités, grâce à des API, par de nouveaux acteurs de la distribution.
L'autre option, plus exigeante, suppose une redéfinition complète des modèles existants, aboutissant à une génération d'établissements entièrement transformés, dont les métiers n'ont plus beaucoup à voir avec ceux d'aujourd'hui. Entre les lignes, on peut percevoir que la seule vraie différence entre les deux propositions tient à la nature de l'entité qui gère la relation avec le client : dans le premier cas, il s'agit d'une plate-forme de distribution tierce alors que, dans le second, la banque préserverait son rôle central.
Ce qui décidera, en grande partie, la prévalence de l'une ou l'autre des deux hypothèses sera, d'une part (sans surprise), la qualité de l'expérience client et, d'autre part, la capacité à maintenir ou capter la confiance des consommateurs. Or, ce dernier critère, qui peut paraître à l'avantage éternel des acteurs en place, est, en réalité de plus en plus sérieusement contesté, comme le démontre, par exemple, le niveau atteint par Amazon (et, dans une moindre mesure, Google) dans une enquête récente de The Verge.
Prenant un recul plus marqué, Francisco González, président exécutif de BBVA, estime que l'impact de ces changements sur l'environnement concurrentiel sera formidable. Il prédit en effet que, des milliers de banques opérant dans le monde en 2017, il pourrait ne subsister que quelques dizaines d'entre elles dans 20 ans (dont BBVA, naturellement), à l'issue d'un processus de sélection naturelle à l'occasion duquel elles seront devenues des plates-formes globales de distribution de produits financiers et non financiers, ajustés et personnalisés en fonction des besoins précis des clients.
Bien sûr, F. González est coutumier des déclarations fracassantes et il n'est pas toujours nécessaire de les prendre au pied de la lettre pour comprendre le message sous-jacent. Ce qui reste, en l'occurrence, est la certitude d'une profonde mutation des métiers de la banque, sous l'effet conjugué de l'évolution des comportements des consommateurs et de la pression exercée par les nouveaux entrants. Ceux qui ne prennent pas la mesure de l'ampleur du mouvement, s'exposent réellement à une lente disparition.
Sur un plan opérationnel, d'abord, le directeur exécutif José Manuel González-Páramo présente les deux scénarios qui, selon lui, s'offriront à moyen terme aux institutions financières traditionnelles. D'un côté, le chemin le plus probable, car il ne demande pas d'effort, sinon de continuer sur la lancée actuelle (y compris dans le domaine réglementaire), voit les banques devenir de simples fournisseurs d'infrastructures, dont les services sont exploités, grâce à des API, par de nouveaux acteurs de la distribution.
L'autre option, plus exigeante, suppose une redéfinition complète des modèles existants, aboutissant à une génération d'établissements entièrement transformés, dont les métiers n'ont plus beaucoup à voir avec ceux d'aujourd'hui. Entre les lignes, on peut percevoir que la seule vraie différence entre les deux propositions tient à la nature de l'entité qui gère la relation avec le client : dans le premier cas, il s'agit d'une plate-forme de distribution tierce alors que, dans le second, la banque préserverait son rôle central.
Ce qui décidera, en grande partie, la prévalence de l'une ou l'autre des deux hypothèses sera, d'une part (sans surprise), la qualité de l'expérience client et, d'autre part, la capacité à maintenir ou capter la confiance des consommateurs. Or, ce dernier critère, qui peut paraître à l'avantage éternel des acteurs en place, est, en réalité de plus en plus sérieusement contesté, comme le démontre, par exemple, le niveau atteint par Amazon (et, dans une moindre mesure, Google) dans une enquête récente de The Verge.
Prenant un recul plus marqué, Francisco González, président exécutif de BBVA, estime que l'impact de ces changements sur l'environnement concurrentiel sera formidable. Il prédit en effet que, des milliers de banques opérant dans le monde en 2017, il pourrait ne subsister que quelques dizaines d'entre elles dans 20 ans (dont BBVA, naturellement), à l'issue d'un processus de sélection naturelle à l'occasion duquel elles seront devenues des plates-formes globales de distribution de produits financiers et non financiers, ajustés et personnalisés en fonction des besoins précis des clients.
Bien sûr, F. González est coutumier des déclarations fracassantes et il n'est pas toujours nécessaire de les prendre au pied de la lettre pour comprendre le message sous-jacent. Ce qui reste, en l'occurrence, est la certitude d'une profonde mutation des métiers de la banque, sous l'effet conjugué de l'évolution des comportements des consommateurs et de la pression exercée par les nouveaux entrants. Ceux qui ne prennent pas la mesure de l'ampleur du mouvement, s'exposent réellement à une lente disparition.