Bientôt un an que le "CA Store" est ouvert et, il faut bien l'avouer, le bilan de cette superbe initiative d'ouverture des données bancaires aux développeurs d'applications est mitigé. Le manque de créativité dans les réalisations, notamment, est décevant. Aussi le concours que vient de lancer le Crédit Agricole pourrait être un moyen de relancer la dynamique.
Pour commencer par un petit état des lieux, la "boutique" de la banque accueille désormais – score tout à fait honorable – 25 applications, dont 17 sont à mettre à l'actif des digiculteurs, la coopérative des développeurs "agréés". A l'heure actuelle, la plus populaire parmi ces dernières est "InfoComptes", qui donne au mobinaute un aperçu synthétique de l'état de ses finances : elle n'est malheureusement utilisée que par environ 5000 clients.
Cette désaffection du public trouve sa source, en partie, dans le peu d'originalité dont font preuve la plupart des applications proposées. Nombre d'entre elles se contentent, par exemple, de présenter l'état des comptes, sans grande valeur ajoutée par rapport à "Mon Budget", fournie par le Crédit Agricole. Même l'introduction, en février dernier, de la possibilité de réaliser des virements n'a pas réussi à déclencher la vague de créations originales que j'espérais alors.
Dans ce contexte, le lancement d'un concours est une réaction assez naturelle. Son objectif et ses ambitions sont d'ailleurs parfaitement clairs : il s'agit pour les participants de proposer un concept d'application utile aux clients et innovante, cette dernière caractéristique étant renforcée par une exigence de différenciation par rapport aux titres déjà disponibles sur le "CA Store". Les 2 idées gagnantes, désignées par le public parmi 11 finalistes préalablement sélectionnés par un jury "professionnel", seront récompensées par un prix de 20 000 euros (chacune).
Pour commencer par un petit état des lieux, la "boutique" de la banque accueille désormais – score tout à fait honorable – 25 applications, dont 17 sont à mettre à l'actif des digiculteurs, la coopérative des développeurs "agréés". A l'heure actuelle, la plus populaire parmi ces dernières est "InfoComptes", qui donne au mobinaute un aperçu synthétique de l'état de ses finances : elle n'est malheureusement utilisée que par environ 5000 clients.
Cette désaffection du public trouve sa source, en partie, dans le peu d'originalité dont font preuve la plupart des applications proposées. Nombre d'entre elles se contentent, par exemple, de présenter l'état des comptes, sans grande valeur ajoutée par rapport à "Mon Budget", fournie par le Crédit Agricole. Même l'introduction, en février dernier, de la possibilité de réaliser des virements n'a pas réussi à déclencher la vague de créations originales que j'espérais alors.
Dans ce contexte, le lancement d'un concours est une réaction assez naturelle. Son objectif et ses ambitions sont d'ailleurs parfaitement clairs : il s'agit pour les participants de proposer un concept d'application utile aux clients et innovante, cette dernière caractéristique étant renforcée par une exigence de différenciation par rapport aux titres déjà disponibles sur le "CA Store". Les 2 idées gagnantes, désignées par le public parmi 11 finalistes préalablement sélectionnés par un jury "professionnel", seront récompensées par un prix de 20 000 euros (chacune).
Afin d'éviter le syndrome de la "boîte à idées" jamais concrétisées (qui a sévèrement affecté le "Grand Prix de l'Application Bancaire" d'Axa Banque, dans le même domaine), la participation au concours du Crédit Agricole est conditionnée par un engagement de réaliser l'application proposée avant la fin du mois d'août. Hélas, ici le bât blesse car, si la motivation est parfaitement légitime, la démarche adoptée est empreinte d'une schizophrénie qui risque d'être fatale à l'initiative.
Il ne me semble en effet pas très judicieux de vouloir mixer dans une même opération la recherche de créativité et la concrétisation des idées. Ainsi, pour être réellement productive, la phase de génération de concepts innovants doit être ouverte au plus grand nombre, et non uniquement aux développeurs capables de les réaliser (surtout dans un délai réduit). L'exercice est d'autant plus périlleux que la communication autour du concours est singulièrement discrète et donc peu susceptible d'atteindre sa cible...
Il aurait peut-être été préférable de séparer le dispositif en deux, d'une manière ou d'une autre. Par exemple, en organisant un simple concours d'idées (doté de récompenses plus modestes) puis en invitant des développeurs à s'associer aux "créatifs" pour réaliser leurs visions ? Ou bien aurait-il fallu envisager un hackathon, mélangeant différentes populations capables de combiner imagination et capacités techniques pour produire des prototypes uniques, à industrialiser par la suite ?
Malgré tout, attendons la fin du mois de juin pour évaluer les résultats de cette initiatives et espérons que quelques perle en sortiront !
Il ne me semble en effet pas très judicieux de vouloir mixer dans une même opération la recherche de créativité et la concrétisation des idées. Ainsi, pour être réellement productive, la phase de génération de concepts innovants doit être ouverte au plus grand nombre, et non uniquement aux développeurs capables de les réaliser (surtout dans un délai réduit). L'exercice est d'autant plus périlleux que la communication autour du concours est singulièrement discrète et donc peu susceptible d'atteindre sa cible...
Il aurait peut-être été préférable de séparer le dispositif en deux, d'une manière ou d'une autre. Par exemple, en organisant un simple concours d'idées (doté de récompenses plus modestes) puis en invitant des développeurs à s'associer aux "créatifs" pour réaliser leurs visions ? Ou bien aurait-il fallu envisager un hackathon, mélangeant différentes populations capables de combiner imagination et capacités techniques pour produire des prototypes uniques, à industrialiser par la suite ?
Malgré tout, attendons la fin du mois de juin pour évaluer les résultats de cette initiatives et espérons que quelques perle en sortiront !
Pourquoi des développeurs ne pourraient-ils pas être créatifs? C'est le principe même des hackathons à l'Américaine, et de ce que tente de faire le Crédit Agricole il me semble. Là où je vous rejoins entièrement c'est sur le manque total de communication, sans quoi l'évènement ne marchera probablement pas
RépondreSupprimerLoïc, où ai-je écrit que les développeurs n'étaient pas créatifs ?
SupprimerPar ailleurs, en ce qui concerne les hackathons, ce qui fait leur succès est justement de ne pas rassembler que des développeurs ;-)
En effet, la communication autour du concours est incroyablement discrète. Impossible d'en savoir plus ?
RépondreSupprimer