Vous souvenez-vous de Friendsurance ? Son modèle d'assurance P2P (de "pair à pair"), qui semble rencontrer un certain succès en Allemagne, restait un cas unique (à ma connaissance), depuis sa création, il y a 2 ans. Cette exclusivité prend fin avec le lancement prochain de jFloat, qui adoptera des principes similaires pour proposer une assurance automobile aux consommateurs britanniques.
La startup est encore en mode "furtif", en attendant notamment de boucler un tour d'investissement, et peu d'information circule sur son futur produit. Ainsi, le site web de l'entreprise consiste uniquement en une invitation à laisser ses coordonnées pour participer à un futur test privé (qui devrait démarrer en juillet). Un article de PandoDaily en décrit cependant les grandes lignes et cela suffit largement à attirer l'attention.
L'approche de jFloat est de l'ordre de ce que j'avais déjà qualifié de "micro-mutuelle" pour Friendsurance. Pour être éligible à ses services, les "clients" doivent d'abord constituer une communauté (de 100 personnes, en l'occurrence), rassemblant amis, famille et/ou personnes ayant des affinités particulières. Les membres de cette "cohorte" (il s'agit apparemment de la dénomination officielle) vont alors verser une prime, dont environ 80% est apportée à un "pot commun" (baptisé "float"), le reste étant utilisé pour souscrire une garantie classique auprès d'un réassureur.
La startup est encore en mode "furtif", en attendant notamment de boucler un tour d'investissement, et peu d'information circule sur son futur produit. Ainsi, le site web de l'entreprise consiste uniquement en une invitation à laisser ses coordonnées pour participer à un futur test privé (qui devrait démarrer en juillet). Un article de PandoDaily en décrit cependant les grandes lignes et cela suffit largement à attirer l'attention.
L'approche de jFloat est de l'ordre de ce que j'avais déjà qualifié de "micro-mutuelle" pour Friendsurance. Pour être éligible à ses services, les "clients" doivent d'abord constituer une communauté (de 100 personnes, en l'occurrence), rassemblant amis, famille et/ou personnes ayant des affinités particulières. Les membres de cette "cohorte" (il s'agit apparemment de la dénomination officielle) vont alors verser une prime, dont environ 80% est apportée à un "pot commun" (baptisé "float"), le reste étant utilisé pour souscrire une garantie classique auprès d'un réassureur.
Dans le cas où un membre de la "cohorte" subit un sinistre, deux cas se présentent. Si le montant du préjudice est inférieur à un plafond prédéterminé, il sera prélevé sur le "float" pour rembourser la victime. Dans le cas contraire, c'est la police de réassurance qui entre en action. S'il arrive que le "pot commun" s'épuise, les participants vont décider, collégialement, soit de le réalimenter (à hauteur d'un montant déterminé algorithmiquement pour permettre d'assurer le risque de manière optimale), soit de le fermer purement et simplement.
Comme pour Friendsurance, le concept du groupe solidaire face aux risques de chacun de ses membres est considéré doublement vertueux : d'une part, pour réduire les coûts sur les "petits" sinistres (vis-à-vis desquels les compagnies d'assurance traditionnelles sont mal armées) et, d'autre part, pour capitaliser sur la proximité entre les "associés", qui devrait avoir le mérite de responsabiliser chacun d'eux, à la fois dans son comportement et dans son recours à l'assurance. A cela s'ajoute également un bénéfice global de transparence (le client sait ce qu'il paye et pourquoi), assez inédit dans le domaine...
Dans son principe, l'assurance P2P semble extrêmement séduisante, à la fois pour le consommateur et pour l'assureur (y compris si celui-ci était une compagnie "normale"). Il est donc surprenant que cette idée ne se développe pas plus largement dans le monde. Le secteur serait-il tellement sclérosé qu'il soit impossible (ou presque) d'y introduire des modèles totalement disruptifs ? Il est heureux que quelques "inconscients" comme les fondateurs de jFloat n'aient pas peur de briser les tabous !
Comme pour Friendsurance, le concept du groupe solidaire face aux risques de chacun de ses membres est considéré doublement vertueux : d'une part, pour réduire les coûts sur les "petits" sinistres (vis-à-vis desquels les compagnies d'assurance traditionnelles sont mal armées) et, d'autre part, pour capitaliser sur la proximité entre les "associés", qui devrait avoir le mérite de responsabiliser chacun d'eux, à la fois dans son comportement et dans son recours à l'assurance. A cela s'ajoute également un bénéfice global de transparence (le client sait ce qu'il paye et pourquoi), assez inédit dans le domaine...
Dans son principe, l'assurance P2P semble extrêmement séduisante, à la fois pour le consommateur et pour l'assureur (y compris si celui-ci était une compagnie "normale"). Il est donc surprenant que cette idée ne se développe pas plus largement dans le monde. Le secteur serait-il tellement sclérosé qu'il soit impossible (ou presque) d'y introduire des modèles totalement disruptifs ? Il est heureux que quelques "inconscients" comme les fondateurs de jFloat n'aient pas peur de briser les tabous !
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