Depuis plusieurs années, une irruption de Facebook dans le secteur financier est attendue, et parfois crainte, via une hypothétique plate-forme de paiement ou par le biais d'une initiative dans l'e-commerce. Une demande de brevet dénichée par le site Bank Innovation révèle l'intérêt du réseau social pour un tout autre domaine : le PFM…
Il y a longtemps, lorsque ces solutions émergeaient tout juste, le pionnier de la gestion de finances personnelles – Wesabe – avait déjà imaginé et commencé à concrétiser le potentiel d'une logique communautaire dans son approche. En reprenant l'idée « à l'envers » (c'est-à-dire en partant du réseau social) et avec le poids immense de son milliard d'utilisateurs dans le monde, le projet qu'esquisse Facebook laisse entrevoir une petite révolution du PFM tel qu'il existe aujourd'hui.
Les fondations du système envisagé ne présentent pas de grande originalité par rapport à son ancêtre. Tout d'abord, chaque utilisateur connecte son profil avec son compte bancaire, offrant au réseau social l'accès à l'ensemble de ses transactions, qui sont alors catégorisées. En parallèle, une recherche des affinités avec d'autres membres (s'appuyant sur les informations personnelles collectées ou sur la répartition des dépenses) permet de définir des groupes de personnes proches, avec lesquelles son profil financier peut être comparé.
Première particularité de la solution proposée, plus importante qu'il n'y paraît, la catégorisation des achats s'appuie sur les centres d'intérêt déclarés ou implicites – identifiés, par exemple, par l'analyse de la navigation ou le contenu des publications de l'utilisateur – et non uniquement sur un ensemble de rubriques pré-définies. De la sorte, la visualisation graphique des dépenses et du budget a plus de chances d'être percutante pour le consommateur, en étant (plus ou moins) personnalisée.
Il y a longtemps, lorsque ces solutions émergeaient tout juste, le pionnier de la gestion de finances personnelles – Wesabe – avait déjà imaginé et commencé à concrétiser le potentiel d'une logique communautaire dans son approche. En reprenant l'idée « à l'envers » (c'est-à-dire en partant du réseau social) et avec le poids immense de son milliard d'utilisateurs dans le monde, le projet qu'esquisse Facebook laisse entrevoir une petite révolution du PFM tel qu'il existe aujourd'hui.
Les fondations du système envisagé ne présentent pas de grande originalité par rapport à son ancêtre. Tout d'abord, chaque utilisateur connecte son profil avec son compte bancaire, offrant au réseau social l'accès à l'ensemble de ses transactions, qui sont alors catégorisées. En parallèle, une recherche des affinités avec d'autres membres (s'appuyant sur les informations personnelles collectées ou sur la répartition des dépenses) permet de définir des groupes de personnes proches, avec lesquelles son profil financier peut être comparé.
Première particularité de la solution proposée, plus importante qu'il n'y paraît, la catégorisation des achats s'appuie sur les centres d'intérêt déclarés ou implicites – identifiés, par exemple, par l'analyse de la navigation ou le contenu des publications de l'utilisateur – et non uniquement sur un ensemble de rubriques pré-définies. De la sorte, la visualisation graphique des dépenses et du budget a plus de chances d'être percutante pour le consommateur, en étant (plus ou moins) personnalisée.
Au-delà du simple suivi comparatif des achats, le brevet comprend également la description de quelques fonctions de gestion budgétaire. Au stade le plus élémentaire, il s'agit de simples suggestions d'ajustement des dépenses en fonction du comportement moyen des groupes de référence dont l'utilisateur fait partie : « en moyenne, vos pairs ont 300$ de transactions mensuelles dans la catégorie voyage, vous pourriez augmenter votre budget dans ce domaine ».
Plus loin, les perspectives commerciales commencent à naître, avec la promotion de produits ou services. Dans une des hypothèses évoquées, le moteur d'analyse détecte un item particulièrement en vogue chez plusieurs membres d'une communauté (apparaissant fréquemment parmi leurs transactions alors qu'il ne s'agit pas d'un objet courant) et va le recommander aux autres. Facebook ne manquerait certainement pas, dans ce cas, de mettre en place un modèle économique profitable autour de ce concept.
Marier les données de paiements avec les informations personnelles disponibles sur les réseaux sociaux est une idée ancienne, que les institutions financières historiques ne parviennent pas – sauf rare exception – à transformer en réalité. Si Facebook persévère au-delà du dépôt de brevet et réussit à convaincre ses utilisateurs de lui confier les « clés » de leurs comptes bancaires, ce pourrait devenir une nouvelle portion de « territoire réservé » grignotée par un acteur non bancaire…
Plus loin, les perspectives commerciales commencent à naître, avec la promotion de produits ou services. Dans une des hypothèses évoquées, le moteur d'analyse détecte un item particulièrement en vogue chez plusieurs membres d'une communauté (apparaissant fréquemment parmi leurs transactions alors qu'il ne s'agit pas d'un objet courant) et va le recommander aux autres. Facebook ne manquerait certainement pas, dans ce cas, de mettre en place un modèle économique profitable autour de ce concept.
Marier les données de paiements avec les informations personnelles disponibles sur les réseaux sociaux est une idée ancienne, que les institutions financières historiques ne parviennent pas – sauf rare exception – à transformer en réalité. Si Facebook persévère au-delà du dépôt de brevet et réussit à convaincre ses utilisateurs de lui confier les « clés » de leurs comptes bancaires, ce pourrait devenir une nouvelle portion de « territoire réservé » grignotée par un acteur non bancaire…