Tandis que les banques françaises (HSBC et Crédit du Nord [PDF] en tête) semblent soudain s'emballer pour les agrégateurs de compte, ING s'empare du même sujet avec une stratégie radicalement différente. Le lancement de l'application Yolt au Royaume-Uni peut même être perçu comme un cheval de Troie de la banque « digitale » de demain.
En cédant sa filiale de banque de détail en ligne à Barclays en 2012, le groupe néerlandais avait presque quitté le pays, n'y conservant que des activités de marché. Il y revient maintenant avec une solution de gestion de finances personnelles (« PFM »). Après une première étape de tests auprès d'un petit échantillon de consommateurs et de collaborateurs (de sa banque d'investissement), il aborde désormais une phase beta plus large, l'ouverture générale au grand public étant prévue dans les prochains mois.
D'emblée, Yolt veut dépasser le concept d'agrégateur de comptes (courants et de cartes de crédit, détenus dans divers établissements) et la présentation, sous diverses formes, de l'évolution des dépenses dans le passé. L'application promet aussi la prédiction des disponibilités futures, assortie d'alertes – par exemple en cas de risque de découvert ou de changement important par rapport aux habitudes – et de recommandations « actionnables » (c'est-à-dire que l'utilisateur peut accepter de suivre d'un geste).
Cette dernière possibilité peut surprendre : comment une application de PFM autonome pourrait-elle initier des transactions ? C'est justement là que l'annonce d'ING devient intéressante, surtout quand, de surcroît, la communication officielle rapporte l'ambition exprimée par son directeur de l'innovation d'orienter le service aux clients vers un modèle de plate-forme. Prise au pied de la lettre, elle laisse entrevoir le principe d'une banque centrée sur l'expérience utilisateur, reposant sur une fédération d'offres externes.
En cédant sa filiale de banque de détail en ligne à Barclays en 2012, le groupe néerlandais avait presque quitté le pays, n'y conservant que des activités de marché. Il y revient maintenant avec une solution de gestion de finances personnelles (« PFM »). Après une première étape de tests auprès d'un petit échantillon de consommateurs et de collaborateurs (de sa banque d'investissement), il aborde désormais une phase beta plus large, l'ouverture générale au grand public étant prévue dans les prochains mois.
D'emblée, Yolt veut dépasser le concept d'agrégateur de comptes (courants et de cartes de crédit, détenus dans divers établissements) et la présentation, sous diverses formes, de l'évolution des dépenses dans le passé. L'application promet aussi la prédiction des disponibilités futures, assortie d'alertes – par exemple en cas de risque de découvert ou de changement important par rapport aux habitudes – et de recommandations « actionnables » (c'est-à-dire que l'utilisateur peut accepter de suivre d'un geste).
Cette dernière possibilité peut surprendre : comment une application de PFM autonome pourrait-elle initier des transactions ? C'est justement là que l'annonce d'ING devient intéressante, surtout quand, de surcroît, la communication officielle rapporte l'ambition exprimée par son directeur de l'innovation d'orienter le service aux clients vers un modèle de plate-forme. Prise au pied de la lettre, elle laisse entrevoir le principe d'une banque centrée sur l'expérience utilisateur, reposant sur une fédération d'offres externes.
L'idée n'est certes pas entièrement nouvelle, mais elle est, pour l'instant, l'apanage (non concrétisé) de quelques startups. La voir adoptée par une banque serait inédit. Et si l'objectif d'ING est de (re)prendre pied dans un pays où elle n'a plus de présence, l'initiative pourrait marquer l'éclosion d'une approche originale. Car, jusqu'à maintenant, les banques envisageant une hypothèse de « plate-forme » se positionnent généralement sur l'ensemble de la chaîne de valeur et non uniquement en agrégateur.
Capitalisant sur les possibilités offertes par les réglementations émergentes (britanniques ou européennes – telles que la PSD2) imposant aux banques l'ouverture de leurs services aux acteurs tiers, ING veut peut-être explorer les opportunité d'une autre forme de banque alternative, 100% en ligne, sans catalogue de produits en propre. Le contraste est saisissant avec les tentatives hexagonales (plutôt tardives) d'intégrer des outils de gestion de finances personnelles multi-établissements au sein des services en ligne…
Capitalisant sur les possibilités offertes par les réglementations émergentes (britanniques ou européennes – telles que la PSD2) imposant aux banques l'ouverture de leurs services aux acteurs tiers, ING veut peut-être explorer les opportunité d'une autre forme de banque alternative, 100% en ligne, sans catalogue de produits en propre. Le contraste est saisissant avec les tentatives hexagonales (plutôt tardives) d'intégrer des outils de gestion de finances personnelles multi-établissements au sein des services en ligne…
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