Après 60 ans de promesses non tenues, l'intelligence artificielle arrive aujourd'hui enfin à un niveau de maturité suffisant pour en voir les premières concrétisations. En prévision d'un prochain déferlement d'applications, un groupe d'acteurs de premier plan constitue une association pour partager leurs bonnes pratiques… et rassurer.
De prime abord, la mission officielle du « Partnership on AI » est pleine d'espoir : identifier les opportunités et relever les défis de l'intelligence artificielle, au bénéfice des individus et des sociétés humaines. Concrètement, les partenaires fondateurs – Google (et sa filiale DeepMind), Amazon, Facebook, IBM et Microsoft – contribueront à mener et publier des recherches, sous licence ouverte, dans les domaines aussi variés que l'éthique, le maintien de l'équité, le respect de la vie privée, la collaboration entre robots et humains… ainsi que la fiabilité et la robustesse des technologies impliquées.
Dans un souci de démonstration d'indépendance, les entreprises à l'origine de l'initiative seront représentées à part égale avec des référents externes dans la gouvernance de l'association. Elles feront aussi appel à des compétences diverses et pas toutes issues de leurs propres rangs – spécialistes issus du monde académique, experts sectoriels, représentants de groupes de consommateurs… – dans la conduite des études. Des discussions sont en cours avec des organisations existantes dans ce but.
De prime abord, la mission officielle du « Partnership on AI » est pleine d'espoir : identifier les opportunités et relever les défis de l'intelligence artificielle, au bénéfice des individus et des sociétés humaines. Concrètement, les partenaires fondateurs – Google (et sa filiale DeepMind), Amazon, Facebook, IBM et Microsoft – contribueront à mener et publier des recherches, sous licence ouverte, dans les domaines aussi variés que l'éthique, le maintien de l'équité, le respect de la vie privée, la collaboration entre robots et humains… ainsi que la fiabilité et la robustesse des technologies impliquées.
Dans un souci de démonstration d'indépendance, les entreprises à l'origine de l'initiative seront représentées à part égale avec des référents externes dans la gouvernance de l'association. Elles feront aussi appel à des compétences diverses et pas toutes issues de leurs propres rangs – spécialistes issus du monde académique, experts sectoriels, représentants de groupes de consommateurs… – dans la conduite des études. Des discussions sont en cours avec des organisations existantes dans ce but.
Toutefois, derrière l'ambition presque philanthropique affichée, il ne faut pas se tromper sur les véritables enjeux du « partenariat » : un des principaux objectifs des membres de l'association est de défendre (préventivement) ce qui sera le moteur de leur croissance dans les années à venir – soit pour mieux cibler les besoins et attentes des consommateurs (pour Google, Facebook et Amazon), soit pour offrir des services toujours plus puissants aux entreprises (en ce qui concerne IBM et Microsoft).
Or, il devient clair aujourd'hui que les réticences – pour ne pas parler (encore) de résistances – montent rapidement face à la sophistication croissante de l'intelligence artificielle et au monde qu'elle dessine pour demain. Entre peur souvent irrationnelle d'une prise de pouvoir des robots et crainte plus justifiée d'une révolution du marché de l'emploi, en passant par les relents de Big Brother que laissent entrevoir les intrusions de plus en plus profondes dans la vie privée, les réactions d'inquiétude éclatent au grand jour.
D'autre part, les questions sur la neutralité des technologies (et, notamment, les soupçons de biais sociaux) commencent également à attirer l'attention des régulateurs. Si le principe d'un lobbying politique est écarté, pour l'instant, par les statuts de l'association, les menaces d'interventionnisme ne peuvent laisser ses créateurs indifférents.
Il devient donc urgent pour les acteurs qui jouent là leur avenir de mettre en place une riposte. Le « Partnership on AI » aura évidemment un rôle majeur dans cette bataille. Si on veut bien en voir le côté positif, il s'agira essentiellement de rassurer les futurs utilisateurs (involontaires, pour la plupart), en mettant en place des garde-fous là ou ce sera nécessaire. À l'inverse, les sceptiques redouteront probablement les tentatives de manipulation et autres manœuvres d'endormissement. En tout état de cause, il faudra convaincre la majorité de la sincérité de la démarche pour que les projets avancent…
Or, il devient clair aujourd'hui que les réticences – pour ne pas parler (encore) de résistances – montent rapidement face à la sophistication croissante de l'intelligence artificielle et au monde qu'elle dessine pour demain. Entre peur souvent irrationnelle d'une prise de pouvoir des robots et crainte plus justifiée d'une révolution du marché de l'emploi, en passant par les relents de Big Brother que laissent entrevoir les intrusions de plus en plus profondes dans la vie privée, les réactions d'inquiétude éclatent au grand jour.
D'autre part, les questions sur la neutralité des technologies (et, notamment, les soupçons de biais sociaux) commencent également à attirer l'attention des régulateurs. Si le principe d'un lobbying politique est écarté, pour l'instant, par les statuts de l'association, les menaces d'interventionnisme ne peuvent laisser ses créateurs indifférents.
Il devient donc urgent pour les acteurs qui jouent là leur avenir de mettre en place une riposte. Le « Partnership on AI » aura évidemment un rôle majeur dans cette bataille. Si on veut bien en voir le côté positif, il s'agira essentiellement de rassurer les futurs utilisateurs (involontaires, pour la plupart), en mettant en place des garde-fous là ou ce sera nécessaire. À l'inverse, les sceptiques redouteront probablement les tentatives de manipulation et autres manœuvres d'endormissement. En tout état de cause, il faudra convaincre la majorité de la sincérité de la démarche pour que les projets avancent…
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