Pression réglementaire, diversification de la concurrence, évolution des besoins..., ce sont, selon Intuit, quelques-uns de facteurs qui vont transformer les services financiers dans les années qui viennent. Un point commun : les technologies sont au cœur des changements.
Après la récente crise qui a affecté le secteur et la prise de conscience qu'elle a engendré, de nouvelles lois se mettent en place pour limiter les risques et protéger les consommateurs. En parallèle, des acteurs externes, de toutes tailles (des géants de l'internet aux startups des paiements, en passant par les grandes entreprises du commerce de détail), s'infiltrent progressivement dans le marché.
La combinaison de ces deux tendances met à mal les modèles économiques traditionnels des banques, qui doivent inventer de nouvelles sources de revenus pour survivre. Heureusement, les opportunités existent ! Autre effet prévisible, la consolidation du secteur va se poursuivre ou, pour les établissements qui voudront rester indépendants, la mise en place de partenariats deviendra impérative. Dans les deux cas l'intégration sera le challenge n°1.
Les besoins des clients évoluent aussi. Du côté des particuliers, les baby boomers approchent de la retraite, pour laquelle ils doivent de plus en plus compter sur eux-mêmes et attendent donc des conseils financiers leur permettant de gérer intelligemment les risques. Les Générations Y vont progressivement passer d'une attitude dépensière à une planification budgétaire sérieuse, accompagnant leur maturité. Ces clients choisiront les banques qui leur offriront les outils, plutôt sur internet et mobile, qui répondent à ces nouvelles exigences.
Du côté des professionnels, ce sont les micro-entreprises, aujourd'hui mal servies, qui vont proliférer. Avec l'adoption de technologies adpatées, les institutions financières doivent désormais être capables de leur offrir les services dont elles ont besoin, de manière profitable. De plus, les nouvelles entreprises assoient leur valeur sur un capital intellectuel, intangible, face auquel les modèles classiques d'évaluation de risque et de gestion du crédit sont inadaptés et devront être redéfinis.
La croissance de la banque en ligne et, plus encore, mobile va se poursuivre. La demande pour des services accessibles partout et à tout moment, sur téléphone mobile ou sur tablette, éclipsera progressivement le rôle de l'internet sur PC. Cette tendance crée de nouvelles opportunités, qu'il faudra saisir avant que d'autres acteurs ne le fassent, comme on peut déjà le voir dans le domaine du paiement mobile...
Les établissements qui sauront exploiter et analyser les masses de données dont elles disposent sur leurs clients émergeront comme les futurs leaders, à la fois en favorisant la pro-activitié auprès de leurs clients et en leur permettant d'identifier au plus tôt les besoins émergents, auxquels elles répondront plus rapidement avec de nouveaux produits et services.
En apparente contradiction avec la prédiction d'une consolidation du marché, les institutions financières devront également renforcer les relations personnelles avec leurs clients, par exemple à travers la personnalisation d'offres et de conseils, à travers tous les canaux disponibles. La encore, les outils d'analyse de données offriront les opportunités nécessaires.
Intuit positionne ces prédictions à un horizon 2020, mais je suis convaincu que des changements profonds arriveront beaucoup plus tôt...
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