Bonne nouvelle ! Les banques sont désormais largement convaincues des enjeux de l'analyse des données pour leur stratégie. Malheureusement, les obstacles sont nombreux avant de pouvoir concrétiser les ambitions. Voilà les deux grands enseignements à tirer d'une récente enquête du cabinet Deloitte, résumée dans un article de la revue American Banker.
Conduite auprès de hauts responsables de 33 grands établissements répartis dans le monde entier, l'étude révèle d'abord que 88% d'entre eux estiment que l'analyse de données va prendre de l'importance dans les 3 années à venir. Les applications qu'ils envisagent sont extrêmement variées, de la gestion des risques (détection de fraude, tests de résistance...) au marketing.
Dans cette dernière catégorie, il s'agira, entre autres, d'affiner des ciblages aujourd'hui trop génériques. Par exemple, la vision traditionnelle qui veut que le jeune obtenant son premier emploi va chercher un logement en location et acheter une voiture, avant de se marier et d'acheter un bien immobilier, laissera la place à un suivi plus précis des événements de la vie du client, permettant à la banque de déterminer le bon moment pour proposer le bon produit, adapté à chaque cas particulier.
Pour ce faire, les institutions financières sont déjà riches en données de toutes sortes, notamment sur leurs clients, et leurs dirigeants sont apparemment conscients de l'énorme potentiel que cela représente. Mais la principale difficulté à surmonter pour exploiter cette ressource est un problème de qualité. Et nous ne parlons pas ici de qualité au niveau élémentaire mais plutôt à l'échelle de l'organisation.
Ainsi, dans la classification établie par Deloitte, plus d'un quart des répondants se plaint d'un manque d'intégration tandis que 30% jugent leur situation tout au plus "correcte". Pour cette majorité, les informations existantes sont donc partiellement ou totalement inaccessibles car enfouies dans des silos étanches. Même pour l'autre quart qui estime avoir une "bonne" qualité, la maîtrise des données reste entre les mains de la DSI ("Direction des Systèmes d'Information"), limitant ainsi la valeur apportée.
Globalement, 70% des banquiers considèrent qu'ils ne tirent pas pleinement partie des données dont ils disposent. L'outillage fait particulièrement défaut : 1 sur 2 ne dispose que d'un produit basique, sans capacité prédictive, et 16% affirment même n'avoir que des logiciels rudimentaires (de type tableur ou à peine mieux). Dans ces conditions, 3 responsables sur 10 n'utilisent aucune approche analytique pour établir leur stratégie, par manque d'une solution appropriée.
Enfin, la dernière faiblesse identifiée est à rechercher du côté des ressources humaines : les compétences nécessaires pour exploiter intelligemment les données, grâce aux outils modernes, sont rares. Seuls 30% des répondants estiment posséder les expertises nécessaires au sein de leurs équipes.
Partant de ces observations, les axes de progrès sont relativement simples à dessiner, sinon à exécuter. La priorité doit être mise sur l'accès à l'information, en fédérant largement toutes les données disponibles, à travers les silos actuels des systèmes d'information. Le contrôle doit alors en être offert directement à une équipe de spécialistes de l'analyse (hors département informatique), qui devront de plus disposer des outils les plus avancés pour l'exploiter au mieux.
Conduite auprès de hauts responsables de 33 grands établissements répartis dans le monde entier, l'étude révèle d'abord que 88% d'entre eux estiment que l'analyse de données va prendre de l'importance dans les 3 années à venir. Les applications qu'ils envisagent sont extrêmement variées, de la gestion des risques (détection de fraude, tests de résistance...) au marketing.
Dans cette dernière catégorie, il s'agira, entre autres, d'affiner des ciblages aujourd'hui trop génériques. Par exemple, la vision traditionnelle qui veut que le jeune obtenant son premier emploi va chercher un logement en location et acheter une voiture, avant de se marier et d'acheter un bien immobilier, laissera la place à un suivi plus précis des événements de la vie du client, permettant à la banque de déterminer le bon moment pour proposer le bon produit, adapté à chaque cas particulier.
Pour ce faire, les institutions financières sont déjà riches en données de toutes sortes, notamment sur leurs clients, et leurs dirigeants sont apparemment conscients de l'énorme potentiel que cela représente. Mais la principale difficulté à surmonter pour exploiter cette ressource est un problème de qualité. Et nous ne parlons pas ici de qualité au niveau élémentaire mais plutôt à l'échelle de l'organisation.
Ainsi, dans la classification établie par Deloitte, plus d'un quart des répondants se plaint d'un manque d'intégration tandis que 30% jugent leur situation tout au plus "correcte". Pour cette majorité, les informations existantes sont donc partiellement ou totalement inaccessibles car enfouies dans des silos étanches. Même pour l'autre quart qui estime avoir une "bonne" qualité, la maîtrise des données reste entre les mains de la DSI ("Direction des Systèmes d'Information"), limitant ainsi la valeur apportée.
Globalement, 70% des banquiers considèrent qu'ils ne tirent pas pleinement partie des données dont ils disposent. L'outillage fait particulièrement défaut : 1 sur 2 ne dispose que d'un produit basique, sans capacité prédictive, et 16% affirment même n'avoir que des logiciels rudimentaires (de type tableur ou à peine mieux). Dans ces conditions, 3 responsables sur 10 n'utilisent aucune approche analytique pour établir leur stratégie, par manque d'une solution appropriée.
Enfin, la dernière faiblesse identifiée est à rechercher du côté des ressources humaines : les compétences nécessaires pour exploiter intelligemment les données, grâce aux outils modernes, sont rares. Seuls 30% des répondants estiment posséder les expertises nécessaires au sein de leurs équipes.
Partant de ces observations, les axes de progrès sont relativement simples à dessiner, sinon à exécuter. La priorité doit être mise sur l'accès à l'information, en fédérant largement toutes les données disponibles, à travers les silos actuels des systèmes d'information. Le contrôle doit alors en être offert directement à une équipe de spécialistes de l'analyse (hors département informatique), qui devront de plus disposer des outils les plus avancés pour l'exploiter au mieux.
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