Alors que Londres s'impose résolument comme la capitale mondiale de la FinTech, avec le soutien extrêmement actif du régulateur britannique, le récent événement FinTech R:Evolution a permis d'apprécier l'éveil des autorités françaises (enfin !) aux nombreuses opportunités d'agiter le secteur financier qu'offre un écosystème florissant.
Les interventions successives de François Villeroy de Galhau (gouverneur de la Banque de France) et d'Emmanuel Macron devant l'assemblée réunie le 3 mai dernier par l'association France FinTech marquent un possible tournant, également confirmé par un entretien dans les Échos. Une ambition – qu'il restera toutefois à consolider par des actes concrets – semble en effet en train de naître, visant à faire de l'hexagone un lieu accueillant pour l'innovation, en commençant avec des régulateurs « compréhensifs ».
Aujourd'hui, le constat est universel parmi les startups qui s'aventurent dans le domaine financier, entre difficulté à identifier un statut adéquat (selon l'activité ciblée), impossibilité d'obtenir un interlocuteur dédié, lenteurs de fonctionnement, incompréhension mutuelle… Avant même d'émettre l'hypothèse d'une réglementation adaptée aux nouveaux entrants, les axes de progrès sont nombreux. En préalable à tout effort, la prise en compte du phénomène de la FinTech et de ses particularités est primordiale.
La reconnaissance explicite de ce besoin est une première avancée que signalent les déclarations publiques de ces derniers jours. Afin de transformer les discours en réalité, il faut maintenant que les régulateurs comprennent les attentes des acteurs émergents et ajustent leurs approches en conséquence : la réactivité (une attente de 3 mois peut signer la mort d'une jeune pousse), un langage clair (une startup n'a pas une armée de juristes à sa disposition), la disponibilité (l'entrepreneur doit d'abord se consacrer à son projet)… sont les qualités à cultiver dans un tel environnement.
S'il faut en croire le Ministre de l'Économie, les évolutions envisagées dans les autorités de supervision s'inspireront de l'exemple anglais. Ses affirmations donnent toutes les raisons d'être (prudemment) optimistes, tant l'attitude bienveillante et dynamique de la Banque de Sa Majesté vis-à-vis de la FinTech démontre chaque jour sa valeur et son efficacité (jusqu'à attirer, notamment, nombre de startups françaises découragées par les handicaps réglementaires à surmonter de notre côté de la Manche).
Guichet unique (déjà esquissé entre l'AMF et l'ACPR), interlocuteurs spécialisés (au fait des particularités des nouveaux modèles d'affaires), graduation des exigences (sans aller jusqu'à la création de statuts différents, néanmoins)… Les propositions vont plutôt dans le bon sens, en sauvegardant le principe de précaution si cher à notre pays. En l'occurrence, ce dernier se traduit par une volonté de promouvoir l'innovation sans accepter le moindre compromis sur la sécurité (des transactions, des données…).
Le mouvement est enclenché, il va maintenant devoir s'affirmer sans délai. En effet, l'enjeu attire les convoitises, non seulement de Londres mais également de la Suisse, et il ne serait pas surprenant que Berlin se positionne à court terme. La concurrence va bientôt faire rage entre grands (et petits) pays européens en vue de séduire, conquérir et fidéliser les entrepreneurs qui contribueront aux fondations de l'économie de demain. Or dans cette bataille, les régulateurs ont un rôle critique à jouer.
Les interventions successives de François Villeroy de Galhau (gouverneur de la Banque de France) et d'Emmanuel Macron devant l'assemblée réunie le 3 mai dernier par l'association France FinTech marquent un possible tournant, également confirmé par un entretien dans les Échos. Une ambition – qu'il restera toutefois à consolider par des actes concrets – semble en effet en train de naître, visant à faire de l'hexagone un lieu accueillant pour l'innovation, en commençant avec des régulateurs « compréhensifs ».
Aujourd'hui, le constat est universel parmi les startups qui s'aventurent dans le domaine financier, entre difficulté à identifier un statut adéquat (selon l'activité ciblée), impossibilité d'obtenir un interlocuteur dédié, lenteurs de fonctionnement, incompréhension mutuelle… Avant même d'émettre l'hypothèse d'une réglementation adaptée aux nouveaux entrants, les axes de progrès sont nombreux. En préalable à tout effort, la prise en compte du phénomène de la FinTech et de ses particularités est primordiale.
La reconnaissance explicite de ce besoin est une première avancée que signalent les déclarations publiques de ces derniers jours. Afin de transformer les discours en réalité, il faut maintenant que les régulateurs comprennent les attentes des acteurs émergents et ajustent leurs approches en conséquence : la réactivité (une attente de 3 mois peut signer la mort d'une jeune pousse), un langage clair (une startup n'a pas une armée de juristes à sa disposition), la disponibilité (l'entrepreneur doit d'abord se consacrer à son projet)… sont les qualités à cultiver dans un tel environnement.
S'il faut en croire le Ministre de l'Économie, les évolutions envisagées dans les autorités de supervision s'inspireront de l'exemple anglais. Ses affirmations donnent toutes les raisons d'être (prudemment) optimistes, tant l'attitude bienveillante et dynamique de la Banque de Sa Majesté vis-à-vis de la FinTech démontre chaque jour sa valeur et son efficacité (jusqu'à attirer, notamment, nombre de startups françaises découragées par les handicaps réglementaires à surmonter de notre côté de la Manche).
Guichet unique (déjà esquissé entre l'AMF et l'ACPR), interlocuteurs spécialisés (au fait des particularités des nouveaux modèles d'affaires), graduation des exigences (sans aller jusqu'à la création de statuts différents, néanmoins)… Les propositions vont plutôt dans le bon sens, en sauvegardant le principe de précaution si cher à notre pays. En l'occurrence, ce dernier se traduit par une volonté de promouvoir l'innovation sans accepter le moindre compromis sur la sécurité (des transactions, des données…).
Le mouvement est enclenché, il va maintenant devoir s'affirmer sans délai. En effet, l'enjeu attire les convoitises, non seulement de Londres mais également de la Suisse, et il ne serait pas surprenant que Berlin se positionne à court terme. La concurrence va bientôt faire rage entre grands (et petits) pays européens en vue de séduire, conquérir et fidéliser les entrepreneurs qui contribueront aux fondations de l'économie de demain. Or dans cette bataille, les régulateurs ont un rôle critique à jouer.
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