Parmi les traditionnelles prédictions de début d'année du secteur financier, il est inévitablement question d'intelligence artificielle, blockchain et autres sujets à la mode. Si je crois volontiers que les expérimentations se poursuivront dans ces domaines, je pense que les évolutions réglementaires produiront les vrais changements de 2018.
L'entrée en vigueur de la deuxième directive européenne sur les marchés d'instruments financiers (MIF 2), dès cette semaine, du corps de la révision de la directive sur les services de paiement (DSP 2), plus tard ce mois-ci, et du règlement général sur la protection des données (RGPD), au printemps, pour ne citer que les principales nouveautés planifiées au cours des prochains mois, a généré des chantiers importants dont l'aboutissement devrait maintenant laisser place à la saisie d'opportunités.
En effet, pour les institutions financières qui les abordent dans une perspective stratégique, la priorité accordée aux exigences incontournables offre aussi un cadre idéal pour développer de nouveaux services. Selon les cas et le degré d'anticipation des textes applicables, les dispositifs déjà mis en place pour répondre aux réglementations constituent un socle sur lequel il sera possible de construire tandis que les projets encore en cours pourront être élaborés avec une vision élargie, au bénéfice des clients.
Les contraintes de transparence et d'ouverture imposées par les régulateurs sont ainsi particulièrement propices à l'innovation. Il peut s'agir simplement de prendre les devants sur les obligations pour transformer la relation de confiance (comme l'a initié le Crédit Agricole). Il est aussi envisageable d'inverser l'approche, en ne se contenant plus d'être l'entreprise qui doit partager ses données mais également celle qui peut exploiter les informations sur ses clients que détiennent d'autres acteurs (à l'instar de Max).
Autre idée à approfondir, de nouveaux besoins vont naturellement émerger dans l'univers plus ouvert que stimulent les réglementations. Par exemple, la protection des données personnelles ouvre une porte à la création de services de gestion d'identité (voir par exemple l'initiative récente de BBVA en la matière) ou de coffre-forts virtuels d'informations privées, pour lesquels l'avantage atavique des banques d'être considérées comme des intermédiaires dignes de confiance ne demande qu'à être exploité.
L'agenda et les budgets des institutions financières pour 2018 risquent fort d'être encore largement mobilisés par les exigences réglementaires, dont il reste souvent à finaliser la prise en compte effective. Plutôt que de succomber à la tentation de mettre l'innovation en sommeil pendant cette période (ou de continuer à se contenter d'expérimentations sans objectif sérieux de déploiement opérationnel), voilà une excellente occasion d'explorer les possibilités de transformer les contraintes externes en sources d'idées neuves, relativement faciles à mettre en œuvre concrètement, sans surcoûts excessifs…
L'entrée en vigueur de la deuxième directive européenne sur les marchés d'instruments financiers (MIF 2), dès cette semaine, du corps de la révision de la directive sur les services de paiement (DSP 2), plus tard ce mois-ci, et du règlement général sur la protection des données (RGPD), au printemps, pour ne citer que les principales nouveautés planifiées au cours des prochains mois, a généré des chantiers importants dont l'aboutissement devrait maintenant laisser place à la saisie d'opportunités.
En effet, pour les institutions financières qui les abordent dans une perspective stratégique, la priorité accordée aux exigences incontournables offre aussi un cadre idéal pour développer de nouveaux services. Selon les cas et le degré d'anticipation des textes applicables, les dispositifs déjà mis en place pour répondre aux réglementations constituent un socle sur lequel il sera possible de construire tandis que les projets encore en cours pourront être élaborés avec une vision élargie, au bénéfice des clients.
Les contraintes de transparence et d'ouverture imposées par les régulateurs sont ainsi particulièrement propices à l'innovation. Il peut s'agir simplement de prendre les devants sur les obligations pour transformer la relation de confiance (comme l'a initié le Crédit Agricole). Il est aussi envisageable d'inverser l'approche, en ne se contenant plus d'être l'entreprise qui doit partager ses données mais également celle qui peut exploiter les informations sur ses clients que détiennent d'autres acteurs (à l'instar de Max).
Autre idée à approfondir, de nouveaux besoins vont naturellement émerger dans l'univers plus ouvert que stimulent les réglementations. Par exemple, la protection des données personnelles ouvre une porte à la création de services de gestion d'identité (voir par exemple l'initiative récente de BBVA en la matière) ou de coffre-forts virtuels d'informations privées, pour lesquels l'avantage atavique des banques d'être considérées comme des intermédiaires dignes de confiance ne demande qu'à être exploité.
L'agenda et les budgets des institutions financières pour 2018 risquent fort d'être encore largement mobilisés par les exigences réglementaires, dont il reste souvent à finaliser la prise en compte effective. Plutôt que de succomber à la tentation de mettre l'innovation en sommeil pendant cette période (ou de continuer à se contenter d'expérimentations sans objectif sérieux de déploiement opérationnel), voilà une excellente occasion d'explorer les possibilités de transformer les contraintes externes en sources d'idées neuves, relativement faciles à mettre en œuvre concrètement, sans surcoûts excessifs…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)