Si quelques banques avaient initié, il y a une dizaine d'années, une vague de modernisation des cœurs de système informatique (« core banking »), elle s'est ensuite essoufflée et la plupart des institutions continuant à opérer des infrastructures anciennes ne se décident plus à franchir le pas. Nordea est une des rares à avoir un projet en cours.
Parce qu'il faut une certaine audace pour remettre en cause les fondations mêmes de la banque, alors qu'elles semblent encore donner toute satisfaction, elles ont été peu nombreuses à se lancer dans l'aventure. Et comme une bonne partie de ces projets (pour ne pas dire tous) ont connu des dérives importantes, de délais et de budgets, quand ils n'ont pas purement et simplement sombré dans l'échec, la frilosité vis-à-vis de chantiers pharaoniques de ce genre n'a fait que se renforcer chez les plus timorées.
Le besoin de rénovation est pourtant de plus en plus criant et les responsables informatiques s'acharnent à trouver des solutions intermédiaires qui leur permettent de réaliser les transformations nécessaires à petits pas. Hélas, les bénéfices de ces approches en demi-teinte ne sont guère probants. Nordea, qui ne voulait pas se contenter de perspectives aussi médiocres, a donc choisi la méthode « dure » et a engagé, depuis 2015, la mise en place d'un nouveau cœur (sur la base d'un progiciel).
À l'occasion de la présentation de ses résultats [PDF] de 2017, elle faisait un point sur l'avancement de l'initiative, à mi-parcours (son achèvement étant prévu en 2020). Or, contre toute attente, les réalisations progressent dans les délais prévus (le déploiement d'un premier module auprès des clients est imminent) et dans l'enveloppe budgétaire allouée (qui se mesure en centaines de millions d'euros annuels). Certes, il reste encore beaucoup à accomplir mais un exploit de cet ordre a rarement été vu dans l'histoire.
Peut-être l'expérience des pionniers aura-t-elle aidé Nordea et ses fournisseurs à éviter de répéter leurs erreurs (souvent liées à une sous-estimation des efforts d'intégration), toujours est-il que la preuve pourrait bientôt être faite que le remplacement d'un cœur bancaire n'est pas automatiquement voué au désastre. L'exemple ainsi offert ne pourrait-il pas alors donner une impulsion à toutes les banques qui hésitent encore à s'engager dans la même voie, dont la décision est difficile à prendre mais inévitable.
Parce qu'il faut une certaine audace pour remettre en cause les fondations mêmes de la banque, alors qu'elles semblent encore donner toute satisfaction, elles ont été peu nombreuses à se lancer dans l'aventure. Et comme une bonne partie de ces projets (pour ne pas dire tous) ont connu des dérives importantes, de délais et de budgets, quand ils n'ont pas purement et simplement sombré dans l'échec, la frilosité vis-à-vis de chantiers pharaoniques de ce genre n'a fait que se renforcer chez les plus timorées.
Le besoin de rénovation est pourtant de plus en plus criant et les responsables informatiques s'acharnent à trouver des solutions intermédiaires qui leur permettent de réaliser les transformations nécessaires à petits pas. Hélas, les bénéfices de ces approches en demi-teinte ne sont guère probants. Nordea, qui ne voulait pas se contenter de perspectives aussi médiocres, a donc choisi la méthode « dure » et a engagé, depuis 2015, la mise en place d'un nouveau cœur (sur la base d'un progiciel).
À l'occasion de la présentation de ses résultats [PDF] de 2017, elle faisait un point sur l'avancement de l'initiative, à mi-parcours (son achèvement étant prévu en 2020). Or, contre toute attente, les réalisations progressent dans les délais prévus (le déploiement d'un premier module auprès des clients est imminent) et dans l'enveloppe budgétaire allouée (qui se mesure en centaines de millions d'euros annuels). Certes, il reste encore beaucoup à accomplir mais un exploit de cet ordre a rarement été vu dans l'histoire.
Peut-être l'expérience des pionniers aura-t-elle aidé Nordea et ses fournisseurs à éviter de répéter leurs erreurs (souvent liées à une sous-estimation des efforts d'intégration), toujours est-il que la preuve pourrait bientôt être faite que le remplacement d'un cœur bancaire n'est pas automatiquement voué au désastre. L'exemple ainsi offert ne pourrait-il pas alors donner une impulsion à toutes les banques qui hésitent encore à s'engager dans la même voie, dont la décision est difficile à prendre mais inévitable.
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