Les solutions d'agrégation de comptes existent depuis des années et deviennent familières aux consommateurs, notamment grâce à leur intégration dans les plates-formes des banques. Aujourd'hui, les mêmes idées commencent à s'immiscer dans le secteur de l'assurance, à la faveur, en particulier, de la diversification du marché.
La tendance devient maintenant suffisamment visible pour susciter l'attention d'un acteur traditionnel, BNP Paribas Cardif, qui semble cependant s'en tenir au simple constat, sans envisager, pour l'instant, de réponse spécifique. Il est vrai que l'urgence d'agir n'est probablement pas encore très apparente car, si la progression de la multi-bancarité et la pression des régulateurs ont stimulé le développement de l'agrégation de compte, les assureurs n'ont pas eu à faire face à ce genre d'évolution… jusqu'à récemment.
Bien sûr, chacun d'entre nous souscrit plusieurs produits, pour notre logement, notre santé, notre voiture, nos activités sportives… mais le besoin de centralisation ne s'est jamais trop fait ressentir, tant que nous nous adressions à un interlocuteur unique – que ce soit une compagnie ou un courtier – pour les gérer tous, et surtout parce que nos relations avec ces différents fournisseurs se résument, en général, au règlement d'une prime annuelle et à la prise en charge occasionnelle d'un sinistre.
Désormais, deux phénomènes distincts convergent pour déclencher un moment de transformation. D'une part, le marché de l'assurance voit naître de nouvelles approches (telles que les couvertures à la demande pour une durée limitée), généralement portées par des startups, qui vont stimuler la multiplication des contrats détenus et la mobilité entre les offres. D'autre part, les technologies modernes facilitent l'agrégation et permettent de délivrer une expérience utilisateur optimisée pour accéder à des solutions hétérogènes. Les conditions sont réunies pour une nouvelle génération d'interfaces !
La tendance devient maintenant suffisamment visible pour susciter l'attention d'un acteur traditionnel, BNP Paribas Cardif, qui semble cependant s'en tenir au simple constat, sans envisager, pour l'instant, de réponse spécifique. Il est vrai que l'urgence d'agir n'est probablement pas encore très apparente car, si la progression de la multi-bancarité et la pression des régulateurs ont stimulé le développement de l'agrégation de compte, les assureurs n'ont pas eu à faire face à ce genre d'évolution… jusqu'à récemment.
Bien sûr, chacun d'entre nous souscrit plusieurs produits, pour notre logement, notre santé, notre voiture, nos activités sportives… mais le besoin de centralisation ne s'est jamais trop fait ressentir, tant que nous nous adressions à un interlocuteur unique – que ce soit une compagnie ou un courtier – pour les gérer tous, et surtout parce que nos relations avec ces différents fournisseurs se résument, en général, au règlement d'une prime annuelle et à la prise en charge occasionnelle d'un sinistre.
Désormais, deux phénomènes distincts convergent pour déclencher un moment de transformation. D'une part, le marché de l'assurance voit naître de nouvelles approches (telles que les couvertures à la demande pour une durée limitée), généralement portées par des startups, qui vont stimuler la multiplication des contrats détenus et la mobilité entre les offres. D'autre part, les technologies modernes facilitent l'agrégation et permettent de délivrer une expérience utilisateur optimisée pour accéder à des solutions hétérogènes. Les conditions sont réunies pour une nouvelle génération d'interfaces !
Les acteurs de l'InsurTech s'engouffrent dans la brèche, avec des propositions de valeur diverses. La française Fluo, par exemple, veut d'abord aider les assurés à mieux comprendre leurs couvertures, afin d'éviter les redondances et combler les lacunes. Sa compatriote +Simple recherche les produits les mieux adaptés aux métiers de ses clients indépendants ou responsables de TPE. Enfin, l'allemande WeFox se présente comme l'interlocuteur unique de toutes les assurances, jusque dans la déclaration de sinistres.
Ces entreprises inventent, d'une certaine manière, le courtage « digital » de demain. Toutes ont en commun de simplifier la vie de leurs utilisateurs, en trouvant les solutions correspondant exactement à leurs besoins (et non uniquement les moins chères), en leur permettant de souscrire sans avoir à fournir de multiples fois les mêmes informations, en présentant les garanties sous une forme homogène et compréhensible… et, donc, de plus en plus, en centralisant et en uniformisant également la gestion de sinistres.
Cette perspective explique aussi peut-être pourquoi les assureurs ne s'inquiètent pas outre mesure de l'émergence des agrégateurs : ils représentent tout au plus un canal de distribution supplémentaire. Pourtant, ils tendent à remettre en cause leurs tentatives de se réapproprier la relation et de renforcer leur proximité avec le client, avec des arguments sérieux de transparence, de personnalisation et de coûts. Et quand ils commencent à intégrer assurances et services bancaires, la menace se précise…
Ces entreprises inventent, d'une certaine manière, le courtage « digital » de demain. Toutes ont en commun de simplifier la vie de leurs utilisateurs, en trouvant les solutions correspondant exactement à leurs besoins (et non uniquement les moins chères), en leur permettant de souscrire sans avoir à fournir de multiples fois les mêmes informations, en présentant les garanties sous une forme homogène et compréhensible… et, donc, de plus en plus, en centralisant et en uniformisant également la gestion de sinistres.
Cette perspective explique aussi peut-être pourquoi les assureurs ne s'inquiètent pas outre mesure de l'émergence des agrégateurs : ils représentent tout au plus un canal de distribution supplémentaire. Pourtant, ils tendent à remettre en cause leurs tentatives de se réapproprier la relation et de renforcer leur proximité avec le client, avec des arguments sérieux de transparence, de personnalisation et de coûts. Et quand ils commencent à intégrer assurances et services bancaires, la menace se précise…
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