La deuxième directive européenne des services de paiement (DSP2) est entrée en vigueur le mois dernier et le moins qu'on puisse dire est que l'événement est passé totalement inaperçu. Où est la révolution de la concurrence promise ? Il faut aller voir au Royaume-Uni pour trouver un indice : heureusement que le Brexit n'a pas été immédiat !
Il est vrai qu'une des parties les plus visibles de la réglementation pour les consommateurs, l'obligation d'ouvrir les données des comptes à des entreprises tierces, n'est pas opérationnelle immédiatement, grâce aux efforts acharnés des banques pour en retarder l'application aussi longtemps que possible. Pour autant, il serait bienvenu de commencer à expliquer clairement au grand public ce que le texte va changer et, surtout, les bénéfices qu'il peut espérer en tirer (et pour lesquels il a été conçu).
Au milieu d'une majorité d'établissements qui, en s'entêtant à ne pas explorer les opportunités qu'ils pourraient eux même y trouver, refusent obstinément d'affronter la nouvelle réalité en face, la britannique First Direct est donc un des rares acteurs européens à s'engager résolument dans l'après-DSP2. Sa première action en la matière consiste tout simplement à sensibiliser ses clients – sous une forme exclusivement positive – à l'avènement de l'ère à venir de la banque ouverte (« open banking »).
Il est ainsi question de la possibilité que devront offrir les institutions financières de partager les données de leurs clients – si ces derniers en sont d'accord – avec des partenaires dûment qualifiés, de manière à faciliter l'accès à certains services (en évitant de fournir les mêmes informations à l'infini), à recevoir des propositions et des devis ultra-personnalisés, à profiter d'outils modernes de gestion de finances personnelles, à obtenir des moyens de paiement innovants… dans un environnement toujours sécurisé.
Il est vrai qu'une des parties les plus visibles de la réglementation pour les consommateurs, l'obligation d'ouvrir les données des comptes à des entreprises tierces, n'est pas opérationnelle immédiatement, grâce aux efforts acharnés des banques pour en retarder l'application aussi longtemps que possible. Pour autant, il serait bienvenu de commencer à expliquer clairement au grand public ce que le texte va changer et, surtout, les bénéfices qu'il peut espérer en tirer (et pour lesquels il a été conçu).
Au milieu d'une majorité d'établissements qui, en s'entêtant à ne pas explorer les opportunités qu'ils pourraient eux même y trouver, refusent obstinément d'affronter la nouvelle réalité en face, la britannique First Direct est donc un des rares acteurs européens à s'engager résolument dans l'après-DSP2. Sa première action en la matière consiste tout simplement à sensibiliser ses clients – sous une forme exclusivement positive – à l'avènement de l'ère à venir de la banque ouverte (« open banking »).
Il est ainsi question de la possibilité que devront offrir les institutions financières de partager les données de leurs clients – si ces derniers en sont d'accord – avec des partenaires dûment qualifiés, de manière à faciliter l'accès à certains services (en évitant de fournir les mêmes informations à l'infini), à recevoir des propositions et des devis ultra-personnalisés, à profiter d'outils modernes de gestion de finances personnelles, à obtenir des moyens de paiement innovants… dans un environnement toujours sécurisé.
Naturellement, la position prise par First Direct n'est pas innocente. La filiale 100% en ligne de HSBC concocte en effet depuis quelques mois sa propre offensive en matière de banque ouverte, avec la startup bud et sa place de marché. D'ici peu, elle lancera une nouvelle application, Artha, permettant à tous les consommateurs, clients ou non, de mieux suivre leur argent et d'accéder à un univers étendu de produits financiers, intégrant les offres d'American Express, Nutmeg, Wealthify, MoneyFarm, Flipper…
Cet exemple devrait susciter une prise de conscience dans les vieilles banques arc-boutées sur leurs anciens privilèges. Quoi qu'elles fassent, une page de leur monopole s'est définitivement tournée le 13 janvier dernier et non seulement doivent-elles l'admettre une fois pour toute, il devient maintenant urgent qu'elles s'emparent sérieusement du sujet. La priorité absolue est évidemment d'expliquer à leurs clients comment fonctionnent les services qui profitent de l'ouverture des données dans le contexte de la DSP2.
Plus encore, c'est une situation concurrentielle inédite qui est susceptible d'émerger, réellement, de l'application de la réglementation. Les acteurs qui comprennent l'énormité de l'enjeu et qui agissent rapidement peuvent donc prendre une avance considérable sur leurs confrères attentistes. Plus généralement et à terme, la banque ouverte a la capacité de transformer en profondeur la manière dont les européens abordent les questions d'argent, il peut s'avérer dangereux de passer à côté d'une telle révolution…
Cet exemple devrait susciter une prise de conscience dans les vieilles banques arc-boutées sur leurs anciens privilèges. Quoi qu'elles fassent, une page de leur monopole s'est définitivement tournée le 13 janvier dernier et non seulement doivent-elles l'admettre une fois pour toute, il devient maintenant urgent qu'elles s'emparent sérieusement du sujet. La priorité absolue est évidemment d'expliquer à leurs clients comment fonctionnent les services qui profitent de l'ouverture des données dans le contexte de la DSP2.
Plus encore, c'est une situation concurrentielle inédite qui est susceptible d'émerger, réellement, de l'application de la réglementation. Les acteurs qui comprennent l'énormité de l'enjeu et qui agissent rapidement peuvent donc prendre une avance considérable sur leurs confrères attentistes. Plus généralement et à terme, la banque ouverte a la capacité de transformer en profondeur la manière dont les européens abordent les questions d'argent, il peut s'avérer dangereux de passer à côté d'une telle révolution…
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