Beaucoup de responsables informatiques aimeraient mieux ne pas avoir à affronter la vérité, mais celle-ci devient chaque jour plus incontournable : les employés des entreprises utilisent un nombre de plus en plus élevé d'appareils pour leur travail (PC, smartphone, tablette...), dont une part en croissance constante d'équipements personnels.
Une vaste enquête de Forrester Reseearch, auprès de presque 10 000 "travailleurs de l'information" (les personnes utilisant professionnellement un "terminal" pendant plus d'une heure par jour), dans 17 pays à travers le monde (dont la France), permet d'évaluer la situation actuelle et d'en dégager quelques conséquences décisives, à garder en mémoire...
Globalement, parmi cette population aux contours pourtant assez larges, le constat est sans appel, avec une moyenne de 2,3 appareils par collaborateur, ou, en prenant un angle différent, 3/4 des employés qui en utilisent 2 ou plus, voire 3 ou plus pour la moitié des personnes interrogées ! De plus, 60% d'entre elles admettent utiliser ces matériels aussi pour leur usage personnel et privé, ce qui est logique puisqu'elles ont choisi, et souvent payé (au moins en partie), 73% des smartphones, 66% des tablettes et même plus de la moitié des PCs portables professionnels.
Ces statistiques font apparaître une nouvelle réalité dans le Système d'Information de l'entreprise, car au sein de l'équipement des collaborateurs, les smartphones et les tablettes représentent déjà un quart du total. Encore plus significatif, le système d'exploitation de Microsoft (Windows sous toutes ses formes) n'équipe déjà plus que 63% des appareils à usage professionnel. L'éditeur voit ainsi ses positions s'effriter rapidement, bien qu'il soit toujours largement dominant sur les PCs, en entreprise (et, en particulier, auprès des DSI).
Les conséquences de cette révolution vont certainement donner des cauchemars à quelques responsables informatiques. Car il n'est plus seulement question de supporter des appareils "étrangers", même si ce seul aspect rend déjà difficile la définition d'une politique d'entreprise. Les enjeux se déplacent désormais aussi dans le domaine des applications : après le constat de l'inadéquation aux nouveaux matériels "mobiles" des outils bureautiques de Microsoft et de quelques autres logiciels, un second effet, plus insidieux, va émerger...
En effet, le besoin d'accéder aux informations de l'entreprise depuis plusieurs appareils, dont une bonne partie ne supporte pas Windows, incite progressivement les collaborateurs à adopter des solutions en "cloud", qu'il s'agisse de, par exemple, Dropbox, iCloud d'Apple (pour les échanges de fichier) ou encore Google Apps (pour les applications bureautiques). Or, avec cette orientation, les difficultés auxquelles vont être confrontés, entre autres, les responsables de la sécurité, vont être décuplées.
Comme d'habitude, la première réaction des intéressés va être de tenter d'interdire l'accès à ces services dans l'entreprise. Mais, alors que l'équipement des collaborateurs échappe déjà à leur contrôle, une telle stratégie risque de s'avérer totalement illusoire. A l'extrême, les employés n'utiliseront plus du tout les outils (matériels et logiciels) mis à leur disposition par l'organisation, afin de pouvoir sélectionner librement ceux qu'ils pensent mieux adaptés aux tâches qu'ils ont à accomplir.
Au contraire, peut-être serait-il préférable d'accepter dès maintenant la nouvelle donne et, plutôt que de lutter en vain contre une tendance inéluctable, d'étudier activement les solutions qui peuvent la rendre compatible avec les exigences (de contrôle, de sécurité, de cohérence, d'efficacité, réglementaires...) de l'entreprise. Et autant commencer tout de suite, car la tâche ne sera pas aisée !
Une vaste enquête de Forrester Reseearch, auprès de presque 10 000 "travailleurs de l'information" (les personnes utilisant professionnellement un "terminal" pendant plus d'une heure par jour), dans 17 pays à travers le monde (dont la France), permet d'évaluer la situation actuelle et d'en dégager quelques conséquences décisives, à garder en mémoire...
Globalement, parmi cette population aux contours pourtant assez larges, le constat est sans appel, avec une moyenne de 2,3 appareils par collaborateur, ou, en prenant un angle différent, 3/4 des employés qui en utilisent 2 ou plus, voire 3 ou plus pour la moitié des personnes interrogées ! De plus, 60% d'entre elles admettent utiliser ces matériels aussi pour leur usage personnel et privé, ce qui est logique puisqu'elles ont choisi, et souvent payé (au moins en partie), 73% des smartphones, 66% des tablettes et même plus de la moitié des PCs portables professionnels.
Ces statistiques font apparaître une nouvelle réalité dans le Système d'Information de l'entreprise, car au sein de l'équipement des collaborateurs, les smartphones et les tablettes représentent déjà un quart du total. Encore plus significatif, le système d'exploitation de Microsoft (Windows sous toutes ses formes) n'équipe déjà plus que 63% des appareils à usage professionnel. L'éditeur voit ainsi ses positions s'effriter rapidement, bien qu'il soit toujours largement dominant sur les PCs, en entreprise (et, en particulier, auprès des DSI).
Les conséquences de cette révolution vont certainement donner des cauchemars à quelques responsables informatiques. Car il n'est plus seulement question de supporter des appareils "étrangers", même si ce seul aspect rend déjà difficile la définition d'une politique d'entreprise. Les enjeux se déplacent désormais aussi dans le domaine des applications : après le constat de l'inadéquation aux nouveaux matériels "mobiles" des outils bureautiques de Microsoft et de quelques autres logiciels, un second effet, plus insidieux, va émerger...
En effet, le besoin d'accéder aux informations de l'entreprise depuis plusieurs appareils, dont une bonne partie ne supporte pas Windows, incite progressivement les collaborateurs à adopter des solutions en "cloud", qu'il s'agisse de, par exemple, Dropbox, iCloud d'Apple (pour les échanges de fichier) ou encore Google Apps (pour les applications bureautiques). Or, avec cette orientation, les difficultés auxquelles vont être confrontés, entre autres, les responsables de la sécurité, vont être décuplées.
Comme d'habitude, la première réaction des intéressés va être de tenter d'interdire l'accès à ces services dans l'entreprise. Mais, alors que l'équipement des collaborateurs échappe déjà à leur contrôle, une telle stratégie risque de s'avérer totalement illusoire. A l'extrême, les employés n'utiliseront plus du tout les outils (matériels et logiciels) mis à leur disposition par l'organisation, afin de pouvoir sélectionner librement ceux qu'ils pensent mieux adaptés aux tâches qu'ils ont à accomplir.
Au contraire, peut-être serait-il préférable d'accepter dès maintenant la nouvelle donne et, plutôt que de lutter en vain contre une tendance inéluctable, d'étudier activement les solutions qui peuvent la rendre compatible avec les exigences (de contrôle, de sécurité, de cohérence, d'efficacité, réglementaires...) de l'entreprise. Et autant commencer tout de suite, car la tâche ne sera pas aisée !
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