Depuis sa sortie, en novembre 2010, la Kinect de Microsoft fait rêver à de nouveaux modes d'interaction, par de simples gestes – sans clavier, souris ou autre manette – avec les logiciels "sérieux" qui envahissent notre quotidien.
Or, depuis le 1er février, la technologie est sortie officiellement du domaine du jeu qui l'a vue naître pour arriver dans l'univers Windows. Et quelques jours plus tard, LCL en dévoile sa première utilisation "bancaire" en France...
Les lecteurs fidèles se souviendront peut-être, sur le même thème, de la démonstration précédente de la Banque de Moscou, mais LCL est cette fois dans une démarche plus "industrielle", puisque 10 de ses agences (dans plusieurs grandes villes de l'hexagone) sont équipées de ces nouvelles bornes à l'interactivité réinventée.
Toutefois, comme sa consœur russe, la banque française se contente pour l'instant de proposer à ses clients une navigation dans ses produits et services grâce à quelques gestes simples. Il n'est donc pas (à ce stade) question de grandes innovations d'usage, exploitant une véritable nouvelle dimension dans l'interaction du public avec les écrans d'information qui peuplent les agences bancaires.
Cette première expérience devrait malgré tout permettre de tester, d'une part, la capacité des visiteurs à s'approprier une interface qui n'est probablement pas encore universellement maîtrisée et, d'autre part, leur appétence à adopter dans l'espace "sérieux" d'une banque un comportement plutôt associé au jeu...
Sur le fond, le service proposé ne manque pas de sens, offrant, sans complication (notamment matérielle), une expérience utilisateur enrichie par rapport aux contenus "statiques" des écrans habituels, qui devrait permettre de mieux retenir l'attention du client. Mais il sera probablement nécessaire d'aller beaucoup plus loin dans les applications ainsi mises à leur disposition pour engager durablement les "joueurs".
A défaut, le risque qui guette la Kinect en agence est le même qu'a connue avant elle la table Surface (du même Microsoft) : après une phase initiale d'engouement extraordinaire et une multitude d'expérimentations, il n'est aujourd'hui (presque) plus question de déploiements, faute d'avoir su en imaginer les "bons" usages.
Merci à Emmanuel P-S pour le pointeur vers cette information !
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