Les compagnies d'assurance sont naturellement déjà largement présentes sur les médias sociaux, mais, en connaissez-vous une qui exploite Facebook (pour ne prendre que le plus populaire) dans un autre objectif que celui d'accumuler les "likes" de leurs clients ? Par exemple, pour vendre des produits ?
C'est le défi que lance Mike Fitzgerald, analyste à Celent, aux assureurs américains, en essayant d'imaginer les qualités de celui qui ouvrira le premier un espace transactionnel sur le réseau social. Un défi que je relaie auprès de leurs confrères français : parviendront-ils à prendre les États-Unis de vitesse sur ce terrain ?
Pour Mike, le candidat idéal dans cette course un peu particulière serait un produit "banalisé" (assurance automobile ou immobilière, par exemple), visant une clientèle plutôt jeune, proposé par une compagnie opérant sur le canal internet et ayant une culture de l'innovation. A l'inverse, il pense que sa maturité technologique ne sera pas un critère majeur, l'accès à la plate-forme Facebook étant relativement simple. Ce portrait robot est donc assez "évident", mais il n'exclut pas une surprise.
De surcroît, une inconnue restera encore à lever, à savoir l'avis du régulateur sur une initiative de ce genre, qui donnera l'avantage à l'établissement qui aura la plus forte confiance dans sa capacité à vaincre les réticences possibles et à répondre aux nouvelles exigences qui risquent d'émerger.
Pour futile qu'il puisse paraître, l'objet de ce défi pourrait apporter des bénéfices importants à celui qui le relèvera, et pas uniquement en termes de communication et marketing. Tout d'abord, l'accès "automatique" aux données personnelles de l'internaute sur Facebook pourrait grandement faciliter le processus de souscription d'une offre, en évitant une saisie fastidieuse, ce qui peut représenter un avantage concurrentiel non négligeable parmi les assureurs "en ligne".
Mais, en prenant une perspective plus futuriste, il serait aussi imaginable que l'analyse du "profil social" du consommateur, à partir de son compte Facebook, permette de personnaliser le produit qui lui est proposé, à la fois selon ses préférences mais aussi en fonction d'une estimation de son niveau de risque. Je ne crois pas avoir vu circuler une telle idée dans le secteur de l'assurance mais puisqu'elle est déjà en l'air (voire expérimentée) dans le monde bancaire, pour l'évaluation de score de crédit, il ne semble pas absurde d'en imaginer d'autres applications...
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