L'ampleur du chantier a de quoi effrayer les plus braves mais les banques sont tout de même de plus en plus nombreuses à franchir le pas de la refonte de leur cœur de système informatique ("core banking"). Dernière venue dans le camp des rénovatrices, l'américaine BBVA Compass annonce la migration de sa plate-forme, à l'issue d'un projet de 362 millions de dollars.
A ce niveau de budget, les enjeux doivent évidemment être à la hauteur. Pour BBVA Compass, comme pour les autres avant elle (CommBank, Crédit Agricole...), il s'agit de faire entrer l'informatique bancaire au 21ème siècle, avec un système fonctionnant en "temps réel". Un beau message marketing, derrière lequel se cache aussi une réalité incontournable : les infrastructures conçues et élaborées il y a plusieurs dizaines d'années ne sont résolument plus adaptées à la banque multi-canal et aux attentes des clients d'aujourd'hui.
Pour ne prendre qu'un exemple, l'arrivée des services en ligne à la fin des années 90 a conduit les banques a empiler de nouvelles couches applicatives, en dupliquant les données existantes, car les systèmes historiques étaient incapables de supporter la charge induite par les millions de clients accédant directement à leurs comptes (ce qui n'était pas imaginable à l'époque de leur création). Ces solutions ont suffi pendant un temps mais les transformations technologiques accélérées et les exigences accrues des consommateurs les rendent rapidement obsolètes.
BBVA Compass, qui est l'une des premières banques aux États-Unis à ainsi moderniser son système et à passer au temps réel, vise des gains importants, économiques autant que qualitatifs, grâce à cette avancée majeure. Premier de ceux-ci, classiquement, l'existence d'une plate-forme unique permettra de garantir aux clients une information toujours cohérente, qu'elle soit consultée en agence, sur mobile, sur Internet, sur GAB... et favorisera la continuité de la relation, en toute transparence, indépendamment des transitions d'un canal à l'autre...
Pour l'instant, seuls les comptes de dépôt et d'épargne ont migré (les crédits, hypothécaires compris, le seront prochainement). Autre axe stratégique de progrès, quand tous les produits bancaires seront intégrés au sein de la plate-forme, la banque deviendra aussi véritablement centrée sur le client, faisant tomber les silos fonctionnels habituels.
En parallèle, la transformation opérée est également source d'augmentation de l'efficacité et de réduction des coûts, en évitant, par exemple, de nombreuses ressaisies en back office ou encore en réduisant les temps de traitement sous l'effet de la rationalisation sous-jacente (le délai d'ouverture d'un compte de dépôt passerait de 40 minutes à moins de 5). Dernier bénéfice évoqué du système rénové, le développement et la mise sur le marché de nouveaux produits et services pourraient être accélérés de manière dramatique.
Le pari, risqué mais apparemment réussi, de BBVA Compass doit donc lui permettre d'améliorer ses ratios d'efficacité (l'objectif est un gain de 10% à moyen terme) tout en lui donnant, grâce à la nouvelle "orientation client", un avantage concurrentiel immédiat dans un environnement où les grandes banques sont restées sur leurs modèles de fonctionnement historique (y compris, dans le cas de Citi, après une récente refonte "trop" prudente). L'opportunité était trop belle pour la laisser passer...
A ce niveau de budget, les enjeux doivent évidemment être à la hauteur. Pour BBVA Compass, comme pour les autres avant elle (CommBank, Crédit Agricole...), il s'agit de faire entrer l'informatique bancaire au 21ème siècle, avec un système fonctionnant en "temps réel". Un beau message marketing, derrière lequel se cache aussi une réalité incontournable : les infrastructures conçues et élaborées il y a plusieurs dizaines d'années ne sont résolument plus adaptées à la banque multi-canal et aux attentes des clients d'aujourd'hui.
Pour ne prendre qu'un exemple, l'arrivée des services en ligne à la fin des années 90 a conduit les banques a empiler de nouvelles couches applicatives, en dupliquant les données existantes, car les systèmes historiques étaient incapables de supporter la charge induite par les millions de clients accédant directement à leurs comptes (ce qui n'était pas imaginable à l'époque de leur création). Ces solutions ont suffi pendant un temps mais les transformations technologiques accélérées et les exigences accrues des consommateurs les rendent rapidement obsolètes.
BBVA Compass, qui est l'une des premières banques aux États-Unis à ainsi moderniser son système et à passer au temps réel, vise des gains importants, économiques autant que qualitatifs, grâce à cette avancée majeure. Premier de ceux-ci, classiquement, l'existence d'une plate-forme unique permettra de garantir aux clients une information toujours cohérente, qu'elle soit consultée en agence, sur mobile, sur Internet, sur GAB... et favorisera la continuité de la relation, en toute transparence, indépendamment des transitions d'un canal à l'autre...
Pour l'instant, seuls les comptes de dépôt et d'épargne ont migré (les crédits, hypothécaires compris, le seront prochainement). Autre axe stratégique de progrès, quand tous les produits bancaires seront intégrés au sein de la plate-forme, la banque deviendra aussi véritablement centrée sur le client, faisant tomber les silos fonctionnels habituels.
En parallèle, la transformation opérée est également source d'augmentation de l'efficacité et de réduction des coûts, en évitant, par exemple, de nombreuses ressaisies en back office ou encore en réduisant les temps de traitement sous l'effet de la rationalisation sous-jacente (le délai d'ouverture d'un compte de dépôt passerait de 40 minutes à moins de 5). Dernier bénéfice évoqué du système rénové, le développement et la mise sur le marché de nouveaux produits et services pourraient être accélérés de manière dramatique.
Le pari, risqué mais apparemment réussi, de BBVA Compass doit donc lui permettre d'améliorer ses ratios d'efficacité (l'objectif est un gain de 10% à moyen terme) tout en lui donnant, grâce à la nouvelle "orientation client", un avantage concurrentiel immédiat dans un environnement où les grandes banques sont restées sur leurs modèles de fonctionnement historique (y compris, dans le cas de Citi, après une récente refonte "trop" prudente). L'opportunité était trop belle pour la laisser passer...
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