Dans l'esprit du grand public, l'idée est désormais fortement ancrée que la banque 100% en ligne est nécessairement moins coûteuse que les enseignes traditionnelles à réseau. Presque insidieusement, quelques établissements américains tentent maintenant de renverser ce principe, en facturant l'utilisation des agences à leurs clients.
C'est le cas notamment pour PNC Bank : à partir de décembre, les détenteurs de son offre "Virtual Wallet" devront s'acquitter d'une nouvelle charge – s'élevant à 7 USD par mois – sauf si, entre autres possibilités, il n'effectuent en agence aucune transaction de dépôt ou de retrait réalisable via les canaux à distance (web, mobile ou automate). Il est vrai que les quelques autres conditions proposées pour éviter ces frais sont relativement faciles à remplir, ce qui devrait limiter l'impact de la mesure.
Cependant, ce timide premier pas ne doit pas masquer ce qui est résolument une tendance générale. Elle est sous-tendue par l'exigence, partagée par toutes les banques, de reporter l'exécution des opérations basiques vers les outils en libre service. Ce qui ne signifie pas pour autant que ces établissements envisagent la disparition des agences : dans leur vision, celles-ci doivent, pour justifier leurs coûts, devenir des centres de conseil à haute valeur ajoutée et des points de vente de produits complexes (et à marge élevée).
En parallèle, une autre expérience vient rappeler que la transition ne sera pas aisée : 3 ans après son lancement, Bank of America vient d'enterrer, faute de clients intéressés, une offre "eBanking" incluant une option payante (à 8,95 USD par mois) pour tout accès à ses agences. Comme je le soulignais récemment, les consommateurs ne ressentent pas nécessairement le besoin de se rendre dans un lieu physique pour réaliser leurs transactions mais le simple fait qu'il existe et leur soit accessible constitue un facteur de réassurance important.
Plus profondément, deux facteurs complémentaires sont à l'œuvre pour expliquer les réticences aux velléités des banques de facturer le recours aux agences, sous une forme ou une autre. Le premier est une résistance naturelle à l'idée de payer pour un service jusqu'alors considéré comme gratuit (alors que, en réalité, le coût en est évidemment facturé depuis toujours). Le second est lié à une vieille habitude, perdant progressivement son sens, d'associer la banque à un lieu emblématique. Elle sera longue et difficile à faire oublier mais il ne fait aucun doute qu'elle finira par s'estomper.
C'est le cas notamment pour PNC Bank : à partir de décembre, les détenteurs de son offre "Virtual Wallet" devront s'acquitter d'une nouvelle charge – s'élevant à 7 USD par mois – sauf si, entre autres possibilités, il n'effectuent en agence aucune transaction de dépôt ou de retrait réalisable via les canaux à distance (web, mobile ou automate). Il est vrai que les quelques autres conditions proposées pour éviter ces frais sont relativement faciles à remplir, ce qui devrait limiter l'impact de la mesure.
Cependant, ce timide premier pas ne doit pas masquer ce qui est résolument une tendance générale. Elle est sous-tendue par l'exigence, partagée par toutes les banques, de reporter l'exécution des opérations basiques vers les outils en libre service. Ce qui ne signifie pas pour autant que ces établissements envisagent la disparition des agences : dans leur vision, celles-ci doivent, pour justifier leurs coûts, devenir des centres de conseil à haute valeur ajoutée et des points de vente de produits complexes (et à marge élevée).
En parallèle, une autre expérience vient rappeler que la transition ne sera pas aisée : 3 ans après son lancement, Bank of America vient d'enterrer, faute de clients intéressés, une offre "eBanking" incluant une option payante (à 8,95 USD par mois) pour tout accès à ses agences. Comme je le soulignais récemment, les consommateurs ne ressentent pas nécessairement le besoin de se rendre dans un lieu physique pour réaliser leurs transactions mais le simple fait qu'il existe et leur soit accessible constitue un facteur de réassurance important.
Plus profondément, deux facteurs complémentaires sont à l'œuvre pour expliquer les réticences aux velléités des banques de facturer le recours aux agences, sous une forme ou une autre. Le premier est une résistance naturelle à l'idée de payer pour un service jusqu'alors considéré comme gratuit (alors que, en réalité, le coût en est évidemment facturé depuis toujours). Le second est lié à une vieille habitude, perdant progressivement son sens, d'associer la banque à un lieu emblématique. Elle sera longue et difficile à faire oublier mais il ne fait aucun doute qu'elle finira par s'estomper.
Billet inspiré par un article de CNBC, repéré grâce à l'œil de Marie (merci !)
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