L'assurance basée sur l'usage ("UBI" pour l'acronyme en anglais) se répand aux États-Unis, elle arrive en Europe, mais elle n'est toujours pas d'actualité en France… En attendant, MAAF lance l'application Ecorouler [lien iTunes] pour iPhone, qui lui permet de se frotter au sujet, tout en restant, pour l'instant, au stade de la sensibilisation des consommateurs.
Le prétexte à cette réalisation est, comme son nom l'indique, d'inciter ses utilisateurs à adopter une conduite éco-responsable. Elle leur permettra non seulement de limiter leur impact environnemental, grâce à une réduction de leur consommation de carburant, mais aussi, et par conséquent, de maîtriser leur budget. Enfin, dernier aspect utile de l'outil, qui intéresse au premier chef l'assureur, les mêmes bonnes pratiques sont également susceptibles de faire baisser le risque d'accident de 10 à 15%.
Ecorouler reprend exactement les mêmes principes que les applications développées pour l'UBI : grâce aux accéléromètres et au capteur GPS du téléphone, elle évalue en permanence la souplesse de la conduite en fonction du parcours, estimant au passage la consommation de carburant. En fin de parcours, elle attribue au conducteur une note et lui délivre des "badges" et autres récompenses, destinés à rendre l'expérience ludique et, si possible, addictive.
Le jeu n'est pas tout et l'application tente aussi de séduire le consommateur en jouant sur la corde sensible de son portefeuille : au fur et à mesure de son utilisation, les économies de carburant qu'il a réalisées seront affichées (il aurait cependant été plus percutant, à mon avis, de présenter des euros, mêmes approximatifs, plutôt que des litres…). Enfin, l'ensemble est complété par les "Conseils de Miss MAAF", permettant d'améliorer son score (donc son comportement au volant).
Le prétexte à cette réalisation est, comme son nom l'indique, d'inciter ses utilisateurs à adopter une conduite éco-responsable. Elle leur permettra non seulement de limiter leur impact environnemental, grâce à une réduction de leur consommation de carburant, mais aussi, et par conséquent, de maîtriser leur budget. Enfin, dernier aspect utile de l'outil, qui intéresse au premier chef l'assureur, les mêmes bonnes pratiques sont également susceptibles de faire baisser le risque d'accident de 10 à 15%.
Ecorouler reprend exactement les mêmes principes que les applications développées pour l'UBI : grâce aux accéléromètres et au capteur GPS du téléphone, elle évalue en permanence la souplesse de la conduite en fonction du parcours, estimant au passage la consommation de carburant. En fin de parcours, elle attribue au conducteur une note et lui délivre des "badges" et autres récompenses, destinés à rendre l'expérience ludique et, si possible, addictive.
Le jeu n'est pas tout et l'application tente aussi de séduire le consommateur en jouant sur la corde sensible de son portefeuille : au fur et à mesure de son utilisation, les économies de carburant qu'il a réalisées seront affichées (il aurait cependant été plus percutant, à mon avis, de présenter des euros, mêmes approximatifs, plutôt que des litres…). Enfin, l'ensemble est complété par les "Conseils de Miss MAAF", permettant d'améliorer son score (donc son comportement au volant).
Toutes les pièces du puzzle "UBI" sont rassemblées, alors pourquoi la mutuelle ne va-t-elle pas jusqu'au bout de la démarche en proposant une réduction de tarif en fonction des scores obtenus ? Une partie de la réponse est simple : elle craint une réaction négative des assurés. Il suffit de consulter la description d'Ecorouler sur l'AppStore pour s'en convaincre : le soin mis à préciser qu'aucune information de conduite n'est collectée montre la peur du rejet.
Il est vrai que le risque est grand, surtout en France, où la population a une certaine tendance paranoïaque par rapport à l'exploitation de données personnelles. Pourtant, il reste certainement possible de convaincre les consommateurs de l'intérêt de ce genre d'applications, comme y parvient ALD Ecodrive, après des débuts difficiles et quelques commentaires agressifs, si l'on en croit ses dernières notations sur l'AppStore.
Et, pour les plus jeunes générations en particulier, le partage d'information en échange d'un avantage perceptible est plus ou moins entré dans les mœurs. Après tout, il s'agit du fondement même du modèle économique des Google, Facebook et consorts et ils en sont conscients. La transition mérite peut-être d'être abordée avec tact et en douceur, mais elle finira par se faire : grâce à l'avance qu'elle vient de prendre et l'expérience qu'elle va ainsi acquérir, MAAF sera-t-elle encore la pionnière ?
Information signalée par A. Dyevre (merci, et bravo à Novedia !)
Il est vrai que le risque est grand, surtout en France, où la population a une certaine tendance paranoïaque par rapport à l'exploitation de données personnelles. Pourtant, il reste certainement possible de convaincre les consommateurs de l'intérêt de ce genre d'applications, comme y parvient ALD Ecodrive, après des débuts difficiles et quelques commentaires agressifs, si l'on en croit ses dernières notations sur l'AppStore.
Et, pour les plus jeunes générations en particulier, le partage d'information en échange d'un avantage perceptible est plus ou moins entré dans les mœurs. Après tout, il s'agit du fondement même du modèle économique des Google, Facebook et consorts et ils en sont conscients. La transition mérite peut-être d'être abordée avec tact et en douceur, mais elle finira par se faire : grâce à l'avance qu'elle vient de prendre et l'expérience qu'elle va ainsi acquérir, MAAF sera-t-elle encore la pionnière ?
Information signalée par A. Dyevre (merci, et bravo à Novedia !)
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