Les banques sont de plus en plus nombreuses à travers le monde à s'intéresser au potentiel de la technologie bitcoin mais rares sont celles qui passent à l'action. L'estonienne LHV Bank constitue donc une exception, avec l'annonce récente de ses premières expérimentations concrètes, dont une est déjà ouverte au grand public.
Tout d'abord, c'est une opération un peu particulière à laquelle a procédé l'institution, puisqu'elle a émis 100 000 euros de créances garanties sur la « blockchain », le socle technique fondamental de bitcoin. Sans réelle application pratique à ce stade, LHV Bank compte surtout, par la suite, s'appuyer sur cette sorte de « certificat de dépôt numérique » – baptisée CUBER (Cryptographic Universal Blockchain Entered Receivables) – pour concevoir de nouveaux produits financiers, ouverts et programmables.
Dans une approche plus opérationnelle et plus immédiate de cette vision à long terme, le CUBER Wallet est un porte-monnaie mobile hybride accessible à tous, même si une partie de ses fonctions est initialement réservée aux clients de la banque (les virements depuis et vers un compte bancaire, en l'occurrence). Sous ses apparences banales – il ne s'agit après tout que d'une application permettant à ses utilisateurs d'échanger des euros instantanément et sans frais –, il possède une caractéristique originale : toutes les transactions sont enregistrées sur la « blockchain ».
Tout d'abord, c'est une opération un peu particulière à laquelle a procédé l'institution, puisqu'elle a émis 100 000 euros de créances garanties sur la « blockchain », le socle technique fondamental de bitcoin. Sans réelle application pratique à ce stade, LHV Bank compte surtout, par la suite, s'appuyer sur cette sorte de « certificat de dépôt numérique » – baptisée CUBER (Cryptographic Universal Blockchain Entered Receivables) – pour concevoir de nouveaux produits financiers, ouverts et programmables.
Dans une approche plus opérationnelle et plus immédiate de cette vision à long terme, le CUBER Wallet est un porte-monnaie mobile hybride accessible à tous, même si une partie de ses fonctions est initialement réservée aux clients de la banque (les virements depuis et vers un compte bancaire, en l'occurrence). Sous ses apparences banales – il ne s'agit après tout que d'une application permettant à ses utilisateurs d'échanger des euros instantanément et sans frais –, il possède une caractéristique originale : toutes les transactions sont enregistrées sur la « blockchain ».
Au-delà des paiements de « pair à pair » (P2P), l'utilisation du porte-monnaie CUBER pour le commerce de proximité ou en ligne est également envisagée par ses développeurs, en particulier pour des opérations de petits montants. L'absence de toute autorité de compensation centralisée (remplacée par la « blockchain » distribuée) – qui autorise une transparence totale – et les coûts de fonctionnement minimaux sont les avantages principaux mis en avant, comme pour n'importe quel porte-monnaie bitcoin. La différence est que, ici, ce sont bien des euros qui sont échangés.
La plate-forme technique mise en œuvre – en collaboration avec une startup suédoise spécialisée (ChromaWay) – repose sur un protocole standardisé par la communauté bitcoin, dit de « colored coin » (monnaie teintée). Celui-ci permet d'associer une information externe conventionnelle aux transactions classiques de la crypto-devise. Il s'agit, pour l'instant, avec le CUBER Wallet, du montant des échanges en euros, mais toutes sortes d'actifs et de valeurs pourront un jour être prises en charge, de la même manière, dans les futures expérimentations de LHV Bank.
La période de déni qu'a vécue le secteur financier vis-à-vis de bitcoin a désormais largement laissé la place à une prise de conscience des opportunités qu'il offre. Pourtant, pour une majorité de banques, ce changement d'attitude reste théorique, donnant lieu à des rapports d'études et autres livres blancs, généralement oubliés aussitôt produits. Peut-être serait-il maintenant temps de passer à la pratique et tenter, comme LHV Bank, de vérifier sur le terrain la validité des modèles imaginés sur le papier…
La plate-forme technique mise en œuvre – en collaboration avec une startup suédoise spécialisée (ChromaWay) – repose sur un protocole standardisé par la communauté bitcoin, dit de « colored coin » (monnaie teintée). Celui-ci permet d'associer une information externe conventionnelle aux transactions classiques de la crypto-devise. Il s'agit, pour l'instant, avec le CUBER Wallet, du montant des échanges en euros, mais toutes sortes d'actifs et de valeurs pourront un jour être prises en charge, de la même manière, dans les futures expérimentations de LHV Bank.
La période de déni qu'a vécue le secteur financier vis-à-vis de bitcoin a désormais largement laissé la place à une prise de conscience des opportunités qu'il offre. Pourtant, pour une majorité de banques, ce changement d'attitude reste théorique, donnant lieu à des rapports d'études et autres livres blancs, généralement oubliés aussitôt produits. Peut-être serait-il maintenant temps de passer à la pratique et tenter, comme LHV Bank, de vérifier sur le terrain la validité des modèles imaginés sur le papier…
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